Les essences reflètent-elles la hiérarchie des sphères célestes ?
Publié le 27/02/2004
Extrait du document
ESSENCE (lat. essentia, de esse, être; trad. du gr. ousia)
Phi. Ce qui fait qu'une chose est ce qu'elle est, abstraction faite de ses modifications superficielles et temporaires. En ce sens, s'oppose à accident». Par ex., dire qu'il est de l'essence de l'homme de penser signifie que la définition de l'homme implique nécessairement qu'il pense quelles que soient ses particularités empiriques. Au contraire, il est contingent (ou accidentel) qu'il soit noir ou blanc de peau. Ce qui constitue la nature d'un être comme distinct du fait d'être. En ce sens, s'oppose à existence. Log. Pour les conceptualistes, l'essence est bien l'ensemble des déterminations qui définissent un objet de pensée : elle s'oppose à l'existence comme le rationnel aux données variables de l'Expérience ; au contraire, pour les nominalistes, l'essence n'existe pas : elle n'est que l'ensemble des caractères connotés par un mot. Ainsi, de la glace pilée (variation) reste de la glace, c.-à-d. est encore appelée de la glace, mais de la glace fondue (autre variation) n'est plus de la glace, c.-à-d. qu'elle est appelée de l'eau : en fondant, en perdant son nom, elle perd son essence.
«
Les essences ne reflètent pas la hiérarchie des sphères célestes
U(•n•
Pour Platon, il n'y a qu'un dualisme entre le monde
des essences et
le monde des apparences.
Pour Aristote,
l'essence des choses ne vient pas du haut, elle réside
dans
les choses elles-mêmes.
Il n'y a que
deux mondes
P
our Platon, il n'y a
pas une hiérarchie
des essences qui cor
respondrait aux sphères
•Au terme du monde intel
ligible est l'idée du Bien, difficile à voir, mais qu'on
ne peut voir sans conclure
qu'elle est universellement la cause de toutes les choses bonnes et belles.»
Platon,
La République
célestes .
Selon lui, il n'y
a que deux «mondes»: le
monde sensible -celui
de l'existence , des appa
rences et
du changement
-
et le monde des Idées
-
celui des essences
immuables et éternelles.
Le monde sensible
n'est qu'un reflet de
celui des Idées, qui lui
est supérieur .
L'essence
est dans les choses
A
ristote substitue au
dualisme platoni
cien du monde sensible
et
du monde intelligible
un dualisme entre
matière et forme .
Pour
lui, l 'esse nce (ou sub
stance) des choses ne
peut résider qu 'en elles
mêmes et pas dans le
«ciel» des Idées.
L'es
sence des choses leur
est immanente: elle est
présente en puissance
dans la matière et se réa
lise
dans la forme.
Les essences
ne procèdent pas
de Dieu
C
ette conception du
devenir de la ma
tière inspire la physique
et la métaphysique aris
totéliciennes .
Le monde
est bien
hiérarchisé , il
est bien
en devenir, mais
ce mouvement est
ascendant, il se déploie
de la pure matière vers
la pure forme, qui est
identifiée à la divinité.
Dieu lui-même est
immo
bile.
Ce n 'est donc pas
l'action de Dieu qui
anime le monde, mais
la tension de la matière
vers la forme.
Pour Platon, il y a deux mondes: le monde des essences
et le monde sensible.
Pour Aristote, les essences
sont
immanentes au monde..
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- L’exécutif sous la V république : une hiérarchie ou une dyarchie ?
- HIÉRARCHIE ECCLÉSIASTIQUE (La) (résumé)
- ARCANES CÉLESTES (Les ) (résumé & analyse)Emmanuel Swedenborg
- HIÉRARCHIE CÉLESTE (La) (résumé)
- Galatée aux sphères de Salvador Dali