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L'Etat et la nuit : « monopole de la violence physique légitime » (Weber)

Publié le 30/01/2012

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physique

Dans la conception de l'Etat comme « artifice « issu d'un contrat librement conclu entre les individus, l'institution étatique a le monopole de la puissance qui lui donne le pouvoir de légiférer, d'administrer et de punir.

Le sociologue allemand Max Weber (1864-1920) montre que la caractéristique principale de l'Etat moderne réside dans le fait qu'il possède, en tant que maître des forces armées et des forces de police, le « monopole de la violence physique légitime «. Ce monopole est la condition de l'exercice de la souveraineté de l'Etat. En lui réservant l'usage légitime de la force, il lui donne l'autorité nécessaire pour faire respecter le droit, qui règle, dans la société civile, le bon fonctionnement des rapports entre les individus.

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« Pouvoir implique nécessairement contre-pouvoir, surtout dans une démocratie où la liberté d'expression constituel'une des valeurs majeures.

Même dans une république démocratique, il arrive qu'un groupe d'individus se sentemarginalisé.

Mais ce qui est fort avec la révolution de mai 68, c'est cette envie de changer le monde.

Une idéologienée de la jeunesse étudiante parisienne, et qui gagna le monde ouvrier et pratiquement toutes les catégories de lapopulation sur l'ensemble du territoire.

La « Nuit » exprime la métaphore de liberté, la nuit est le monde fréquentépar la jeunesse, dans les rues des villes, loin du domicile familial, échappant à une quelque autorité ne serais-ce quepour quelques heures.

Le jeune s'évade, tente d'accéder à une certaine liberté.

Dans la nuit, lorsque « l'Etat estcouché », les souris sortent.

Le noir permet une certaine discrétion pour violer la loi.

La nuit est souvent associée au contre-pouvoir, comme ici en 1949.Michel Foucault montre comment, dans les sociétés modernes, le pouvoir se diffuse sous des formes multiples,comment l'ordre agit de lui-même dans toutes les cellules de la vie sociale.

Le pouvoir ne se situe plus dans la simpleopposition du souverain (l'individu ou le groupe d'individus qui exerce le pouvoir) et des sujets qui lui sont soumis.La domination emprunte la voie d'un quadrillage social de plus en plus serré, dont Foucault trouve un modèle dans le« Panoptique » du juriste anglais Jeremy Bentham (1748-1832).

Celui-ci imagine un nouveau type d'espacearchitectural pénitentiaire, dans lequel les personnes enfermées auront le sentiment d'être observées enpermanence, et où ceux qui sont chargés de la surveillance seront eux-mêmes l'objet de la même inspectioninvisible.

Le « Panoptique » anticipe sur le développement des multiples réseaux par lesquels le pouvoir contemporainpeut s'informer d'une grande partie de la vie privée ou même intime des membres d'un Etat.

Espace d'un pouvoirdiffus et anonyme, qui n'est plus celui d'un tyran mais la propriété d'une « machinerie » comme dit Foucault « dontnul n'est titulaire ».Mais la démocratie laisse aux individus la capacité de créer des contre-pouvoirs qui puissent leur restituer une partde leur souveraineté politique, et donc l'autonomie nécessaire pour gouverner leur vie.

Si la liberté, comme l'affirmeRousseau, est l'obéissance à la loi qu'on s'est prescrite soi-même, la question du pouvoir reste donc celle de lavolonté des citoyens à choisir entre l'exercice difficile de leur liberté et la tentation de la « servitude réglée, douceet paisible » dont parlait Tocqueville.La nuit métaphorise la liberté.

Pendant la nuit on fait ce qui nous plaît, c'est accomplir nos désirs sans obstacle nicontrainte.

Agir librement, c'est agir volontairement, agir volontiers.

Pour les Anciens, un homme libre est un hommequi n'obéit qu'à lui-même.

Cette définition s'oppose aux valeurs de l'Etat et le bien commun, étudiéesprécédemment.

L'opposition entre ces deux idéologies est soulignée par l'utilisation de pronoms personnels différentsdans « Ils ont l'Etat, nous avons la Nuit ».

L'auteur de la citation veut marquer un contraste, qui se distingue parune sorte de parallélisme.

Contrairement aux stoïciens, et notamment pour Epictète, la liberté réside ici dansl'accomplissement du désir.

On peut voir aussi dans le mot « nuit » l'idée d'un monde de plaisirs.

La liberté selonRousseau, et qui correspondrait bien au contexte d'étude « consiste moins à faire sa volonté qu'à n'être pas soumisà celle d'autrui ».

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