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Etre libre, est-ce obéir à la raison ?

Publié le 27/02/2004

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Si la raison contredit systématiquement cette exigence, un dépérissement progressif du corps et de l'esprit s'ensuit. Nietzsche, enfin, a sonné le glas de la raison, dont il faisait remonter l'acte de naissance à Socrate et l'apparition de la dialectique. Philosophe "à coups de marteaux", la valeur de la raison sonne creux. C'est aussi dans son berceau que le nihilisme voit le jour. Le culte de la raison exprime un affaiblissement de la vie qui, opposée à elle-même, finit par se détester et se nier. Les valeurs proposées par la raison sont de fausses valeurs, qu'elle achève d'ailleurs de détruire par son penchant à la critique aveugle. Elle porte en elle le négatif et conduit au néant. La raison scientifique se définit par la méfiance à l'égard de l'apparence et de l'immédiat ; elle manifeste une aigreur à l'endroit de la vie telle qu'elle est donnée ; en s'instrumentant par la technique, elle fabrique un monde programmé et prévisible, caractérisé par la petitesse et la mesquinerie. L'essentiel de la vie est la volonté de puissance, soit l'affirmation de sa surabondance créatrice, violente et imprévisible. Il n'y a pas d'outre-monde où la Raison gouvernerait dans l'ombre le destin des individus et l'Histoire.

  • I) La liberté se définit comme obéissance à la raison.

a) L'animal n'est pas libre. b) La raison me dit ce que je dois faire pour être libre. c) Les progrès de la liberté sont aussi ceux de la raison.

  • II) La liberté ne se définit pas comme obéissance à la raison.

a) La raison n'a pas toujours raison. b) La raison n'est pas infaillible. c) Un acte libre est un acte spontané.

.../...

« • Dès lors, être libre c'est accomplir son devoir PAR devoir, c'est-à-dire agir toujours de telle sorte que monaction puisse servir d'exemple à autrui : telle est la formule kantienne du devoir et de la dignité humaine.

Laraison rend l'homme libre et responsable. Les progrès de la liberté sont aussi ceux de la raisonPlus ma raison est grande, plus il m'est aisé de mettre de l'ordre dans mes sentiments, dans mes relationsavec autrui.

Plus il m'est simple également de déterminer quels sont les principes en concordance avec maraison morale, avec ma propre nature. • D'après Spinoza, est libre celui qui se soumet aux lois naturelles.

Il s'oppose donc à l'opinion commune quicroit que les lois sont synonymes de contraintes et que la liberté consiste à s'en affranchir. • Spinoza considère ainsi que l'homme n'est pas « un empire dans un empire », mais fait partie de la Nature, età ce titre lui obéit.

Faire acte d'allégeance envers la Nature, c'est acquiescer à la nécessité qui règne et c'estlà, la liberté authentique. • Dès lors, plus l'homme se soumettra à cette nécessité, plus il fera acte de raison, ayant compris l'ordreprofond de toutes choses.

Ainsi, la science, en dévoilant progressivement les lois de la nature, nous rendcapables de les utiliser et d'accroître du même coup notre liberté.

[La raison est imparfaite.

Ses décrets contredisentbien souvent les libres aspirations de l'instinct.Une raison trop vigilante est esclave d'elle-même. L'homme libre doit suivre ses élans vitaux.] La raison n'a pas toujours raisonLa raison morale peut faire preuve d'une déraisonnable tyrannie.

Nietzsche, parlant de la «morale desprêtres», montre à quel point elle a pu affaiblir la vie, la nier.

L'homme a des instincts qui exigent satisfaction.Si la raison contredit systématiquement cette exigence, un dépérissement progressif du corps et de l'esprits'ensuit. Nietzsche, enfin, a sonné le glas de la raison, dont il faisait remonterl'acte de naissance à Socrate et l'apparition de la dialectique.Philosophe "à coups de marteaux", la valeur de la raison sonne creux.C'est aussi dans son berceau que le nihilisme voit le jour.

Le culte de laraison exprime un affaiblissement de la vie qui, opposée à elle-même,finit par se détester et se nier.

Les valeurs proposées par la raison sontde fausses valeurs, qu'elle achève d'ailleurs de détruire par sonpenchant à la critique aveugle.

Elle porte en elle le négatif et conduitau néant.

La raison scientifique se définit par la méfiance à l'égard del'apparence et de l'immédiat ; elle manifeste une aigreur à l'endroit de lavie telle qu'elle est donnée ; en s'instrumentant par la technique, ellefabrique un monde programmé et prévisible, caractérisé par la petitesseet la mesquinerie.

L'essentiel de la vie est la volonté de puissance, soitl'affirmation de sa surabondance créatrice, violente et imprévisible.

Iln'y a pas d'outre-monde où la Raison gouvernerait dans l'ombre ledestin des individus et l'Histoire.

Il y a la vie et son devenir commepuissance destructrice et créatrice, dont le symbole est Dionysos,sensualité, jouissance et souffrance de la force, qui engendre etdétruit. La raison n'est pas un outil infaillibleSi la raison était parfaite et pouvait véritablement prétendre connaîtreles profondeurs de l'âme humaine, alors elle pourrait totalement gouverner l'homme.

Mais ce n'est pas le cas.Je sais devoir accomplir certains actes, même si je ne peux pas en donner une explication raisonnable.

Maliberté exige que je puisse agir sans toujours obéir aux décrets de ma raison. Un acte libre est un acte spontané. »

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