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L'EVOLUTION HUMAINE

Publié le 26/10/2011

Extrait du document

Si l'on ne connaît pas jusqu'à présent d'autres fossiles européens du groupe B, les témoignages existent dans les autres groupes raciaux. En effet, sans modification sensible, le type B est attesté en Asie du sud et en Australie, chez les australoides ou australo-mélanésoïdes dont les plus anciens sont les deux crânes de Wadjak (Java, 1890) et plusieurs crânes découverts en Australie (Cohuna, Keilor) . Les Australiens, qui sont les plus primitifs des néanthropiens actuels, répondent en majorité au groupe B alors que chez les Néo-Calédoniens il ne se rencontre à l'état typique que dans une partie des sujets. Il est intéressant de constater qu'à nouveau les représentants les plus récents du second des stades archalques de l'homo sapiens se rencontrent à la limite extrême du monde habité.

« Fig.

1.

-Polaaon de l'êre primaire.

1) Oaaature du dlapoaltlf dentaire.

2) Organes de relation (cerveau, vision, alfacto-guatatlon).

3) Ossature de aoutlen du membre supérieur (ceinture scapulaire).

Beaucoup de fossiles nous sont parvenus dans un état très fragmentaire, sous la forme d'une calotte crânienne, d'une mâchoire isolée, de quelques dents et bien souvent les reconsti­ tutions qui ont été faites se ressentent des théories qui les ont motivées, sans même que la bonne foi du reconstructeur soit en cause.

Il semblait normal, il y a cinquante ans, que l'homme de Néanderthal, moins humain que nous, ait possédé un véritable museau : la chose paraît beaucoup moins évidente depuis qu'on a découvert des crânes complets : Le cas de l'australopithèque, connu maintenant par de nombreux fossiles, n'est pas moins sin­ gulier puisqu'il s'agit d'un être parfaitement bipède, mais considérablement plus primitif que tout ce qu'on avait pu imaginer du mini­ mum d'humanité indispensable .

La tendance a été pour certains d'accuser ce qu'il pouvait avoir de commun avec les singes en lui refu­ sant la station verticale; d'autres ont tendu au contraire à surestimer son volume cérébral puisque, étant bipède, il devait « forcément » posséder un grand cerveau.

La découverte de crânes de plus en plus complets montre au contraire que son volume cérébral est loin de correspondre avec la situation théorique qu'on serait tenté de lui donner.

Entre le pithécan­ thrope qu'on tire vers le singe et l'australopi­ thèque qu'on tire vers l'humanité, il n'est pas toujours aisé d'établir la valeur philosophique réelle des découvertes, mais celles-ci subsistent pourtant comme documents et les erreurs se corrigent progressivement .

Ces découvertes sont rares; en un siècle de recherches actives le nombre des très vieux fossiles n'a pas dépassé quelques dizaines de fragments, mais l'homme est pressé d'arriver à des conclusions sur ses origines, c'est ce qui explique que les théories soient toujours en avance sur les documents et qu'on ait publié un nombre considérable d'ar­ bres généalogiques de l'humanité.

Il est probable que de longues années s'écou­ leront encore avant que l'histoire de l'espèce humaine soit définitivement établie, il sera par surcroît longtemps encore difficile de résister à la tentation de faire dire aux documents un peu plus qu'ils ne peuvent dire.

Lorsqu'on éta­ blit le bilan de ces deux siècles de travaux paléontologiques, on s'aperçoit que malgré les erreurs et les prises de position extra-scienti­ fiques la somme des connaissances positives est considérable.

On ne sait pas pourquoi l'homme est placé au sommet de la pyramide des êtres vivants, c'est peut-être un faux problème scien­ tifique, mais on possède une vue de plus en plus claire des rapports qui l'unissent, en tant qu'espèce zoologique, à l'ensemble des autres espèces .

La compréhension de la situation zoologique de l'homme, n'est pas accessible par la consi­ dération de ses seuls rapports avec les singes supérieurs, base de départ traditionnelle des recherches de paléontologie humaine.

L'homme ne descend pas du singe, il monte à travers toute la création dans un élan de libération progressive.

Chaque étape de l'évolution du monde animal est significative par rapport à sa propre évolution.

Fig.

2.

- Amphlblen de l'êre primaire.

Les membre• aident 6 la reptation ondulante.

La ceinture scapulaire est étroitement liée à la tête. »

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