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L'être humain en tant qu'individu existe-t-il depuis l'origine des temps ?

Publié le 27/02/2008

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individu
c) De cette conception découlent par excès, les grandes thèses hégéliennes puis marxistes, sur le primat du tout sur la partie, de l'humanité spirituelle, pour le premier, sur l'individu et ses affects, et de l'humanité laborieuse, productrice de ses conditions de possibilités, sur l'égoïsme de l'individu, pour le second. Mais Aristote contrairement à Hegel et Marx, voyait dans l'autonomie individuelle la condition de l'homme vertueux, sans cette autonomie, il est un esclave. Problème : Si l'on postule ainsi le primat absolu de la communauté sur l'individualité, on comprend mal comment l'individu peut seulement se développer comme fait psychologique. Si la valeur de l'être humain réside dans sa capacité à participer à un groupe, à en augmenter la richesse (financière comme intellectuelle), à rendre à la communauté ce qu'il reçu d'elle, l'individualisation de son être ne va-t-elle pas compromettre cet équilibre ? Devenir soi dans ce contexte n'est-ce pas rejeter le groupe comme non soi ? Comment le groupe pourrait-il accepter l'émergence de l'individu en son sein sans en même temps voir dans cette émergence la remise en cause de sa cohésion ? Transition : Comment comprendre alors le devenir individuel des êtres humains, pris entre aspiration naturelle et obligation culturelle ?   3 . L'individu est en germe dans la nature de l'homme, le groupe doit tendre à faire s'épanouir la fleur de la responsabilité. a) L'individu humain, c'est l'être prenant conscience de sa liberté individuelle, prenant conscience de sa liberté d'esprit.
individu

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L'individu est une construction culturelle, issue du groupe et de la communauté.a) Comme le disait Aristote l'homme est un « animal politique ».

Sans ses semblables il ne peut survivre, ni devenir vertueux :c'est-à-dire agir selon le bien que lui dicte sa nature au sein de la cité.b) Une des vertus principales est d'ailleurs l'appartenance à la communauté des amis, qui sont entre juste et égaux.

L'ami c'est lesemblable, l'autre moi-même : en lui rendant ce que je lui dois dans la cité je remplis ma fonction naturelle.c) De cette conception découlent par excès, les grandes thèses hégéliennes puis marxistes, sur le primat du tout sur la partie, del'humanité spirituelle, pour le premier, sur l'individu et ses affects, etde l'humanité laborieuse, productrice de ses conditions de possibilités, sur l'égoïsme de l'individu, pour le second.

Mais Aristotecontrairement à Hegel et Marx, voyait dans l'autonomie individuelle la condition de l'homme vertueux, sans cette autonomie, il estun esclave.Problème : Si l'on postule ainsi le primat absolu de la communauté sur l'individualité, on comprend mal comment l'individu peutseulement se développer comme fait psychologique.

Si la valeur de l'être humain réside dans sa capacité à participer à un groupe,à en augmenter la richesse (financière comme intellectuelle), à rendre à la communauté ce qu'il reçu d'elle, l'individualisation deson être ne va-t-elle pas compromettre cet équilibre ? Devenir soi dans ce contexte n'est-ce pas rejeter le groupe comme non soi? Comment le groupe pourrait-il accepter l'émergence de l'individu en son sein sans en même temps voir dans cette émergence laremise en cause de sa cohésion ?Transition : Comment comprendre alors le devenir individuel des êtres humains, pris entre aspiration naturelle etobligation culturelle ? 3 .

L'individu est en germe dans la nature de l'homme, le groupe doit tendre à faire s'épanouir la fleur de laresponsabilité.a) L'individu humain, c'est l'être prenant conscience de sa liberté individuelle, prenant conscience de sa liberté d'esprit.

On sesouvient de la formule de Descartes dans la seconde des Méditation Métaphysiques : « je suis, j'existe, moi », qui est vrai chaque fois qu'on la prononce ou la conçoit.

La pensée, la raison est pour Descartes la seule certitude qui résiste au doutehyperbolique quand on se demande ce que l'on est soi : « Je suis une chose qui pense dira-t-il.

»b) La raison est certes, une caractéristiques essentielles de l'humanité mais elle n'est pas toujours déjà constituée, elle progresse,se développe, lentement, méthodiquement, prenant le pas sur les affects dans la direction des actions et le traitement des idées.L'homme libre est pour Descartes l'homme qui parvient à se rendre par la raison maître de lui même, c'est donc qu'avant cettelibération, il est esclave des opinions, des croyances, des superstitions et de ses affects.

Il devient lui-même en devenant rationnel,l'individu est donc ce sujet rationnel.c) Dès lors on comprend que le développement de la raison et de l'individu, nécessité un temps infini pendant lequel les êtreshumains sont livrés à leurs plus bas instincts (violence etc.) C'est ce que Hobbes caractérise comme l'état de nature : « La guerrede tous contre tous », et la crainte maladive qu'elle engendre parmi les hommes.

Dès lors on voit bien la nécessité de laconstitution du politique du groupe qui pacifie la horde arbitrairement et violemment mais permet ainsi le développement despremières sociétés humaines et le mûrissement de la raison.d) En fournissant aux hommes l'occasion de pacifier leur rapport le groupe leur permet de prendre conscience de la nécessité queles hommes ont de leur semblables, il favorise également la prise en compte du semblable comme un « autre moi-même », commeun être digne d'estime, comme moi.

Une société politique bien constituée marche donc vers l'émancipation individuelle, ce qui nesignifie pas la remise en cause de ses normes mais la responsabilisation de ses individus, qui deviennent individu au sein dugroupe, c'est-à-dire responsables parce qu'ils sont, par essence, des êtres politiques et rationnels.. »

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