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L'évolution: D'où venons-nous ? Où allons-nous ?

Publié le 25/12/2011

Extrait du document

1. Si l'évolution est universellement admise, ses mécanismes demeurent en réalité mal compris. La fortune du darwinisme, et plus récemment du néo-darwinisme, a été d'expliquer un grand nombre de faits. Mais les mystères subsistent. Il y a des espèces qui évoluent et d'autres qui n'évoluent pas. Le cafard des cuisines, par exemple, est resté inchangé pendant plus de deux millions d'années. Des espèces

unicellulaires existaient déjà, semblables à celles que nous connaissons, il y a 400 000 ans. Le cheval, l'hippopotame n'évoluent plus depuis des millénaires.

2. Le temps aide à concevoir, mais il ne détient pas non plus toutes les réponses: l'évolution s'est réalisée à des vitesses variables; celle de l'homme n'a coûté que deux millions d'années. Les biologistes modernes sont encore divisés entre néodarwiniens

stricts pour lesquels les mutations et la sélection naturelle sont à la base de tout, et ceux pour qui la théorie doit être nuancée, l'organisme, à leur avis, jouant un rôle actif dans l'évolution.

3. L'anatomie et la physiologie comparée au niveau moléculaire pourront dans l'avenir éclairer le problème. En effet, la comparaison des chaînes protéiques, voire ....

« " 1.

Les éléments du problème La guerre du singe 1.

Le 12 novembre 1968, la Cour suprême des Etats-Unis déclarait anticonstitu­ tionnelle toute loi allant contre l'enseignement des théories scientifiques sur l'évolu­ tion.

Avec cet arrêt prenait fin la " guerre du singe "• née cent ans plus tôt dans le Sud, et qui opposait les professeurs de biologie à certaines sectes chrétiennes (Fondamentalistes) convaincues que les idées de Charles Darwin contredisaient le texte biblique.

Ainsi, jusqu'en 1968 les conceptions évolutionnistes avaient-elles été bannies des manuels et des cours dans l'Etat de l'Arkansas.

2.

Cette guerre du singe, Darwin lui-même l'avait prévue lorsqu'il écrivait, en 1871: "J'ai le regret de penser que la conclusion de ce travail, à savoir que l'homme tire ses origines de quelque organisme inférieur, sera très désagréable à beaucoup.

" En effet, ses théories devaient se heurter à l'esprit des milieux religieux européens de l'époque et rencontrer pendant longtemps l'hostilité agissante des plus conserva­ trices des sectes religieuses américaines.

3.

Comme toutes les civilisations vivantes, la civilisation américaine n'en est pas à un paradoxe près.

Qu'une telle société, à la veille de réaliser le plus merveilleux et le plus grandiose exploit technique de l'histoire humaine, en soit à accepter enfin légalement une théorie scientifique vieille d'un siècle et enrichie, depuis son énoncé, d'innombrables preuves expérimentales, illustre seulement une réalité banale.

4.

L'analyse scientifique de la vie en général et de l'homme en particulier s'accom­ pagne inévitablement de répercussions philosophiques, voire religieuses.

Plutôt que de contradictions, les discordes se nourrissent souvent de confusions.

Un mathéma­ ticien peut, sans se contredire, affirmer tour à tour que la somme de deux angles droits est supérieure, inférieure ou égale à 180 degrés.

Tout dépend du cadre géo­ métrique qu'il a adopté pour son énoncé.

S'il choisit les principes d'Euclide, il s'en tiendra à la troisième affirmation.

Mais d'autres géométries existent, dont les conclu­ sions peuvent adopter l'une ou l'autre des deux premières.

Partant de principes distincts, les trois géométries parlent de choses distinctes: elles n'utilisent pas le même langage.

L'oubli de ce fait conduit à des confusions grossières prenant l'allure de contradictions.

5.

La biologie est une science.

Elle cherche à décrire la vie et à l'expliquer dans le cadre de ses concepts et de ses techniques.

Par extension mais dans le même cadre, elle cherche à expliquer l'homme, ayant ainsi des buts communs avec la philosophie et la religion.

Mais ces trois domaines d'action et de réflexion humaines n'utilisent pas le même langage, tout en se servant parfois des mêmes mots.

Le poète chantant les qualités du cœur ou le mystère du clair de lune ne saurait être en 1. »

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