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l'existence est-elle toujours individuelle et concrète ?

Publié le 21/10/2005

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Lorsque l'on parle de l'existence, chacun de nous a une idée plus ou moins vague de ce qu'on entend par ce terme. Nous existons, cela va de soi, chaque fois que nous en prenons conscience. Mais c'est une donnée vague et immédiate car tout peut se dire à partir de l'existence, elle exceptée... Lorsqu'il s'agit de définir ce qu'elle est elle-même...? Le plus communément la parole va caractériser le pourquoi (philosophie et métaphysique), le comment (sciences et Histoire) de l'existence. Mais c'est l'existence elle-même qui semble imperméable à toute caractérisation et à toute définition.

« premier moteur, cause véritable et absolue de celui-ci.

Et comme premier moment, moteur du monde, l'Être n'est pasdéterminable nous dit Hegel : « L'être pur constitue le commencement, parce qu'il est aussi bien pensée pure que l'immédiat simple ; mais lepremier commencement ne peut rien être de déterminé et de davantage déterminé.

La définition véritablementpremière de l'absolu est par suite qu'il est l'être pur » (cf. La Science de la logique , La théorie de l'Être). Nous l'avons compris, Hegel, en considérant toute chose comme « moment » de l'Odyssée de l' « Esprit » (Forcemétaphysique absolue, cause de l'existence humaine), ne pouvait accorder de crédit spécifique à l'existenceconcrète et individuelle.

Celle-ci est pensée comme moment nécessaire mais insuffisant de l'Histoire.

En déterminantle système dans lequel l'humanité est inscrite, Hegel avait beau jeu de replacer chaque individualité (déjà compriseet déterminée !) dans son système. II) La vérité individuelle et concrète de l'existence C'est justement contre cette thèse que Kierkegaard opposera toute sa pensée.

Celui-ci était le plus farouche etvirulent opposant à la philosophie hégélienne.

Contre tout système dogmatique et toute généralité, Kierkegaardoppose justement l'individu, qui vit, souffre, pense réellement (et non pas abstraitement).

Le Danois reprochejustement à ce système hégélien de manquer, par abus d'abstraction, ce qui fait la valeur et la vérité d'un vécuhumain.

Pour donner encore plus de poids à sa pensée, Kierkegaard ne cessa de multiplier des écritspseudonymiques différents (il utilisait un grand nombre de pseudonymes différents pour accentuer le caractèreparticulier et même singulier d'une pensée humaine). Kierkegaard reprochera à Hegel de « passer outre » le fait qu'il est lui-même un existant engagé dans la « finitude »(le fait d'être mortel) existentielle et que, de fait, son savoir objectif est stérile ! Construire un système signifiequ'on se place sous le signe de la nécessité rationnelle qui tend à exclure la contingence et le devenir quicaractérisent l'existence même 1.

C'est le savoir philosophique dans sa volonté d'objectivité et de pureté que récuse Kierkegaard, et ce, étonnamment, au nom d'une vérité.

Mais cette vérité, ou plutôt ces vérités devrait-on dire, sontcelles, inaliénables, des sujets finis que nous sommes.

Autant d'existants, autant de vérités.

Kierkegaard opposedonc la subjectivité aux systèmes philosophiques.

La subjectivité n'est pas évidente car elle est profondémentinachèvement.

En effet, l'individu est en devenir, il a « à être ».

La subjectivité est un phénomène fondateur etirréductible qui est la vérité même.

Vérité au regard des systèmes objectifs et historiques qui portent en creux desconcepts dépersonnalisants. Cette vérité subjective ne peut cependant se poser que selon des modalités négatives (crainte, angoisse,désespoir...) : définie positivement, elle serait faussement appréhendée comme close sur elle-même et perdrait sarelation constitutive à l'autre.

La philosophie classique pour laquelle la vérité est adéquation à l'objet est battue enbrèche par « le Seul ».

Seulement, cette vérité du statut fini du sujet, ce dernier, le plus souvent, la fuit.

Ce n'estpas primordialement la finitude que le sujet fuit, mais les modalités par lesquelles la conscience la saisit : la crainte,la peur, l'angoisse, le désespoir, le souci...

Devant la mort, mais également devant la possibilité d'être soi-même (dese marginaliser, de se différencier des valeurs et des normes courantes et sociales), devant les choix difficiles, lorsd'une rupture sentimentale, ou même dans les moments de passivité, la réaction commune est de fuir ce qui nousimpose des sentiments désagréables, marquant l'angoisse, l'ennui, l'isolement, la peur, le doute...

et qui pourtantsont les indices d'une conscience – certes douloureuse – qui prouve notre appartenance à l'espèce humaine. Conclusion. »

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