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N'être soumis à rien ni à personne, être sans contraintes, est-ce suffisant pour être libre ?

Publié le 28/09/2013

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Si être libre n'est ni faire ce que l'on veut, comme Calliclès, ni être dans l'absolue indétermination, comme le pense Sartre, et si nous pensons que la liberté est possible, nous pouvons partir de la définition cartésienne qui repose sur la maîtrise de nos choix par la raison. Être libre serait comprendre que nous appartenons, comme l'explique Kant, à deux mondes : en tant qu'être physique et plongé dans le temps, dans l'histoire, l'homme est soumis à la causalité et au déterminisme naturel. Par conséquent, il n'est pas libre. Mais en tant qu'être intelligible et rationnel, il est libre. Kant va plus loin en affirmant l'autonomie de la volonté: c'est-à-dire se donner à soi-même sa propre loi, la loi morale inscrite en chaque homme. Ainsi, être libre, c'est bien être indépendant - physiquement et matériellement sans entraves -, mais c'est surtout comprendre que la loi morale ne peut s'épanouir que dans la contrainte que l'on s'est donnée.

« • Pensez à la liberté comme autonomie et à la nécessité des lois : être libre, c'est se donner à soi-même sa propre loi (cf Kant).

• Pensez à Rousseau : « La profession de foi du Vicaire savoyard » dans l'Émile.

• Organisation du plan 1.

L'homme dispose d'un certain nombre de libertés, et chaque fois qu'il y a contrainte, c'est-à-dire une violence, il n'est plus libre.

Être libre serait donc bien n'être soumis à rien ni à personne.

2.

Être libre se définirait-il par l'indétermination totale ? Il suffirait pour être libre d'agir sans motif.

Au contraire, être libre, n'est-ce pas plu­ tôt savoir pourquoi on agit ? 3.

Ainsi, s'il est nécessaire pour être libre d'être politiquement indé­ pendant, cela ne suffit pas.

Il faut surtout exercer sa volonté qui se donne à elle-même sa propre loi, c'est-à-dire que la liberté n'est pas l'indépen­ dance à l'égard de toute loi.

CORRIGÉ [Dissertation rédigée] [Introduction] Définir la liberté par l'indépendance, est-ce déterminer suffisamment la liberté ? Ou : l'ensemble des caractères qui appartiennent au concept de liberté est-il suffisamment déterminé par ce terme d'indépendance? Ou encore : la liberté peut-elle se définir par l'absence de contraintes, l'indé­ pendance signifiant n'être soumis à rien ni à personne, être sans entraves ? Le terme liberté est ambigu.

Le sens commun définit la liberté comme le pouvoir de faire ce qui plaît ou le pouvoir de se libérer des contraintes, ces contraintes étant d'ordre social, politique, familial, etc.

Être libre s'identifie-t-il alors à cette définition négative de la liberté qui est de n'être soumis à rien ni à personne ? [I.

Être libre, est-ce vivre sans contraintes ?] Partons de la conception naïve de la liberté telle qu'on la trouve affir­ mée par Calliclès dans le Gorgias de Platon.

Ce personnage fait un éloge des passions : « Pour bien vivre, il faut laisser prendre à ses passions tout l'accroissement possible, au lieu de les réprimer», dit-il dans le Gorgias.. »

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