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L'État fait-il nécessairement usage de la violence ?

Publié le 27/01/2004

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Le contrat : «  L'ordre social ne vient pas de la nature. Il est fondé sur des conventions. » Du contrat social Un contrat ne peut être conclu qu'entre deux partis égaux et consentants, aucun parti ne doit être lésé, l'égalité est la seule garantie de la stabilité d'un ordre politique, cela exclut tout usage de la force. Le contrat social chasse ce qu'il y a de naturel dans l'homme, il a des exigences plus hautes, la liberté et la perfection de l'homme. B. Le rôle de l'Etat 1. La place centrale du peuple, des tâches partagées Le « souverain » est le peuple en acte (et non pas un individu). Cette souveraineté est inaliénable, toute aliénation de la souveraineté du peuple est destruction du corps politique. Il s'agit surtout d'une souveraineté législatrice (citoyen-magistrat) La loi est le rapport du peuple avec lui-même et non pas l'émanation arbitraire d'un despote. Le peuple statue sur lui-même, ce qui garantit sa liberté.

La question interroge les relations entre Etat et violence. La question porte ainsi sur l’essence même de L’Etat en tant que pouvoir suprême.

Il s’agit en réalité de définir la nature même de l’Etat, dans son concept, pour savoir si l’usage de la violence lui est nécessairement corrélatif ou au contraire simple fait accidentel et historique.

®C’est donc une relation de consubstantialité qui est ici mise à la question, ce qui, a fortiori, tend à se demander si la violence, en tant que c’est l’Etat qui en fait l’usage, est légitime ou non.

Problématique

La violence participe-t-elle de la définition même de l’Etat ? La violence est-elle consubstantielle à l’idée d’Etat ? La violence dont fait preuve l’Etat n’est-elle accidentelle, due à la personnalité de ceux qui ont le pouvoir à tel moment ? Est-ce que l’exercice du pouvoir qui s’accompagne nécessairement une certaine violence ? C’est bien la consubstantialité qui existe entre violence et Etat qui est ici mise à la question.

« Exemple : L'affaire Dreyfus.

On peut se demander lequel des deux camps peut réellement se revendiquerhobbesien.

Certes, les dreyfusards ont un idéal libéral et individualiste, ils combattent pour l'innocence d'unhomme, ils se réclament de la justice et du droit (création de la « Ligue des droits de l'homme et du citoyen »).Pourtant, même pour Hobbes, le droit à la vie est un en sens, antérieur à l'Etat, la vie a une valeur au-delà de la« raison d'Etat ».

Pour les dreyfusards, l'Etat de droit est une valeur absolue, la raison d'Etat ne peut êtrejustifiée. 2.

Une éthique du devoir contre une éthique du bonheur. L'idée que l'ordre politique se fonde sur ce qu'il y a de plus bas chez l'être humain, la peur de la mort violente,est difficilement acceptable.

On pourrait fonder l'ordre politique sur une idée de la perfection de l'être humainsans pour autant tomber dans l'utopisme. Exemple : la philosophie des Anciens.

La perfection de l'homme, la réalisation de ses qualités ne peut se réaliserque dans l'activité politique. Le rôle de l'Etat n'est peut-être pas de rendre les hommes heureux, mais seulement de ménager des conditionsqui rendent possibles l'exercice du droit de chercher le bonheur par ses propres moyens. II.

Rousseau : on peut concevoir un Etat sans violence, mais saréalisation se heurte à la réalité A.

Au fondement de l'ordre politique : la convention 1.

Une certaine idée de la nature humaine Rousseau a une vision optimiste de la nature humaine, l'homme est unêtre bon par nature, mais sa nature se corrompt en rentrant dans lasociété qui se fonde par malheur sur la propriété.En rentrant en société, l'homme actualise ce qu'il y a de meilleur en lui, ilabandonne un liberté de fait pour une liberté de droit.

Rousseau reprendla pensée des Anciens, c'est dans la pratique de l'activité politique quele meilleur de l'homme se réalise, chassant ce qu'il y a de prépolitique,d'imparfait chez lui. 2.

Le contrat : « L'ordre social ne vient pas de la nature.

Il est fondé sur des conventions. » Du contrat social Un contrat ne peut être conclu qu'entre deux partis égaux etconsentants, aucun parti ne doit être lésé, l'égalité est la seule garantie de la stabilité d'un ordre politique,cela exclut tout usage de la force.Le contrat social chasse ce qu'il y a de naturel dans l'homme, il a des exigences plus hautes, la liberté et laperfection de l'homme. B.

Le rôle de l'Etat 1.

La place centrale du peuple, des tâches partagées Le « souverain » est le peuple en acte (et non pas un individu).

Cette souveraineté est inaliénable, toutealiénation de la souveraineté du peuple est destruction du corps politique.

Il s'agit surtout d'une souverainetélégislatrice (citoyen-magistrat)La loi est le rapport du peuple avec lui-même et non pas l'émanation arbitraire d'un despote.

Le peuple statuesur lui-même, ce qui garantit sa liberté.Le gouvernement est seulement l'exécutant de cette loi, il est la force d'application qui s'occupe des objetsparticuliers, ce que ne peut faire la volonté générale dont il n'est que le commis. 2.

Un fragile équilibre La volonté générale peut errer, le gouvernement doit pouvoir pallier ses déficiences. Exemple : Hitler accède au pouvoir en jouant le jeu des règles de la démocratie. Le gouvernement peut se faire force réprimante.

S'il y a conflit, il doit avoir une haute conscience de sa tâche,il doit vouloir se conserver assez pour que sa tâche soit effective (si les gouvernements ne cessent desuccéder, il n'y plus de pouvoir, exemple : la IVe République) mais il doit aussi savoir se sacrifier au peuple, leseul souverain. C.

Les critiques de Rousseau sur la démocratie, un régime concevable mais trop facilement corruptible. »

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