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L'existence libère-t-elle du temps ?

Publié le 08/02/2004

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temps
On peut bien dire qu'ils existent mais de telle sorte que l'existence n'est jamais chez eux mise en question. À l'inverse, l'existence humaine n'est pas une simple possibilité que le devenir actualisera ; elle est prise dans ce devenir temporel qui épuise les projets, les rend caducs, et nous destine à l'inexistence. Dès lors exister, compte tenu de la fuite du temps, est un fardeau : prisonnière du temps, l'existence ne peut s'émanciper ni de son irréductibilité (comme l'expérience de l'attente nous la manifeste), ni de son irréversibilité que la mémoire des souvenirs anciens ne peut que compenser. D'où la possible angoisse relative au sens de l'existence de cet « être pour la mort » qu'est l'homme, tel que le définit le philosophe Martin Heidegger : « Dans l'angoisse, l'existant dans son ensemble devient branlant. »Thème 35Heidegger: De l'insouciance du mortel face à la mort On ne connaît que la mort, attendue ou accidentelle, des autres. La mort est celle des proches ou des inconnus. Elle est un événement naturel, banal, pris dans l'ordinaire des faits divers quotidiens : "La mort se présente comme un événement bien connu qui se passe à l'intérieur du monde." Cette banalité quotidienne des événements se caractérise par l'absence d'imprévu, et la mort comme événement ne déroge pas à la règle. En revanche, ma propre mort est un événement prévu, qui fait l'objet d'une absolue certitude, mais comme réalité absente, non encore donnée, elle estindéterminée et pour cette raison n'est pas à craindre. L'expérience me montre qu"'on meurt", c'est-à-dire que la mort concerne avant tout le "on" : tout le monde, et personne en particulier.

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