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EVOLUTION DE LA CHANSON

Publié le 27/03/2012

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On ne peut parler de la chanson dans la première moitié du 19e siècle sans parler de la chanson au 18e. L'immense majorité des chansons de cette époque est en effet composée sur des airs, timbres et faux timbres de chansons du 18e siècle ce gui suppose que ces chansçms étaient encore très populaires et connues de tous. Il suffit d'ailleurs pour s'en convaincre de consulter les Clés du Caveau, à l'usage des chansonniers. dans sa dernière édition qui date de 1848. La grande majorité des quelque 2 350 airs recensés datent d'avant l'Empire. Lorsque des airs nouveaux ont été placés sur certaines paroles, ces paroles elles-mêmes le plus souvent avaient été composées primitivement. sur des airs anciens. Au moins jusqu'à 1830, les airs reproduits par les Clés du Caveau étaient connus de la plupart des amateurs de chansons. Il faut dire aussi qu'à une époque où il y avait peu de professionnels, les amateurs étaient légion, et il n'est pas jusqu'à l'Opéra-Comique qui n'ait été mis à contribution. On a du mal à imaginer maintenant comment, jusque dans le peuple, à cette époque, et ce jusqu'au début de ce siècle, on a cultivé le bel canto en amateur. Même les airs de vaudevilles ou les airs à danser du 18e siècle, s'ils sont souvent d'une mélodie simple et qui coule, ne sont pas toujours une interprétation facile et demandent une voix. Peu de vedettes actuelles pourraient interpréter des chansons de cette époque...

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./ 352 1 MANUEL D'HISTOIRE LITTERAIRE DE LA FRANCE faire oublier les paroles origin~les, ce qui complique sin-.

gulièrement la recherche de la musique.

Le plus souvent l'in~ication du timbre (le début des paroles), voire du faux­ timbre (une autre partie du couplet ou du refrain), se substitue en effet à l'indication du titre et transforme cette recherche en jeu d'énigmes successives sinon la rend · impossible.

A partir du Second Empire seulement l'usage s'impo­ sera de plus en plus de composer des musiques originales pour les chansons.

La chanson au 18" siècle.

Aux 16" et 17• siècles, la chanson française, même lorsqu'elle est "voix de ville!' (d'où peut-être vaude­ ville) est proche du folklore paysan.

Les sujets en sont' souvent traditionnels et on a recueilli fréquem­ ment les thèmes correspondants, plus ou moins pro- .

ches ou déformés, dans la tradition orale, encore au sièclè dernier, sinon à une date relativement récente, ainsi que l'a montré Patrice Coirault.

Au 18" siècle, les choses deviennent plus confu­ ses.

De toute évidence, se mêlent à des chansons populaires d'autres qui sont d'origine plus littéraire, telles les chansons de Favart, Piron, Collé, Panard, Florian, etc.

Mais un grand nombre de ces dernières deviendront populaires à la fin du siècle et surtout .dans la première moitié du 19" siècle, si elles ne l'étaient déjà.

Par ailleurs, il apparaît souvent, surtout dans la période révolutionnaire, que le style populaire n'est qu'une parodie, un pastiche, ou bien est simplement affecté et cache plus ou moins une origine plus " let- .

trée"· Inversement, des œuvres manifestement plus populaires d'origine peuvent emprunter leurs thèmes, leurs motifs poétiques, plus particulièrement avec le. »

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