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Exister dans le temps

Publié le 13/01/2004

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■ Citation «Le temps ne peut pas être intuitionné extérieurement, pas plus que l'espace ne peut l'être comme quelque chose en nous. Or que sont l'espace et le temps? Sont-ils des êtres réels? Sont-ils seulement des déterminations ou même des rapports des choses, mais des rapports de telle espèce qu'ils ne cesseraient pas de subsister entre les choses, même s'ils n'étaient pas intuitionnés ? Ou bien sont-ils tels qu'ils ne tiennent qu'à la forme de l'intuition et par conséquent à la constitution subjective de notre esprit... ?» (Critique de la raison pure, «Esthétique transcendantale», § 2.) ■ Explication Kant cherche à résoudre le conflit entre tes rationalistes cartésiens [voir Descartes] pour qui toute connaissance vient de la raison, et les empiristes pour qui la connaissance vient d'abord des sens [voir Locke, mais aussi Berkeley, Condillac, Hume]. La nouveauté de l'approche de Kant consiste à dire qu'il n'y a d'expérience possible qu'en fonction d'une certaine structure de la subjectivité, qui donne sa forme au monde tel qu'il nous apparaît. L'espace et le temps, en particulier, n'existent pas comme des réalités extérieures à nous mais sont la manière dont nous structurons notre expérience sensible: ils «ne tiennent qu'a la constitution subjective de notre esprit», c'est-à-dire qu'ils sont les formes a priori de notre sensibilité.
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« La notion d'existence humaine implique un rapport au temps qui se distingue du simple naître-vivre-mourir, quimarque le processus de génération et de corruption caractérisant la vie biologique.

Exister dans le temps, c'est seprojeter dans l'avenir, se retourner vers le passé, ou encore tenter de vivre dans l'instant, non pas à la manière del'animal qui ignore ou se désintéresse de ce qui n'est pas le présent, mais dans la pleine conscience de vouloirdonner au présent toute la force créatrice qui permet de se tourner vers l'avenir. 3.

L'expérience du tempsSelon Bergson, il faut distinguer le temps, cadre abstrait et spatialisé, de la durée, qui est le temps vécu par laconscience et lié à la vie intérieure.

Nous mesurons un temps homogène, mathématisé (représenté ordinairement parune ligne).

La durée n'est pas le temps décomposable en instants du physicien.

Le mouvement n'est pas divisible àl'infini, comme l'espace.

En ce sens, le temps n'est pas non plus un processus réel.

C'est le sujet, l'observateur, quieffectue la succession.

La conscience déploie et constitue le temps : le passé et le futur n'existent que lorsqu'unsujet vient y dessiner une perspective (Merleau-Ponty, Phénoménologie de la perception).

La perception que j'ai dutemps varie en fonction de mon occupation : à l'inverse de celui qui attend, celui qui joue ne voit pas le tempspasser. BERGSON : le temps, spatialisation de la durée Nous pensons ordinairement un temps spatialisé.

En effet nous sommes sifamiliarisés avec l'idée d'espace que « nous l'introduisons à notre insu dansnotre représentation de la succession pure ».

Ainsi nous concevons untemps contaminé par l'espace, projeté dans l'espace, c'est-à-dire un tempshomogène qui se mesure grâce à des moyens spatiaux comme lesmouvements des astres ou les horloges.

Mais ce temps n'est qu'un tempsconceptuel, abstrait.

Le vrai temps, vécu par la conscience, c'est-à-dire ladurée, n'est « qu'une succession de changements qualitatifs qui sefondent, se pénètrent sans contours précis, sans aucune tendance às'extérioriser les uns par rapport aux autres, sans aucune parenté avec lenombre ».

Loin d'être homogène, la durée est donc l'hétérogénéité pure.

Levrai temps n'est pas une détermination des choses, mais le mouvementconcret de la vie intérieure.. »

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