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L'ESSENCE DIVINE OU LA NATURE DE DIEU

Publié le 08/06/2012

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dieu

Les nominalistes, à la suite d'OcKAM, nient qu'aucun attribut soit en Dieu la source des autres perfections. Pour eux, l'essence divine consiste dans l'ensemble de toutes les perfections. Cette position résulte évidemment du nominalisme, car si l'universel n'est qu'un terme collectif, le constitutif formel ne peut désigner que la collection des perfections divines. Encore doit-on dire, du point de vue nominaliste, que ce terme, qui « supplée « pour l'ensemble des attributs divins, est purement équivoque et n'a pas de contenu propre. C'est donc un pur symbole d'une réalité en soi inconnue et inconnaissable. Nous retrouvons donc ici, dans leur principe même, les thèses agnostiques que nous avons discutées ailleurs.

dieu

« ART.

I.

La méthode d'analogie.

Nous avons connu Dieu comme Cause suprême universelle et c'est à ce titre que nous lui attribuons toutes les perfections qui se rencontrent dans les créatures.

Tout!')fois, il est bien évident que cette attribution ne peut se faire que sous le béné­ fice de J'analogie.

Encore devons-nous préciser comment pro­ cède ici la méthode analogique et la nature de la connaissance qu'elle nous garantit.

A.

Voie d'élimination et voie d'excellence.

1.

La voie d'élimination.

-Le principe qui doit nous guider ici est que Dieu, tel que les preuves de son existence nous l'ont fait connaître, étant Acte pur, Etre par soi et- Perfection infinie, aucune des perfections créées dont le concept implique imperfec­ tion et limitation essentielle ne peut lui conCJenir telle quelle.

C'est ainsi que nous ne pouvons attribuer à Dieu ni un organisme corporel, qui comporte la matière, ni la sensibilité, qui signifie passivité: ce serait introduire en Dieu des imperfections incom­ patibles avec sa nature.

Cependant, Dieu, à titre de Ganse première universelle, possède éminemment tout ce qu'il y a de positif dans les perfections finies.

Nous nierons donc de celles-ci tout ce qu'elles comportent d'es­ sentiellement limité et imparfait et n'attribuerons à Dieu que ce qu'elles contiennent de réalité positive.

Mais il est clair que, par cet acte de négation ou d'élimination, nous attribuons à Dieu des perfections qui ne sont plus formellement les mêmes que celles des créatures.

Dieu possède virtuellement et éminem ment toute la perfection positive que signifient l'organisme corporel et la sensibilité, à savoir l'unité et la co.11naissance, mais il n'a pas de corps ni, par conséquent, d'activité sensible, qui ne sont que des formes infirmes et basses de l'unité onto­ logique et du connaître.

Par suite, ce ne sera jamais que par métaphore que l'on dira de Dieu qu'il entend ou qu'il voit, car il est impossible d'attribuer à Dieu l'acte organique que désignent les mots (( entendre ''et. »

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