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L'évolution de la puissance américaine dans le monde de 1945 à 1975 (Histoire)

Publié le 27/02/2008

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En 1945, parmi les pays vainqueurs, deux États se dégagent nettement : les États-Unis d'une part, l'Union soviétique d'autre part. Mais, si l'URSS occupe militairement la moitié de l'Europe, c'est un pays qui a énormément souffert du conflit, avec notamment une vingtaine de millions de victimes. Au contraire, les États-Unis ont peu souffert matériellement du conflit : jamais leur territoire ne fut touché par les combats (hormis l'attaque japonaise initiale à Pearl Harbor). Ses victimes, essentiellement militaires, furent très peu nombreuses. Mais surtout, avec l'explosion de deux bombes atomiques (Hiroshima et Nagasaki), ils disposent d'une force de destruction totale. Trente ans plus tard, alors que la détente connaît son apogée, en 1975, les États-Unis connaissent l'humiliation de la défaite avec l'ultime retrait du Vietnam. Ces trois décennies ont finalement vu les États-Unis passer d'une domination sans partage (malgré la présence de l'URSS) à une position de leader du bloc occidental dans le cadre de la guerre froide, pour finalement voir leur hégémonie remise en cause.
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« représentent les 4/5 du commerce extérieur américain et 17 % des ventes mondiales.Les échanges de services sont considérables (19% de la valeur mondiale en 1994: ingénierie, télécommunications,informatique, audiovisuel...), ce qui témoigne à la fois du haut niveau de développement de l'économie et de laprésence américaine dans le monde.

En 1996, les principaux partenaires des États-Unis sont l'ALENA (Canada: 22%des imp., 20% des exp.

/ Mexique : 9 % des imp.

et des exp.), l'Europe occidentale (20 % des imp., 23 % des exp.),le Japon (15% des imp., 11 % des exp.) et les NPIA (10% des imp., 12 % des exp.).

B.

La première puissance financière 1.

Le roi dollar: une monnaie mondiale de faitDepuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, les États-Unis ont la maîtrise des finances internationales : ilscontrôlent le FMI, 48 % du commerce international est traité en dollars, près de 55 % des réserves en devises del'ensemble des banques centrales sont en dollars.

L'abandon de la convertibilité du dollar en or, en 1971, a consacréla faillite du système monétaire international, mais les États-Unis ont pu profiter de la position dominante de leurmonnaie, renforcée par les accords de la Jamaïque (1976, l'or n'est plus l'étalon monétaire), pour augmenter levolume de leur commerce extérieur et pour faire du GATT (créé en 1947 et devenu l'OMC en 1995) un outil à leurservice.

« Monnaie de transaction et de réserve, monnaie refuge et monnaie de référence, le dollar permet les jeuxgagnants en toutes occurrences: faible, il facilite les exportations états-uniennes et suscite les investissementsétrangers; fort, il freine les importations et facilite les investissements à l'étranger; stable il inspire confiance ;fluctuant, il incite à la spéculation; incertain, il préoccupe les banques centrales d'Europe et du Japon.

» (MichelBeaud) 2.

Le chassé-croisé des capitauxDe 1960 à 1981, les États-Unis ont été exportateurs nets de capitaux.

Or, depuis 1982, ils sont devenus le principalpôle d'attraction des capitaux mondiaux (s'implanter aux États-Unis est indispensable pour les firmes voulants'internationaliser, aujourd'hui les Européens dominent) mais aussi le premier investisseur direct dans le monde.

Eneffet, consommant et investissant plus qu'ils ne produisent, les Américains ont une épargne nette intérieureinsuffisante.

Pourtant, grâce à leurs firmes multinationales, les États-Unis ont investi en Amérique (Canada,Mexique), en Europe occidentale et dans les pays en développement.

D'autre part, les banques et le gouver¬nementfédéral consentent des aides (ex : aide au développement des pays pauvres) qui placent les autres pays sous leurdépendance. 3.

La puissance boursièreWall Sreet est la Ire bourse du monde car elle regroupe 26% des actions et des obligations capitalisées de la terre.Les bourses de matières premières servent de référence au monde entier.C.

Une présence mondialeI.

Le seul véritable « super grand »En 1945, les États-Unis ont voulu imposer la pax americana dans un monde menacé en particulier par «l'expansionnisme soviétique ».

L'édifice qu'ils ont mis en place repose sur des organes de gestion internationale de lasécurité et de la prospérité (ONU, FMI, Banque mondiale, GATT) et un réseau d'alliances et d'amitiés (OTAN,OTASE...) qui en ont fait, au point de vue géopolitique, la puissance endiguant (doctrine Truman) la puissancecommuniste jusqu'à son implosion en 1991.

En fait, préoccupations défensives et impérialisme activiste seconjuguent dans ces desseins, servis par une supériorité militaire écrasante, grâce en partie aux nouvellestechnologies mises au point par un puissant complexe militaro-industriel, un réseau extraordinaire d'agents secrets(CIA) et de bases militaires disséminées à travers le monde.

La force nucléaire et la maîtrise de l'espace donnent àce pays un rôle difficilement remplaçable, en même temps qu'elles soutiennent l'économie (États-Unis : lerexportateur d'armes). 2.

« L'American way of life »: un modèle qui se mondialiseCette domination culturelle est multiforme : urbanistique et architecturale (gratte-ciel, centres commerciaux prèsdes autoroutes), musicale (jazz, rock, blues, rap...), sportive (jogging, basket bail...), alimentaire (chewing-gum,Coca-Cola, McDonald's...), etc.

Près de 75 % des images, projetées à la télévision et au cinéma, contribuent àuniformiser les cultures de l'ensemble de la planète à partir d'une image stéréotypée de la vie américaine (l'Unioneuropéenne a défendu « l'exception culturelle » dans les négociations de l'Uruguay Round en 1993).

Dans lesdomaines de la science et de la communication, les États-Unis accumulent les brevets et les prix, grâce à desuniversités et des centres de recherche de qualité, nombreux et bien équipés, et un drainage efficace desscientifiques du monde entier (brain drain).

Leur rôle est prééminent dans le lancement des satellites decommunication.La puissance américaine est donc immense et multiforme.

Elle est le fruit du travail et du dynamisme d'unepopulation nombreuse, qui a su utiliser les ressources d'un espace riche. II — Les fondements de la puissance des États-Unis A.

Un capital humain remarquable I.

.

Mythes et valeursLa population américaine est composée d'immigrants qui ont fait reculer la «Frontière » vers l'ouest au cours del'histoire du peuplement des États- Unis.

Elle est donc un creuset de peuples (Blancs anglo-saxons, Noirs, Italiens,. »

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