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Éthique de responsabilité ?

Publié le 07/02/2004

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Et la difficulté s'accroît encore du fait que si peu d'entre nous veulent d'un devoir excluant le bonheur, peu d'entre nous voudraient d'un bonheur exclusivement préoccupé de lui-même, dénué de préoccupation morale pour autrui. Comment concilier devoir et bonheur alors qu'ils paraissent inextricablement mêlés ?* Le problème pourrait s'énoncer comme le fait Ricoeur dans Soi-même comme un autre : « Que faut-il faire pour atteindre la vie bonne avec autrui et pour soi-même ? » Il faut examiner la situation qui pose problème - en appeler à une éthique de responsabilité -, passer notre décision au crible de la loi morale afin d'éviter une aspiration trop individuelle et en revenir à « l'intuition fondamentale de l'éthique », c'est-à-dire à l'esprit du devoir que seul notre discernement peut apprécier. CITATIONS: « L'homme est libre; sans quoi conseils, exhortations, préceptes, interdictions, récompenses et châtiments seraient vains. » Saint Thomas d'Aquin, Somme théologique, 1266-1274.Si l'homme n'est pas doué du libre arbitre, il ne peut être tenu responsable de ses actes. Quel sens y aurait-il à punir ou à récompenser quelqu'un qui ne pouvait agir autrement qu'il ne l'a fait? « Qui lance une pierre ne peut plus la rattraper. Toutefois, il était en son pouvoir de la jeter ou de la laisser tomber, car cela dépendait de lui.

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- « Ethique « : c’est une conception ou une doctrine cohérente de la conduite de la vie. Ce qui distingue l’éthique de la morale, c’est le fait que la manière de se comporter est souvent liée à une recherche métaphysique, et se distingue ainsi de la morale appliquée. Autrement dit, avoir une éthique, c’est décider d’agir de telle manière en sachant que cela n’engage que moi, et ne pouvoir se retrancher derrière des lois morales établies et conventionnelles. L’éthique est liée à une pensée personnelle.

- « Responsabilité « : C’est le fait, pour certains actes d’entraîner des conséquences pour leurs auteurs ; c’est aussi le fait d’accepter et de supporter ces conséquences. (Robert) Une éthique de la responsabilité, c’est la solidarité de la personne humaine avec ses actes, c’est le fait qu’elle s’en reconnaisse l’auteur et qui, eu égard à leur intention, en assume le mérite et le démérite. Cela implique conscience et liberté chez l’agent.  

« Du point de vue de la morale, dit Kant, « la seule chose qui soit bonne véritablement, c'est une volonté bonne ».Autrement dit, une action devrait être jugée morale en fonction des convictions qui l'inspirent, et non desconséquences qu'elle entraîne.

Mais l'action politique vise explicitement à agir sur le destin des hommes.

C'est saraison d'être.

Or une décision politique entraîne parfois des conséquences désastreuses pour la société tout entière.En l'occurrence, l'innocence de son auteur, ou plutôt la pureté de ses intentions, ne peut pas suffire à l'excuser.

Ladécision est une prise de risque dont il convient d'évaluer toutes les conséquences possibles, en faisant même lapart de l'imprévisible.

Un homme politique ne peut pas se tenir pour irresponsable des conséquences de son actionen se drapant dans la pureté de ses convictions. Introduction : Bien définir les termes du sujet : - « Ethique » : c'est une conception ou une doctrine cohérente de la conduite de la vie.

Ce qui distingue l'éthiquede la morale, c'est le fait que la manière de se comporter est souvent liée à une recherche métaphysique, et sedistingue ainsi de la morale appliquée.

Autrement dit, avoir une éthique, c'est décider d'agir de telle manière ensachant que cela n'engage que moi, et ne pouvoir se retrancher derrière des lois morales établies etconventionnelles.

L'éthique est liée à une pensée personnelle. - « Conviction » : la conviction est une opinion assurée, c'est l'acquiescement de l'esprit fondé sur des preuvesévidentes, et la certitude qui en résulte (Robert).

Une éthique de la conviction serait donc une manière d'agir enrespectant des principes qui nous sont propres, personnels – ou plus ou moins partagés, sans pour autant êtreinstitutionnalisés - et de les respecter parce qu'elles ont une valeur en elles-mêmes.

C'est agir en tenant avanttout compte des principes, et non pas des conséquences. - « Responsabilité » : C'est le fait, pour certains actes d'entraîner des conséquences pour leurs auteurs ; c'est aussile fait d'accepter et de supporter ces conséquences.

(Robert) Une éthique de la responsabilité, c'est la solidarité dela personne humaine avec ses actes, c'est le fait qu'elle s'en reconnaisse l'auteur et qui, eu égard à leur intention,en assume le mérite et le démérite.

Cela implique conscience et liberté chez l'agent.

Construction de la problématique : Le sujet propose une alternative entre deux types d'éthique, pour savoir laquelle il faut privilégier, laquelledoit être à la base de certains actes.

L'éthique de la conviction prend en compte uniquement les raisons pourlesquelles il faut accomplir l'action sans se soucier des conséquences.

L'éthique de la responsabilité privilégie quantà elle les conséquences de l'action, ce sont ces dernières qui priment, et de ce fait, il faut tout mettre en œuvrepour que ces conséquences soient les moins lourdes possibles, et cela parfois au mépris de certaines que l'on seserait fixées à soi-même, et que l'on considèrerait comme étant les meilleures car les plus pures.

Cette alternative,cette question de savoir ce que l'on doit faire se pose quand il y a cas de conscience, déchirement entre deuxdevoirs contradictoires.

Ici, le devoir n'est plus pensé indépendamment de toute expérience et des aspirationsindividuelles, il faut prendre en compte le contexte et les conséquences.

è Se pose donc la question de savoir quels sont les critères qui vont permettre de déterminer l'éthique il faut suivre.

Autrement dit, que faut-il prendre en compte, dans quelles circonstances, et quelles sont les conditionsqui nous feront adopter une éthique plutôt que l'autre ? Plan : I/ La moralité d'une action ne se situe véritablement que dans ses intentions : Lorsque l'on décide d'agir de telle manière plutôt que de telle autre, il est évident que l'on ne peut pasprévoir toutes les conséquences que notre acte aura.

De ce fait, il est possible d'envisager deux solutions : soit ontente d'évaluer de la manière la plus précise possible les risques que l'on prend et on prévoit l'imprévu, soit onconsidère que les choses peuvent de toute façon toujours nous échapper, et on considère de ce fait qu'il vautmieux agir selon nos propres convictions, en espérant que les conséquences de nos actes ne seront pas néfastes.

C'est ce que cherche à savoir Kant dans La Critique de la raison pratique.

Selon lui, une action ne peutêtre absolument et véritablement bonne que dans ses intentions, quelles qu'en soient les conséquences.

C'est laraison pour laquelle lorsque l'auteur énonce les impératifs catégoriques, il donne non pas le contenu de l'action ou lerésultat auquel celle-ci doit parvenir, mais la forme que doit avoir l'action.

Autrement dit, l'impératif ne donne pas unobjectif auquel il faut parvenir, l'action n'est pas dirigée en vue d'une fin – par exemple faire en sorte que chaque. »

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