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L'état permanent en astronomie

Publié le 21/03/2012

Extrait du document

La découverte que l' univers est en expansion et la théorie du grand bang font irrésistiblement considérer les galaxies comme des fragments d'un énorme ballon de matière déchiqueté par une explosion d'une violence inimaginable. L'expansion constatée aujourd'hui n'est alors rien de plus que l'évolution naturelle d'un univers créé par un tel cataclysme.

« l'univers n'était pas statique .

Ils admettaient même que les galaxies reculaient, mais ils pensaient que la transformation observable n'est qu'un phénomène local.

Si les savants pouvaient contempler 1 'univers à une échelle convenable, ils ne constateraient aucune transformation.

Leur manière de penser était guidée par l:ln processus qu'ils appelèrent la création continue.

Leur propos était que l'u­ nivers se remplissait constamment avec de la matière nouvelle créée spontanément dans l'espace.

L'univers n'aurait même pas besoin de se former très rapidement.

La théorie né­ cessite ~eulement un atome d'hydrogène, qui sort du néant pour entrer dans 4 km3 d'espa­ ce, tous les cent ans.

Etant donné que même nos instruments les plus perfectionnés ne se­ raient pas capables de détecter un processus aussi quasiment instantané, il n'est pas sur­ prenant que personne n'ait pu le remarquer.

Pourtant, si quelqu'un pouvait observer l'u­ nivers pendant des milliers d'années, l'effet produit par la création continue serait évi­ dent.

Au fur et à mesure que les galaxies s'é­ loignent, il se forme juste assez d'hydrogène entre elles pour permettre aux nouvelles ga­ laxies de se dévelo .Jpper à temps et de boucher ainsi les vides.

De cette façon, l'univers est toujours en expansion, et il se produit des transformations à petite échelle, mais l'inter­ valle moyen entre les galaxies demeure pour toujours identique.

Hoyle mit cette théorie au point.

Il essaya, en particulier, d'établir une base mathématique logique pour expliquer le processus de la création continue.

Dans ce dessein, il inventa une nouvelle catégorie de phénomènes qu'il appela le champ de création.

Il supposa que ce champ de création contenait d'énormes quantités d'énergie négative.

Au fur et à me­ sure que se créaient les nouveaux atomes d'hydrogène, qui dégageaient de l'énergie positive dans l'univers, le champ récupérait une quantité équivalente d'énergie négative.

De cette façon, le principe selon lequel l'é­ nergie se conserve toujours pourrait être en­ core valable même vis-à-vis de la création continue.

Partout, l'univers et le champ de création omniprésent ne perdent ni ne gagnent jamais d'énergie: ils se la renvoient de l'un à l'autre.

En dernière analyse, le modèle d'état perma­ nent fut rejeté en faveur de la théorie du grand bang, mais pas du fait que les savants étaient hostiles à la création continue.

Elle n'est pas, après tout, un concept plus extra­ ordinaire que la supposition d'un univers qui naquit à la suite d'une explosion.

L'état per­ manent échoua, parce que son idée principa­ le -l'univers qui semble identique, quel que soit le moment où on le regarde -ne peut tout simplement pas se vérifier.

Regarder à travers l'espace correspond, en fait, à regarder en arrière dans Je temps.

Une étoile éloignée de dix années de lumière res­ semble à ce qu'elle était il y a dix ans, car la lumière de cette époque vient à peine de par­ venir à la Terre.

Les galaxies les plus éloi­ gnées, distantes de milliards d'années de lu­ mière, apparaissent de la même façon que dans le lointain passé.

Le modèle d'état per­ manent implique que l'univers lointain est très semblable à celui du voisinage immédiat.

En fait, il n'y a pas de différence sensible.

Par exemple, si nous regardons très loin et, par conséquent, très en arrière dans le passé, nous constatons, qu'il y a beaucoup plus de sources radio galactiques que dans notre pro­ pre région de l'espace .

Il y a également des mystères, comme les quasars, qui sont des objets d'une extraordinaire brillance, mais beaucoup trop éloignés pour apparaître aussi brillants .

Le coup mortel au modèle d'état permanent a été porté en 1965 lorsque, pour la première fois, des savants détectèrent l'écho indiscuta­ ble de la grande explosion, ou grand bang, dans le murmure lointain des radiations de l'univers '.. »

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