Devoir de Philosophie

l'Etat doit-il chercher à satisfaire les désirs des citoyens ?

Publié le 16/11/2005

Extrait du document

Il s'identifie à un groupe d'individus. Ainsi l'État essaye de satisfaire le désir des citoyens pris dans une majorité, mais qu'en est-il de ceux qui ne sentent pas représentés dans cet État ? Qu'en est-il de la volonté particulière ? Chaque citoyen pris individuellement a des exigences et des désirs qui lui sont propres, ainsi comment l'État pourrait-il satisfaire toutes ces volontés ? Si les désirs des particuliers ne sont pas assouvis on peut dire que le général est pourtant fait du particulier. Ainsi pour que l'universalité incarnée par un État soit en mesure de prendre forme il faut bien que certaines particularités puissent se retrouver dans l'État. « Tout homme est capable de faire du bien à un homme; mais c'est ressembler aux dieux que de contribuer au bonheur d'une société entière. » Lettres persanes, Montesquieu.   III. Bien public ou désir individuel ?

Une telle formulation ne manque pas de rappeler ce que le discours politique ordinaire ne cesse de mentionner parlant de « l’État-providence « et des risques de celui-ci : mettant les individus dans une forme d’attente, l’État empêcherait la dynamique personnelle ou collective en pourvoyant à des besoins auxquels les citoyens ne seraient plus en mesure de répondre par eux-mêmes. L’État-providence est une conception du rôle de l’État, qui lui attribue le devoir de jouer un rôle actif dans la promotion de la croissance économique, de fournir une protection sociale aux citoyens mais aussi de corriger les injustices sociales. L’État-providence s’oppose à la vision d’un État gendarme, dans laquelle l’intervention publique se limite aux fonctions que sont la police, l’armée et la justice.

« Analyse du sujet : Le sujet met en relation deux notions, l'État, et les désirs des citoyens.

Il nous demande si le lien de l'État etdu citoyen peut être défini à partir de l'idée de satisfaire un désir.

De ce point de vue, l'enjeu est celui durapport entre la justice et le désir. L'État : en un premier sens, L'État est le champ du politique, à savoir le champ d'interaction des individus dansle domaine du bien commun, qui concerne chaque membre de la cité ou République.

En un autre sens, l'État estl'institution qui exerce le pouvoir politique, judiciaire, exécutif et législatif. Les désirs des citoyens : le citoyen est le membre d'un Etat, l'individu considéré du point de vue politiquecomme partie de la communauté politique.

On distinguera le désir et le besoin : le besoin concerne la nécessitéde survivre.

Le désir lui, renvoie au plaisir, au bonheur, au bien vivre et non simplement au vivre.

On remarquele pluriel des désir s : cela signifie qu'il y a toujours une pluralité des désirs qui peuvent entrer en conflit, en incompatibilité.

Les désirs des citoyens pourrait alors renvoyer aux désirs de la majorité des citoyens, ou bienle désir que chaque citoyen doit avoir. Devoir chercher à satisfaire : il en va ici de la question de la légitimité de l'État.

Si c'est un devoir de l'État,alors cela signifie que c'est une condition d'un État juste et acceptable.

On remarque que le sujet ne proposepas que la légitimité de l'État repose sur une satisfaction effective des désirs (idéal sans doute impossible)mais sur le fait de « chercher à ».

Autrement dit, le principe des décisions de l'État, des lois (si non de leurexécution) serait le plaisir des citoyens. Problématique Un Etat juste ne peut aller contre un de ses membres, c'est-à-dire s'opposer à un citoyen particulier.

En effet, lalégitimité d'un Etat, au sens du gouvernement effectif, provient du rapport qu'il entretient avec les membres de cetEtat, au sens de la communauté politique des citoyens.

Or, on doit bien admettre que c'est par intérêt, d'abord parbesoin, puis par désir, que les individus passent de l'état de nature à l'état civil.

Et en effet, la communautépolitique est lieu du bien vivre, et non seulement du vivre.

Si c'est bien le cas, alors l'État, organisation déterminéed'un peuple sur un territoire donné, doit chercher à satisfaire les désirs des citoyens, et sans doute leur désir le plusfondamental, le désir de vivre.

Cependant, les désirs des citoyens peuvent entrer en conflit les uns avec les autres.De ce point de vue, on peut se demander si ce n'est pas toujours le désirs de la majorité que l'on peut chercher àsatisfaire, sans qu'il soit jamais possible de satisfaire les désirs des citoyens.

Mais le désir de la majorité peut entreren conflit avec le besoin et l'existence d'un seul citoyen.

En ce sens, si l'État devait chercher à satisfaire les désirsde la majorité des citoyens, il serait toujours illégitime, si la communauté politique juste doit considérer le sort dechacun et non du plus grand nombre.

Le problème est donc que les désirs des citoyens doivent être intégrés dansles décisions politiques pour que l'État réalise le bonheur des individus, et soit donc légitime, mais par ailleurs cesdésirs ne peuvent constituer le principe d'un Etat juste.

C'est donc le rapport de la justice et du bonheur qui est enjeu ici. Plan l'État doit combler les besoins des individus et réaliser leur bonheur : donc chercher à satisfaire leurs désirs. 1. On doit en premier lieu remarquer que le propre de l'Etat est d'instaurer des rapports entre membres d'unemême communauté politique (cité, Etat ou République) qui ne soient justement pas des rapports de force, maisdes rapports de droit, qui définissent le passage d'un état de guerre à un état de paix.

De ce point de vue,l'État a pour rôle d'assurer la survie de l'individu, survie impossible à l'état de nature.

Car le premier désir d'unindividu quelconque, est de vivre.

En effet, hors de la société civile, les hommes ont droit à tout ce qui est en. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles