Devoir de Philosophie

L'existence doit-elle avoir un sens pour mériter d'être vecue ?

Publié le 27/02/2008

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            II.      Kant et l'idée d'un sens comme aide à l'accomplissement de notre devoir Pour Kant le devoir est un impératif catégorique, cela signifie que le fait d'agir moralement n'a pas besoin de justification. Agir moralement n'est pas un moyen, c'est une fin en soi, on n'agit pas moralement en vue de quelque récompense mais seulement parce qu'il faut bien agir. Il ne s'agit donc pas de dire qu'on agit bien parce que on sait que la vie a un sens, agir bien en étant intéressé revient de toute façon à mal agir. Cependant Kant reconnaît que bien qu'il ne faille pas agir bien de manière intéressée, l'espoir que la vie ait un sens peut aider à bien agir. L'existence de Dieu, et l'immortalité de l'âme, sont ce que Kant appelle des « postulats de la raison pratique » dans la Critique de la Raison Pratique. Ces postulats n'ont pas de valeurs théoriques se sont de simples suppositions à propos desquels la science n'a pas à se prononcer. Mais Kant reconnaît que ces postulats sont nécessaires pratiquement, c'est-à-dire que l'on ne peut agir bien sans postuler une vie au-delà de notre existence terrestre. Encore une fois agir bien est une fin en soi, mais Kant remarque que pour l'homme ses postulats sont nécessaires pour bien agir. Ce que cela signifie c'est que bien que l'on ne puisse pas prouver que la vie ait un sens, la simple idée que celle-ci en ait un nous permet de bien agir, sans cette espoir il serait insoutenable de bien agir.

Quand on parle de l’existence cela signifie quelque chose comme un but que l’on puisse donner à notre vie, ou au moins une raison à celle-ci. L’homme est sur terre, et notre sujet demande si cette présence resterait soutenable sans quelque chose qui puisse lui indiquer une raison pour laquelle il s’y trouve. L’existence d’un être est très courte, due en partie au hasard, quasi insignifiante, c’est cette conscience de la vacuité de sa propre existence qui peut être insupportable à l’homme. D’où la nécessité de trouver un but à son existence, but qui puisse contredire l’insignifiance de l’existence humaine. Sitôt qu’on lui assigne un but ou une raison, notre existence pour insignifiante qu’elle soit se trouve justifiée et devient acceptable, en regard à ce but. Cependant prétendre que la vie exige un but pour mériter d’être vécue n’est-ce pas vivre la vie pour autre chose qu’elle-même ? Ce but de la vie est souvent extérieur à notre vie elle-même, en conséquence dire que la vie sans sens ne mérite d’être vécue a pour conséquence de dévaloriser notre vie en regard de ce sens sans lequel elle ne vaudrait rien. Nous sommes donc pris entre la nécessité d’un but pour la vie afin de la rendre acceptable, et la dévalorisation de la vie qui irait de paire avec le fait de lui assigner un but.

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