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L'existence de Dieu est-elle au nombre des choses qu'on peut prouver ?

Publié le 26/01/2004

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dieu
L'existence ne peut se prouver rationnellement, elle doit s'attester dans et par une expérience sensible. Dans la preuve cartésienne, le passage à l'existence, du Logique à l'Ontologique est indu.  Ainsi , pour Kant, l'existence ne peut se constater que par la voie empirique et non par la Raison. Il faut distinguer le niveau des idées de celui de la vie. De même, l'idée de la femme la plus parfaite du monde n'implique pas son existence réelle et concrète ! « Etre n'est évidemment pas un prédicat réel, c'est-à-dire un concept de quelque chose qui puisse s'ajouter au concept d'une chose. C'est simplement la position d'une chose ou de certaines déterminations en soi. [...] Le réel ne contient rien de plus que le simple possible. Cent thalers réels ne contiennent rien de plus que cent thalers possibles. Car, comme les thalers possibles expriment le concept, et les thalers réels l'objet et sa position en lui-même, si celui-ci contenait plus que celui-là, mon concept n'exprimerait plus l'objet tout entier, et par conséquent il n'y serait plus conforme.
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« Pour Descartes donc, l'existence de Dieu est au nombre des choses qu'on peut prouver. 2) L'argument ontologique et son échec Cette preuve est, en définitive, une formulation de l'argument ontologique de Saint Anselme (prêtre français du XIième siècle).

Kant critique cette preuve cartésienne dans la "Dialectique transcendantale" de la « Critique de laraison pure ».

Pour le philosophe criticiste, les preuves de l'existence de Dieu sont des absurdités et tautologiques.Il n'est pas possible de prouver l'existence d'un être transcendant, d'un Être qui nous dépasse et dont nous n'avonsaucune expérience sensible...

possible.

Dans l'argument ontologique, le premier concept n'est pas celui de Dieu maiscelui de l'idée de Dieu.

Si nous disons Dieu, nous supposons qu'il existe avant même de le démontrer.

L'idée de Dieuest l'idée d'un être qui possède toutes les perfections.

Or, un être parfait est un être qui existe, donc l'idée de Dieuexiste (et non Dieu lui-même).

Il s'agit pour Kant d'un jugement analytique du type : un tri-angle a trois angles ouun chat est un félin.

Un tel jugement n'ajoute rien à l'idée de triangle ou à l'idée de chat.

Le prédicat (trois angles,félin) est contenu dans le sujet (triangle, chat).

Les propriétés du triangle sont contenues dans le concept même detriangle comme la "félinité" est contenue dans le concept de chat...

L'argumentation de Descartes reste doncstrictement et simplement au niveau des idées, sa valeur n'est que purement spéculative.

La preuve ontologiquen'est qu'une misérable tautologie.

Une tautologie est un énoncé redondant, dénué de sens.

Pour Kant le conceptn'est qu'une possibilité logique mais on ne peut pas conclure de la possibilité logique des concepts à la possibilitéréelles des choses.

Autrement dit, de l'idée d'un Être parfait, j'ai bien le droit de conclure à l'idée que l'existence doitlui appartenir, mais nullement à son existence...

sonnante et trébuchante.

L'existence ne peut se prouverrationnellement, elle doit s'attester dans et par une expérience sensible.

Dans la preuve cartésienne, le passage àl'existence, du Logique à l'Ontologique est indu.

Ainsi , pour Kant, l'existence ne peut se constater que par la voieempirique et non par la Raison.

Il faut distinguer le niveau des idées de celui de la vie.

De même, l'idée de la femmela plus parfaite du monde n'implique pas son existence réelle et concrète ! « Etre n'est évidemment pas un prédicat réel, c'est-à-dire un concept dequelque chose qui puisse s'ajouter au concept d'une chose.

C'estsimplement la position d'une chose ou de certaines déterminations en soi.[...] Le réel ne contient rien de plus que le simple possible.

Cent thalersréels ne contiennent rien de plus que cent thalers possibles.

Car, comme lesthalers possibles expriment le concept, et les thalers réels l'objet et saposition en lui-même, si celui-ci contenait plus que celui-là, mon conceptn'exprimerait plus l'objet tout entier, et par conséquent il n'y serait plusconforme.

Mais je suis plus riche avec cent thalers réels qu'avec leur simpleconcept (c'est-à-dire qu'avec leur possibilité).

En effet, l'objet en réalitén'est pas simplement contenu d'une manière analytique dans mon concept,mais il s'ajoute synthétiquement à mon concept [...], sans que les centsthalers conçus soient eux-mêmes le moins du monde augmentés par cetteexistence placée en dehors de mon concept. Quand donc je conçois une chose, quels que soient et si nombreux quesoient les prédicats au moyen desquels je la conçois (même en ladéterminant complètement), par cela seul que j'ajoute que cette choseexiste, je n'ajoute absolument rien à la chose.

[...] Cette preuve ontologique (cartésienne) si célèbre, qui prétend démontrerpar des concepts l'existence d'un Être suprême, fait dépenser en vain toute la peine qu'on se donne et tout le labeur consacré, et l'on ne deviendra pas plus riche en connaissances avec desimples idées qu'un marchand ne le deviendrait en argent si, dans la pensée d'augmenter sa fortune, il ajoutaitquelques zéros à son livre de caisse.

» KANT , « Critique de la raison pure ». Donc, l'existence de Dieu ne semble pas pouvoir être prouvée.

En effet, cette existence s'éprouve dans unsentiment intérieur et subjectif (la foi) mais ne se prouve pas.

Dieu n'est pas un objet mathématique maismétaphysique.

Kant dira: " Je dus donc abolir le savoir afin d'obtenir une place pour la croyance.

" Citation : « Je dus donc abolir/mettre de côté le savoir afin d'obtenir une place pour la croyance » / « Ich musste das Wissen aufheben, um zum Glauben Platz zu bekommen » Cette citation est extraite de la préface à la seconde édition de la Critique de la Raison Pure de Kant – en AK III, 19. Le fait que Kant souligne dans le texte les deux notions « savoir » et « croyance » nous invite à nous interroger sur la nature. »

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