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Être sans religion, est-ce n'avoir aucune croyance ?

Publié le 12/03/2004

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A contrario, « poser un triangle en en supprimant les trois angles est contradictoire «, mais si je fais disparaître à la fois le triangle et les trois angles, « il n'y a plus là de contradiction «. Il en est exactement de même du concept d'un être absolument nécessaire. Si vous lui ôtez l'existence, vous supprimez la chose avec tous ses prédicats : « Si je supprime le prédicat d'un jugement en même temps que le sujet, il ne peut jamais en résulter une contradiction interne «. Ainsi , pour Kant, l'existence ne peut se constater que par la voie empirique et non par la Raison. Il faut distinguer le niveau des idées de celui de la vie. Existe-t-il un Dieu réel ? Nous ne pouvons pas répondre en nous appuyant sur les principes de la Raison. SCIENTISME : Terme polémique apparu au XIXième siécle désignant une doctrine selon laquelle le développement des sciences, et plus particulièrement des sciences physiques, résoudra, à terme, non seulement les difficultés matérielles, mais aussi les problèmes moraux, politiques ou philosophiques de l'existence humaine. IV. Croire en la science ou l'illusion du scientisme.

La religion peut se définir comme un système de croyance fondant un ensemble de rites et de pratiques propres à un même groupe social. En ce sens, toute religion repose sur des croyances : croyance en un Dieu tout puissant, croyance en une vie après la mort, croyance en l'existence d'une âme etc. Si donc il y a un lien très fort  entre la religion et la croyance, l'athée devrait être cet homme sans croyance. Le scientifique lui-même, s'il est un homme de science devrait n'avoir aucune croyance. Pourtant, l'athée lui-même n'a-t-il pas une croyance ? Le scientifique lui-même qui peut combattre la religion ? Ne croit-il pas au moins en la science, en son pouvoir de vérité ? Dès lors, il se fait lui-même de la science et de la vérité une idole. L'athée lui-même croit que Dieu n'existe pas. Dans ce cas, la croyance n'est pas alors l'illusion mystique, ni nécessairement le domaine exclusif de la religion. Dès lors faut-il peut-être aussi produire la critique de ses esprits religieux qui s'ignorent, voire s?interroger sur la possibilité que l'homme puisse s?épurer de toute croyance ou phénomène religieux. L'homme serait alors homo sapiens et homo religiosus.

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« quotidien qu'il s'agisse de croyances pratiques ou religieuses.

L'esprit est donc constitué tout autant d'habitudesque de certitudes. .

« Il semble évident que, si toutes les scènes de la nature changeaient continuellement de telle manière qu'il n'y aitaucune ressemblance entre deux événements, et qu'au contraire tout objet soit entièrement nouveau, sans aucuneanalogie à tout ce qu'on avait vu auparavant, nous n'aurions jamais atteint, dans ce cas, la moindre idée denécessité ou de connexion entre ces objets.

Nous pourrions dire, dans une telle hypothèse, qu'un objet ou unévénement en a suivi un autre, mais non que l'un a été produit par l'autre.

La relation de cause à effet seraitnécessairement absolument inconnue aux hommes.

Dès lors, ce serait la fin de toute inférence et de toutraisonnement sur les opérations de la nature; la mémoire et les sens resteraient les seuls canaux qui pourraient livreraccès dans l'esprit à la connaissance d'une existence réelle.

Notre idée de nécessité et de causalité naît doncentièrement de l'observation d'une uniformité dans les opérations de la nature où des objets semblables sontconstamment conjoints les uns aux autres, et l'esprit déterminé par accoutumance à inférer l'un de l'apparition del'autre.

Ces deux circonstances forment le tout de la nécessité que nous attribuons à la matière.

En dehors de laconstante conjonction d'objets semblables et de l'inférence, qui en résulte, d'un objet à l'autre, nous n'avonsaucune notion d'aucune nécessité ou connexion.

» HUME 11.

La croyance et la foi La croyance est un assentiment à des affirmations dont la démonstration ou la preuve est insuffisante.

Enrevanche, dans la foi, la question de l'insuffisance des preuves ne se pose pas.Dans le christianisme, la vérité révélée oblige à distinguer entre croyance ordinaire, croyance religieuse et foi.L'incertitude est balayée par la foi ; dans cette dernière, la confiance est absolue, et ce, sans recours auxarguments rationnels ou aux preuves.Si la croyance religieuse est encore habité par le doute, la foi l'évacue.

Aussi peut-on distinguer le « croire que »,du « croire à » et du « croire en ».

Le « croire que » traduit-trahit une opinion, une conjecture.

Le « croire à »exprime une implication plus personnelle.

Et enfin, le « croire en » manifeste une conviction, une confiance absolue. Dans une perspective rationaliste, on peut dire que : L'opinion est subjectivement et objectivement insuffisante.

La foi est subjectivement suffisante et objectivement insuffisante.

La science est subjectivement et objectivement suffisante. Dans cette perspective, il y aurait une insuffisance de la foi par rapport à la science.

D'où, la nécessité pour lerationalisme de tenter de prouver (par des arguments rationnels) l'existence de Dieu. III.

Une foi purement rationnelle possible? • Dans la Préface à la deuxième édition de la Critique de la raison pure, Kantécrit : « J'ai donc dû supprimer le savoir pour lui substituer la croyance.

» Ilmontre que les objets traditionnels de la métaphysique, l'existence de Dieu,l'immortalité de l'âme, la liberté humaine, ne sont pas les objets d'uneconnaissance mais des objets de croyance, des principes régulateurs reliés àl'usage pratique de la raison.Il en va ainsi, concernant la théologie rationnelle qui entretient l'illusion depreuves de l'existence de Dieu, preuves que Kant démonte une à une,montrant leur valeur purement spéculative.Pour Descartes, la première vérité est l'existence de ma conscience.

C'estdonc à l'intérieur même de la pensée qu'il faut rechercher l'effet qui postuleDieu comme cause.

La première preuve avancée par Descartes est la suivante: Dieu possède toutes les perfections, or l'existence est une perfection, carun être sans existence est nécessairement imparfait.

Donc nous devons aussicompter parmi les perfections de Dieu donc il faut que Dieu existe (« Discoursde la méthode », IV et « Méditations métaphysiques », III).Cette preuve est, au fond, la formulation originale de l'argument ontologiquede Saint Anselme (XI ième siècle).

Elle avait été critiquée par Gaunilon.

Kantla critique aussi dans la « Critique de la raison pure ».

Pour Kant, les preuvesde l'existence de Dieu sont des niaiseries.

Il n'est pas possible de prouverl'existence d'un être transcendant.

Il est impossible de connaître un être quinous dépasse.

Dans l'argument ontologique, le premier concept, ce n'est pasDieu mais l'idée de Dieu.

Si nous disons Dieu, nous supposons qu'il existe avant même de le démontrer.

L'idée de Dieuest l'idée d'un être qui possède toutes les perfections.

Or, un être parfait est un être qui existe, donc l'idée de Dieuexiste.

Il s'agit pour Kant d'un jugement analytique du type : un tri-angle a trois angles.

Un tel jugement n'ajouterien à l'idée de triangle.

Le prédicat est contenu dans le sujet.

Les propriétés du triangle sont contenues dans leconcept même de triangle.

L'argumentation de Descartes reste donc au niveau des idées.

La preuve ontologiquen'est qu'une misérable tautologie.

Pour Kant le concept n'est qu'une possibilité logique mais on ne peut pas conclurede la possibilité logique des concepts à la possibilité réelles des choses.

Autrement dit, de l'idée d'un Etre parfait, j'aibien le droit de conclure à l'idée que l'existence doit lui appartenir, mais nullement à son existence elle-même.

Dansla preuve cartésienne, le passage à l'existence, du Logique à l'Ontologique est indu.

Le concept est toujours. »

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