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L'étranger de CAMUS: Seule journée à la mer gâchée par le groupe d'arabes, la bagarre, puis le meurtre. Meursault est accommodé par la chaleur, il a le révolver sur lui. En quoi cette scène est-elle tragique ?

Publié le 11/09/2006

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camus

I. Le soleil ennemi A. Présence ennemie * Occurrence : « soleil « *6 * Soleil associé à la mort : « c’était le même soleil que le jour où j’avais enterré maman «. * Soleil impose souffrances physiques : * brûlures (l.1-9-21) * sueur : humidité (l.2-3-15) vue troublée : « voile « (l.16-17), « rideau «. * éblouissement : « la lumière a giclé « (l.12), « lame étincelante « (l.13) * attaque du visage (sensible) : « le front «, « les sourcils «, « les paupières « M n’est plus qu’un corps souffrant, incapable de penser à autre chose. * « Je ne sentais plus que les cymbales du soleil sur mon front « (l.18-19) métaphore : « cymbales « = bruit violent, choc + « le soleil tape «. B. Le soleil métamorphose la réalité * arabe couché par terre : attitude non menaçante e quand M approche, il tire son coureau sans se soulever, couteau qui devient agressif métamorphose à cause du soleil * « longue lame «, « glaive «, « épée « alors que « sans se soulever « : gradation, métaphore filée + « longue lame étincelante « : allitération. * « m’atteignait au front « : lame atteint M, choc de plus en plus dur  « front «, « fouillait mes yeux douloureux « image de torture, M plus dans réalité, monde transformé par souffrance ôtant sa lucidité. TR : M position victime à cause du soleil, soumis à une force à laquelle il ne peut pas résister coupable ou non ? II. Meursault est-il coupable ? A. Enchaînement inéluctable de faits * Lien logique : « à cause de cette brûlure…mouvement en avant « début engrenage fatal qui conduit au meurtre. Pas en avant couteau reflet soleil meurtre. * Lueur de la lame, sueur tombe : coalition. Récit minutieux qui décompose toute l’action et qui indique que l’on ne peut rien faire. B. Un meurtre involontaire ? * « c’est alors que tout a vacillé…pleuvoir du feu « : hallucinations de M qui est au paroxysme du mal être texte de l’apocalypse : « mer «, bête monstrueuse. * Description non réaliste : M vaguement conscient, meurtre dans un moment d’hallucination il ne dit jamais qu’il a tiré : « la gâchette a cédé « acte involontaire * Bruit qui le fait revenir à lui-même : acte non commis de façon préméditée et consciente. C. Prise de conscience * « tout à commencé « : changement qui intervient car M change et tout bascule. Pronom « je « qui montre qu’il reprend conscience mais trop tard : « j’ai secoué «, « j’ai compris «. * Langage plus (+) littéraire : « j’ai secoué la sueur et le soleil « métaphore qui donne force, il sort de son malaise. * Quelqu’un normal n’aurait pas tiré 4 fois de plus après la pause aucun sentiment, ni regard pour l’arabe, pas de tentative d’intervention. * Sorte d’harmonie des éléments, du décor mais gâchée par les coups de feu : « cette plage où j’avais été heureux « fin tragique (plus-que-parfait), il se rend compte qu’il a été heureux et devient donc malheureux. * 4 derniers coups volontaires (tirs sur un cadavre) : assure geste accompli sans le vouloir, il va dans le sens de son destin. * « parût « : imparfait subjonctif mode et temps soutenus, peu dans langage parlé ce qui montre l’entrée dans la conscience de M. Instant solennel.

Conclusion : scène tragique car meurtrier pas vraiment coupable, crime non intentionnel, ni prémédité. Narrateur-personnage à la 1ère personne raconte ce qui s’est passé. Tragique car pas responsable, déterminé par éléments contre lui et car sa vie est terminée.

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