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Etre libre est-ce faire uniquement ce que je veux ?

Publié le 09/09/2005

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Être libre, c'est décider, par un acte de volonté qui s'incarne dans un choix. Si je n'ai plus le choix entre plusieurs possibilités, ce n'est plus une liberté mais une résignation ou une indifférence qui s'exprime, c'est-à-dire de bas degrés de liberté. La liberté de choix, c'est ce qu'on appelle le « libre arbitre ». escartes: Car, par exemple, si je considère la faculté de concevoir qui est en moi, je trouve qu'elle est d'une fort petite étendue, et grandement limitée [...]. En même façon si j'examine la mémoire, ou l'imagination, ou quelque autre faculté qui soit en moi, je n'en trouve aucune qui ne soit très petite et bornée, et qui en Dieu ne soit immense et infinie. Il n'y a que la volonté seule ou la seule liberté du franc [libre] arbitre que j'expérimente en moi être si grande que je ne conçois point l'idée d'aucune autre plus ample et plus étendue, en sorte que c'est elle principalement qui me fait connaître que je porte l'image et la ressemblance de Dieu. Car encore qu'elle soit incomparablement plus grande dans Dieu que dans moi, soit à raison de la connaissance et de la puissance, qui se trouvent jointes avec elle et qui la rendent plus ferme et plus efficace, soit à raison de l'objet, d'autant qu'elle se porte et s'étend infiniment à plus de choses, elle ne me semble pas toutefois plus grande, si je la considère formellement et précisément en elle-même.Car elle consiste seulement en ce que nous pouvons faire une même chose, ou ne la faire pas, c'est-à-dire affirmer ou nier, poursuivre ou fuir une même chose ; ou plutôt elle consiste seulement en ce que, pour affirmer ou nier, poursuivre ou fuir les choses que l'entendement nous propose, nous agissons en telle sorte que nous ne sentons point qu'aucune force extérieure nous y contraigne.Car afin que je sois libre, il n'est pas nécessaire que je sois indifférent à choisir l'un ou l'autre des deux contraires, mais plutôt, d'autant plus que je penche vers l'un, soit que je connaisse évidemment que le bien et le vrai s'y rencontrent, soit que Dieu dispose ainsi l'intérieur de ma pensée, d'autant plus librement j'en fais choix et je l'embrasse ; et certes la grâce divine et la connaissance naturelle, bien loin de diminuer ma liberté, l'augmentent plutôt et la fortifient ; de façon que cette indifférence que je sens lorsque je ne suis point emporté vers un côté plutôt que vers un autre par le poids d'aucune raison, est le plus bas degré de la liberté, et fait plutôt paraître un défaut dans la connaissance qu'une perfection dans la volonté, car si je connaissais toujours clairement ce qui est vrai et ce qui est bon, je ne serais jamais en peine de délibérer quel jugement et quel choix je devrais faire ; et ainsi je serais entièrement libre, sans jamais être indifférent.

Si notre idée de la liberté signifie « faire ce que l'on veut «, il n'est pas possible d'être complètement libre dans le sens d'une liberté parfaite et totale. En effet, il existe bon nombre de facteurs limitatifs, qui sont autant de déterminismes nous empêchant de faire ce que nous voulons. De surcroît, nos choix personnels sont motivés par divers critères qui peuvent s'opposer entre eux, par exemple le plaisir et la raison. La liberté de choix s'exprime peut-être avant tout par le fait de décider par soi-même, en dépit des déterminismes et des circonstances.

 

« Réponses: 1 - Celle du libre arbitre, c'est-à-dire de la liberté de choix.2 - L'indifférence est l'état où nous sommes quand aucune raison ne nous éclaire sur le choix à faire.

En ce cas,nous sommes sans doute libres de dire oui ou non à ce qui nous est proposé, mais nous le restons aussi quand nousne sommes pas indifférents, et par conséquent cet état n'est nullement nécessaire.3 - Parce qu'être libre, c'est pouvoir dire oui ou non, et qu'affirmer ou nier ne peuvent être des actes del'imagination, ni de l'entendement, mais de la volonté seule. Mais : ne faut-il pas soumettre la volonté à la raison, seule capable d'émettre des impératifs acceptables par tous. 2.

Être libre, c'est consentir librement à quelque chose de nécessaire.

Cette seconde thèse reconnaît l'existenced'un certain nombre de nécessités et de limites : je ne fais pas toujours ce que je veux parce que je suisnaturellement ou physiquement limité : c'est la liberté négative. Spinoza: J'appelle libre, quant à moi, une chose qui est et agit par la seule nécessité de sa nature ; contrainte, celle qui est déterminée par une autre àexister et à agir d'une certaine façon déterminée.

Dieu, par exemple, existelibrement bien que nécessairement parce qu'il existe par la seule nécessité desa nature.

De même aussi Dieu se connaît lui-même librement parce qu'ilexiste par la seule nécessité de sa nature.

De même aussi Dieu se connaît lui-même et connaît toutes choses librement, parce qu'il suit de la seulenécessité de sa nature que Dieu connaisse toutes choses.

Vous le voyezbien, je ne fais pas consister la liberté dans un libre décret mais dans unelibre nécessité.Mais descendons aux choses créées qui sont toutes déterminées par descauses extérieures à exister et à agir d'une certaine façon déterminée.

Pourrendre cela clair et intelligible, concevons une chose très simple : une pierrepar exemple reçoit d'une cause extérieure qui la pousse, une certainequantité de mouvement et, l'impulsion de la cause extérieure venant à cesser,elle continuera à se mouvoir nécessairement.

Cette persistance de la pierredans le mouvement est une contrainte, non parce qu'elle est nécessaire, maisparce qu'elle doit être définie par l'impulsion d'une cause extérieure.

Et ce quiest vrai de la pierre il faut l'entendre de toute chose singulière, quelle que soitla complexité qu'il vous plaise de lui attribuer, si nombreuses que puissent êtreses aptitudes, parce que toute chose singulière est nécessairement déterminée par une cause extérieure à existeret à agir d'une certaine manière déterminée.Concevez maintenant, si vous voulez bien, que la pierre, tandis qu'elle continue de se mouvoir, pense et sachequ'elle fait effort, autant qu'elle peut, pour se mouvoir.

Cette pierre assurément, puisqu'elle a conscience de soneffort seulement et qu'elle n'est en aucune façon indifférente, croira qu'elle est très libre et qu'elle ne persévèredans son mouvement que parce qu'elle le veut.

Telle est cette liberté humaine que tous se vantent de posséder etqui consiste en cela seul que les hommes ont conscience de leurs appétits et ignorent les causes qui lesdéterminent.

Un enfant croit librement appéter le lait, un jeune garçon irrité vouloir se venger et, s'il est poltron,vouloir fuir.

Un ivrogne croit dire par un libre décret de son âme ce qu'ensuite, revenu à la sobriété, il aurait voulutaire.

De même un délirant, un bavard, et bien d'autres de même farine, croient agir par un libre décret de l'âme etnon se laisser contraindre. Avez-vous compris l'essentiel ? 1 À quoi est due l'illusion humaine de la liberté pour Spinoza ?2 En quoi consiste la vraie liberté pour Spinoza ?3 Quelle conception de la liberté Spinoza réfute-t-il ? Réponses: 1 - À l'ignorance des causes qui déterminent les pensées et les actions humaines.2 - Elle consiste à agir en fonction de sa nécessité propre, ce qui pour l'homme signifie être conscient des causes.3 - La liberté de la volonté fondant la liberté de choix ou « libre arbitre «, thèse défendue par Descartes. Mais il faut essayer d'instaurer entre les deux termes (liberté et contrainte) une relation plus dynamique et plusriche. 3.

La liberté se conquiert en surmontant les contraintes, non en les refusant.

Il n'y a plus de liberté s'il n'y a pas de. »

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