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Expérience et connaissance ?

Publié le 13/01/2004

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Cet aspect de l'expérience renvoie à l'existence en général.Ainsi, l'expérience est une source de connaissances : progrès empirique où se mêlent et s'organisent perception, mémoire, habitude. Il y a une mise en rapport des situations, par comparaison, ressemblance, association, séparation. Et, par INDUCTION : Raisonnement qui consiste à passer d'un fait particulier à un énoncé général, d'une conséquence à un principe, ou encore de l'effet à la cause. S'oppose à déduction. induction, l'esprit passe de la multiplicité des faits divers à l'unité d'une règle générale. De plus, un savoir faire, fruit de ce vécu, est constitué et intégré. Ceci concerne aussi bien l'individu (ontogenèse) que l'espèce (phylogenèse). Les mythes, dans les récits de l'origine du monde, représentent une forme de connaissance que l'on « vit ». FINS : On appelle "fins" les idéaux qui donnent sens et valeur à l'existence.

« Contre l'idée d'un progrès linéaire en science, qui se ferait par additionssuccessives, Bachelard nous invite à poser le problème de la connaissancescientifique en termes d'obstacles : l'esprit scientifique ne « se forme qu'en seréformant », en corrigeant sans cesse ses préjugés, en s'arrachant à sesanciennes croyances ou représentations.

Parmi elles, l'idée d'une « expériencepremière » est sans doute la plus tenace : or, nous l'avons vu, le faitscientifique n'a rien d'un fait brut, c'est au contraire un fait construit,élaboré, déjà abstrait.

Inversement, le risque est grand de céder à latentation des connaissances générales et systématiques où se devine lefantasme d'une unification des savoirs : le nouvel esprit scientifique, celui quenous pouvons voir à l'oeuvre dans les découvertes contemporaines, se frayeune voie entre « l'attrait du singulier » et « l'attrait de l'universel », ce quePascal appelait « l'esprit de finesse » et « l'esprit de géométrie ».

C'est doncplus aux « erreurs premières» qu'aux « vérités premières », que s'intéressel'épistémologie bachelardienne : car là, mieux sans doute que dans sesgrandes découvertes, s'indique ce qui fait le propre de l'esprit scientifique etde sa démarche constitutive. Il y a dans la science un désir désintéressé de la vérité, et l'activité de laraison se purifie de la résonance affective ou du souci d'utilité pratique.Ainsi les sciences expérimentales, caractérisées par leur méthode et leur objet, donnent à la connaissance une objectivité, une rigueur logique et une vérité irremplaçables, pour tous.

Ellesse proposent comme théories.

Et, dans ce cadre, l'expérience (observation et expérimentation) est de part en partfondée sur un langage théorique, notamment mathématique.

La science physique (phusis veut dire nature) en estl'exemple.

L'énoncé par Newton de la loi de l'attraction universelle émane de cette mathématisation de la nature. La connaissance humaine en devenir Toutefois, l'histoire des sciences nous offre un aspect ultime du rapport entre expérience et connaissance : lesmoments du devenir de la connaissance humaine (et les grandes figures comme Aristote, Descartes, Newton,Einstein, etc.) sont liés entre eux.

Ce processus dialectique exprime le progrès que fait l'esprit dans sonacheminement vers la science.

Il est la vie même de la science, l'expérience de la connaissance.

Alors, la véritéscientifique n'est que relative, comparable à un polygone inscrit dans un cercle, auquel l'homme ajoute peu à peudes côtés, sans jamais pouvoir atteindre la perfection du cercle, symbole de la vérité absolue.

La connaissancen'est jamais qu'une hypothèse toujours plus précise, une représentation toujours plus proche de ce qui est appelé la« vraie » nature (Husserl).

L'homme doit donc faire l'expérience de ce devenir dans « une infinité de théories ».

Laconnaissance est le fruit de cette expérience, expérience qui s'enrichit au fur et à mesure que la connaissanceprogresse historiquement. CITATIONS: « L'expérience : c'est là le fondement de toutes nos connaissances, et c'est de là qu'elles tirent leur premièreorigine.

» Locke, Essai sur l'entendement humain, 1690. « Toute connaissance est d'expérience.

Entendez que celui qui voudrait ne consulter que son esprit et fermertous ses sens ne pourrait rien penser du tout.

» Alain, Propos du 3 février 1934. « Tout a été primitivement empirique et la théorie n'est venue que plus tard éclairer la pratique.

L'empirisme n'estdonc pas le contraire de la science; c'est une période nécessaire qui précède la science et qui l'accompagne.

»Claude Bernard, Introduction à l'étude de la médecine expérimentale, 1865. « Si toute notre connaissance débute AVEC l'expérience, cela ne prouve pas qu'elle dérive toute DE l'expérience.» Kant, Critique de la raison pure, 1781.Pour Kant en effet, toute connaissance est un composé de ce que nous recevons par impressions sensibles et desconditions d'exercice de notre propre pouvoir de connaître.. »

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