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L'exigence de liberté est-elle compatible avec l'exigence de justice ?

Publié le 25/01/2005

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Si parfois on parle de limiter la liberté , il ne peut s'agir que de la liberté subjective captive de la naturalité, du bon plaisir et de l'arbitraire des autres ». La loi n'est pas une limite : elle livre un contenu de liberté rationnelle, bien qu'elle puisse être ressentie comme une limite de la liberté subjective qui est maintenue par la loi dans l'objectivité. La liberté objective qui fonde l'égalité ( tous les hommes sont libres et égaux en tant que personnes ) est une reprise par Hegel des droits de l'homme ou des droits civils. Dans la Philosophie de l'histoire, il décrit la liberté objective ou l'objectivité de la liberté , de la manière suivante : la liberté de la propriété et la liberté de la personne ( le droit féodal est aboli), la  liberté  de l'industrie et le libre choix d'un métier ; la liberté d'accès à toutes les fonctions publiques page 340. Hegel estime qu'il s'agit là de moments de la liberté réelle qui s'appuie sur la pensée et la conscience qu'à l'homme de son « être spirituel ». Rétrospectivement , il explique l'enthousiasme que provoqua la Révolution française par cette mise en valeur du droit : « la pensée , le concept de droit se fait tout à coup valoir et le vieil édifice d'iniquité ne put lui résister... C'était là un superbe lever de soleil. Tous les êtres pensants ont célébré cette époque » LPH page 340 . Dans la Philosophie du droit, parlant des ordres ou catégories sociales et plus spécialement de l'ordre universel ou ordre des fonctionnaires, il affirme : chacun reste d'ailleurs libre d'entrer par ses aptitudes dans l'une quelconque (y compris la classe universelle) en s'en rendant capable » §308 PPD. Plus loin dans le même ouvrage , il plaide pour accorder aux Juifs des droits civils , « puisqu'ils sont d'abord des ''hommes'' et que cela n'est pas une vaine qualité » .
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« poussée lorsque Kant s'interroge sur la distinction à l'intérieur même de la propriété entre « les grands propriétaires et les artisans ».

La propriété est un droit de l'homme fondamental qui garantie à un individu la possession effective et durable de son bien grâce à la loi, ce qui lui permet d'éviter les désagréments d'une spoliation illégale ou d'unempiétement d'autrui.

Kant ne cesse de l'affirmer, c'est même d'ailleurs ce qu'une société unie permet pour lui degarantir : « le droit des hommes sous des lois de contrainte publique par lesquelles ce qui est à chacun le sien peut être déterminé et protégé contre toute empiétement d'autrui »1. Etant posé comme un droit fondamental de l'homme, il serait inconcevable pour Kant qu'une loi puisse accorder, en ce qui concerne la possession effective deschoses, plus à un individu qu'à un autre, en fonction de privilège que cet individu occupe dans la société.

Cela nesignifie pas que Kant critique le fait qu'un homme possède plus qu'un autre, mais qu'il possède davantage qu'unautre pour la seule et unique raison qu'il dispose d'un statut privilégié par rapport à la chose.

Kant s'interroge sur cequi a causé la dépendance du petit propriétaire terrien à un autre propriétaire.

Il s'interroge sur ce moded'acquisition : : «comment il est arrivé que beaucoup d'hommes qui dans leur ensemble auraient pu sans cela acquérir une possession stable, se sont trouvés par là réduits à servir des propriétaires pour pouvoir vivre, ilserait déjà contraire au principe d'égalité qu'une loi leur accorde le privilège de leur état »11.

L'inégalité concerne l'acquisition de la chose.

L'accession à la propriété a été non seulement rendue impossible, mais de plus cetteabsence de propriété effective a engendré la dépendance vitale d'un individu par rapport à un autre.

Sur quel typed'argument ce type d'inégalité peut-il être justifiable ? Sur précisément aucun.

Kant montre que cela va àl'encontre des droits fondamentaux de l'homme que de constituer « une classe d'homme arbitrairement constituée »11 comme les seuls décideurs en terme de possession et d'acquisition.

3 L'exigence de justice peut être réalisée par un dispositif de loi .

Le chapitre 6 du Contrat social de Rousseau montre que seule la loi peut assurer l'égalité entre les individus. Simplement encore faut-il se mettre d'accord sur ce type d'égalité : c'est bien parce que la loi est générale en son principe , et qu'elle ne considère jamais un homme comme individu ni une action particulière, mais les sujets en corps, et les actions commeabstraites, qu'elle est générale.

Affirmer cette généralité de la loi, c'est insister chez Rousseau sur deux pointsprécis : le premier, c'est que chacun doit s'y conformer pour que la situation entre les sujets ne dégénère en uneinjustice brutale et ruineuse.

Le second point concerne l'idée que la loi est une potentialité limitée pour Rousseau :elle institue des prérogatives aux individus, instituant par exemple des privilèges, classe sociale , droit à ces classessociales, établissant un gouvernement héréditaire, mais elle est dans l'impossibilité de décider de ses choix , car seulle peuple est le commanditaire d'une telle action.

‘'Elle peut mais elle ne peut pas'’ affirme souvent Rousseau dans cechapitre 6 , montrant qu'en définitif , les lois sont l'acte d'une volonté générale, le peuple soumis au lois doit en êtrel'auteur.

Mais la volonté générale doit être éduquée , car le peuple ne sait jamais trop ce qu'il veut.

L'exigence de liberté 1 Toute la question est de savoir ce que renferme cette notion même de liberté.

Si l'exigence de la libertéest le pouvoir plus ou moins revendiqué de l'individu à faire ce qu'il veut, ou si la liberté consiste dans lepouvoir d'agir de l'individu dans les limites de loi et sans nuire à autrui.

Il est d'ailleurs manifeste que ces deux exigences soient l'objet d'une étude détaillée chez Hegel, l'objectif pour Hegel est de déterminer laquelle de ces deux exigences est premières par rapport à la seconde.

C'est toute l'opposition entre la liberté négative et la libertésubjective.

Dans son Encyclopédie au paragraphe 539.

Hegel oppose deux exigences, la liberté négative et la liberté affirmative.

La première s'oppose à l'arbitraire étranger fremde willkür et au comportement illégal : elleconsiste dans la sécurité de la propriété et dans la possibilité pour chacun de développer et de faire valoir sestalents et ses propres qualités.

Cette liberté subjective est celle du sujet libre poursuivant des buts particuliers etdésireux d'exprimer ses vues personnelles, même dans le domaine des affaires publiques .

Cette liberté d'initiativesuppose au contraire autonomie individuelle , beaucoup de discernement et des convictions qui ne peuvent provenirque d'une formation de haut niveau : elle est par conséquent répartie entre les individus de façon fort inégale.L'affinement de la culture accentue cette inégalité.

Hegel précise que la liberté subjective , qui a une grandesignification pour chacun, repose toutefois sur la liberté objective qui conditionne son développement : la propriétéet la possibilité pour chacun de faire valoir ses talents dans une profession de son choix.

Elle s'enracine donc dans lesol de l'égalité .

Si parfois on parle de limiter la liberté , il ne peut s'agir que de la liberté subjective captive de lanaturalité, du bon plaisir et de l'arbitraire des autres ».

La loi n'est pas une limite : elle livre un contenu de libertérationnelle, bien qu'elle puisse être ressentie comme une limite de la liberté subjective qui est maintenue par la loidans l'objectivité.

La liberté objective qui fonde l'égalité ( tous les hommes sont libres et égaux en tant quepersonnes ) est une reprise par Hegel des droits de l'homme ou des droits civils.

Dans la Philosophie de l'histoire , il décrit la liberté objective ou l'objectivité de la liberté , de la manière suivante : la liberté de la propriété et la libertéde la personne ( le droit féodal est aboli), la liberté de l'industrie et le libre choix d'un métier ; la liberté d'accès àtoutes les fonctions publiques page 340.

Hegel estime qu'il s'agit là de moments de la liberté réelle qui s'appuie sur lapensée et la conscience qu'à l'homme de son « être spirituel ».

Rétrospectivement , il explique l'enthousiasme queprovoqua la Révolution française par cette mise en valeur du droit : « la pensée , le concept de droit se fait tout àcoup valoir et le vieil édifice d'iniquité ne put lui résister...

C'était là un superbe lever de soleil.

Tous les êtrespensants ont célébré cette époque » LPH page 340 .

Dans la Philosophie du droit, parlant des ordres ou catégoriessociales et plus spécialement de l'ordre universel ou ordre des fonctionnaires, il affirme : chacun reste d'ailleurs libred'entrer par ses aptitudes dans l'une quelconque (y compris la classe universelle) en s'en rendant capable » §308PPD.

Plus loin dans le même ouvrage , il plaide pour accorder aux Juifs des droits civils , « puisqu'ils sont d'abord des‘'hommes'’ et que cela n'est pas une vaine qualité » .

Sans aucune hésitations , il accepte les droits de l'homme et ilfait sien l'héritage de la révolution française.

B Ces deux exigences sont séparables.. »

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