Europhile-Eurosceptique
Publié le 03/10/2012
Extrait du document
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concurrence et de suprématie de la loi des marchés et du libre-échange, en est à mes yeux
grandement responsable
Mais les règles seront de plus en plus « tatillonnes » : sur les ascenseurs, sur les périmètres de
protection, sur les normes industrielles, sur les hannetons dorés ; normes contraignantes
remettant en cause l’identité d’un produit gastronomique : par exemple pour la France,
intervention de l’Europe sur le foie gras(et le mode de gavage des oies), sur le roquefort, sur
la pasteurisation du camembert, sur le vin rosé… Les exemples sont infinis, où l’Europe, par
ses règlements, a conduit à gommer les identités nationales .
Encore un dernier exemple peut-
être : la directive de 1979 sur les oiseaux migrateurs, qui dans un souci louable de protéger les
espèces et la faune, a conduit en réalité à imposer des dates de chasse unique dans toute
l’Europe et à interdire les modes de chasse traditionnels des Pyrénées ! Une fois ces milliers
de règles édictées, il fallait qu’elles soient appliquées dans les Etats : et c’est ainsi que les
Etats ont perdu un nouveau pan de leur souveraineté : les parlements nationaux votent des lois
qui pour 60 % d’entre elles ne sont que la transcription des directives européennes, sans
aucune marge de manœuvre ; les juridictions nationales, telles le Conseil d’ Etat en France,
sont désormais tenues de faire prévaloir les directives européennes sur les lois et les décrets
nationaux.
Où est dans cette nouvelle administration le rêve européen des pères fondateurs ?
où est le respect de la subsidiarité ? Je constate d’ailleurs que je ne suis pas le seul avoir ce
sentiment d’éloignement des réalités des peuples par la bureaucratie bruxelloise , si l’on en
juge au taux d’abstention aux élections européennes, et aux référendums négatifs lorsqu’ils
portent sur les questions européennes (Irlande, France, etc…).
Car le Parlement européen, élu
au suffrage universel depuis 1979, ne remplit pas son rôle démocratique, notamment à cause
de son mode d’élection, qui conduit à ce qu’ils restent de parfaits inconnus trop éloignés des
électeurs (en France, 72 députés pour tout le territoire national !)
Un autre raison pour laquelle je suis devenu eurosceptique : comme je l’indiquais en
liminaire, la raison d’être de l’Europe, c’est la paix.
Et elle a réussi sa mission entre la France
et l’Allemagne.
Mais depuis 1954 et l’échec de la CED(communauté européenne de Défense),
ell e n’apparait pas aux yeux des autres puissances mondiales-USA-Russie-Chine, comme une
puissance diplomatique indépendante, notamment parce qu’elle attachée au dispositif de
l’OTAN mis en place par les Etats-Unis.
Elle ne se donne pas les moyens d’être une puissance
militaire à part entière : l’armée européenne n’existe pas ; la diplomatie européenne existe peu
(la chef de la diplomatie européenne, une anglaise, est inconnue du grand public) ; l’Europe
n’a pas su préserver la paix dans les Balkans, pendant 10 ans, à nos portes ; lorsque la France
te la Grande-Bretagne ont déclaré la guerre en Libye en janvier 2011, c’était hors des
instances de l’Europe.
Mais mon euro-scepticisme s’amplifie encore plus avec le traité de Maastricht signé en 1992.
Après la réunification de l’Allemagne en 1990, le Président français, François Mitterrand, a
souhaité la mise en place d’une union économique et monétaire.
C’est la négociation du Traité
de Maastricht.
L’enjeu était de solidifier l’ancrage européen de l’Allemagne, devenue le 1 er
pays européen par la taille et la population.
Les Français ont été consultés par référendum, et
2.
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