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L'Experience N'Est-Elle Qu'Empirique?

Publié le 18/09/2012

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  A – L’esprit humain contrairement à l’animal est une table rase. L’animal a des schémas mécaniques et préprogrammés de comportement. Le petit enfant est vierge ou presque de ce type de fonctionnement inné. Il a évidemment des potentialités inscrites corporellement mais ces potentialités sont précisément l’aventure des acquis culturels transmissibles. Le langage humain est une faculté biologique qui permet de dégager une expérience des
événements sensibles. Les mathématiques comme l’idée d’infini sont liées au langage qui n’est qu’une faculté biologique. Freud explique que cette faculté est en germe dans l’écart subtil qui existe entre énergie sexuelle et génitalité et qui s’amplifie avec l’ambiguïté émotionnelle. B – Le langage ouvre l’espace symbolique (l’ambiguïté polysémique) et donc un monde imaginaire. La critique de l’expérience religieuse freudienne du surmoi et du sentiment océanique s’ancre sur une tendance de l’homme à confondre le réel et l’imaginaire.

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« I – D’après les positions idéalistes, tout étant esprit, l’expérience humaine n’a jamais rien d’empirique car elle est le reflet des idées absolues. A – L’expérience humaine n’est pas empirique comme l’expérience animale.

L’animal aussi sait induire (le chien piqué par une abeille apprend à s’en méfier).

Ce qui caractérise l’humainest la déduction théorique qui lui permet de faire surgir dans sa sensibilité des domaines qui lui échappaient (exemple : l’atome, le trou noir, etc ont été conçus avant d’être aperçus).

Il n’ya de théorie scientifique qui ne passe pas de l’induction à la déduction hypothétique (la conjecture falsifiable selon Popper).

L’expérience de la conscience qui mathématise n’est pasempirique.

Dans la réalité il n’existe pas de cercle.

Il n’y pas dans l’expérience sensible des mondes à des dimensions 4 ou plus (cf le monde des fourmis plates). B – Le monde des sensations est le monde du fini et de l’indéfini.

L’idée d’infini est vraiment une expérience métaphysique qui arrache la conscience à toute identification à des limitations matérielles. C – Transition critique : L’expérience du sublime n’est-elle pas précisément une expérience des limites de notre entendement face à un phénomène extraordinaire de la nature ? N’est-cepas alors notre entendement qui sature devant les données pléthoriques du sensible ? L’infini n’est-elle pas l’abstraction de ces expériences sensibles du sublime ? Certes dans laconscience le monde apparaît comme un phénomène qui s’inscrit dans une vacuité bien plus large et englobante mais cette vacuité n’est-elle pas l’équivalent de l’insensibilité de lamatière grise du cerveau bien que sa chair soit le lieu de recueillement de toutes les sensations du corps ? II – D’après les positions empiristes matérialistes, tout étant matière, l’expérience humaine se ramène toujours à une connaissance empirique : la conscience n’est qu’une auto-interprétation de la matière. A – L’esprit humain contrairement à l’animal est une table rase.

L’animal a des schémas mécaniques et préprogrammés de comportement.

Le petit enfant est vierge ou presque de cetype de fonctionnement inné.

Il a évidemment des potentialités inscrites corporellement mais ces potentialités sont précisément l’aventure des acquis culturels transmissibles.

Le langagehumain est une faculté biologique qui permet de dégager une expérience des événements sensibles.

Les mathématiques comme l’idée d’infini sont liées au langage qui n’est qu’une faculté biologique.

Freud explique que cette faculté est en germe dans l’écart subtilqui existe entre énergie sexuelle et génitalité et qui s’amplifie avec l’ambiguïté émotionnelle. B – Le langage ouvre l’espace symbolique (l’ambiguïté polysémique) et donc un monde imaginaire.

La critique de l’expérience religieuse freudienne du surmoi et du sentiment océaniques’ancre sur une tendance de l’homme à confondre le réel et l’imaginaire. C – objection critique : La critique de l’argument ontologique par Kant s’applique-t-elle vraiment à l’idée d’infini ? Le sublime définit par Kant suffit-il à ramener l’expérience de l’idée d’infinià une confusion du réel et de l’imaginaire ? La vacuité infinie de la conscience est pointée par l’expérience de l’idée d’infini mais n’est-elle que le reflet du « hardware » cérébral dans laconscience ? Quand la réflexion par le langage rencontre une impasse on voit intérieurement des intuitions créatrices émerger dans cette vacuité de la conscience avant de sematérialiser dans le monde sensible, que voit-on alors ? Le néo-platonicien voit là le monde des idées enfanter le monde matériel : qu’en est-il ? D – réponse empirico-matérialiste : le hasard et la nécessité matérielle suffiraient à expliquer l’évolution. Le matérialiste empiriste expliquera que c’est la plasticité cérébrale elle-même qui produit l’intuition créatrice.

Devant une impossibilité de résolution d’un problème par les chemins usuelles du langage et donc du cerveau, celui-ci essaierait de mettre en place de nouveauxcircuits neuronaux.

Le problème même s’il construit consciemment comme en science serait donc traité inconsciemment au niveau même de l’organisation matérielle.

L’expériencevécue d’une intuition créatrice serait en fait l’expérience réflexive d’une modification de l’auto-organisation cérébrale c’est-à-dire que nos expériences les plus profondes et les pluscaractéristiques de notre humanité ne seraient qu’empiriques.

Le monde des idées, le monde de l’imagination autrefois associé à une expérience métaphysique n’est alors pour unempiriste matérialiste qu’un aspect du monde de la plasticité cérébrale ressaisi ensuite consciemment.

REDACTION DE LA TROISIEME PARTIE : III – L’évolution créatrice de la matière et de l’esprit quand l’homme y participe dévoile un domaine métaphysique d’expérience intérieure distinct de l’expérience extérieure. A – L’expérience intérieure dérive-t-elle seulement de mécanisme matériel sans intériorité ? Cette approche empiriste matérialiste semble assimiler toutes les expériences d’évolution créatrice à un changement inconscient d’organisation matérielle dont le changement d’état deconscience ne serait qu’un effet.

Dans cette approche l’expérience vécue intérieure ne serait que l’effet secondaire de mécanismes aléatoires extérieurs que la science nous permet d’observer.

L’expérience de Benjamin Libet serait à cet égard caractéristique.

Ce dernier a demandé à un sujet de simplement bouger la main aumoment où il le souhaitera mais d’exprimer verbalement sa décision juste après l’avoir prise.

La décision consciente verbalisée de bouger notre main n’émergerait que après que ladécision soit prise inconsciemment au niveau cérébral même en prenant en compte le surgissement intérieur de la verbalisation avant qu’elle ne soit exprimée à l’expérimentateur.Autrement dit la liberté appartiendrait à l’auto-organisation par le hasard et la nécessité et non à la conscience humaine qui n’en est au fond qu’un vecteur de partage social. B - L’évolution culturelle induit forcément l’existence d’une expérience intérieure de la conscience. Mais cette dernière dimension si elle est réelle nous permet de poser autrement le rapport à l’expérience.

L’intérêt de la conscience symbolique humaine serait précisément le pouvoir detransmettre par le langage la possibilité de nouvelles auto-organisations cérébrales à d’autres êtres humains.

Le langage pourrait exprimer l’auto-organisation mais il pourrait aussi laguider, évoquer en quelque sorte les questions, les problèmes qui poussent le cerveau à tisser peu à peu une nouvelle organisation neuronale.

A vrai dire la conscience humaine la plusnoble serait caractérisée par une volonté de comprendre par le langage ce qui symbolise de nouvelles auto-organisations.

En termes empirico-matérialistes la propre de la conscience humaine caractérisé par le langage serait une capacité biologique de mimétismed’abstractions qui ne sont pas saisissables immédiatement par les sens extérieurs.

Mais si cette faculté mimétique part de la compréhension du langage, la conscience dans laquellel’information sonore se réfléchit en compréhension verbale n’est-elle pas déterminante ? Une expérience intérieure de la conscience du sens n’est-elle pas alors parfaitement parallèle aumoins avec des mécanismes cérébraux ? Ne faut-il pas admettre dès lors que la conscience n’est pas simplement un effet émergent de mécanismes matériels de hasard et denécessité, mais qu’elle est au moins une expérience intérieure parallèle à certains de ces mécanismes et qu’elle en est une dimension tout aussi réelle que ce que révèle l’expériencesensible du biologiste qui l’étudie ? Donc il y aurait une dimension d’intériorité de la vie matérielle parfaitement parallèle à un mécanisme matériel visible de l’extérieur par un observateurmais, et c’est là le point essentiel, qui ne peut pas s’en déduire.

Une dimension de l’expérience humaine ne serait pas empirique car la conscience humaine ne serait pas qu’une ressaisiepostérieure de l’activité d’auto-interprétation inconsciente par la fiction sociale d’un sujet.

La matière, nous apprend la mécanique quantique, n’est pas qu’un ensemble de hasards et de nécessités mécaniques, elle comprend aussi un monde intérieur d’informations liant chacune de ses parties à un tout.

La matière n’est pas un ensemble de corpuscules dans un espacevide, chaque corpuscule s’avère formé de paquets d’ondes d’énergie-espace-temps.

Et le comportement de ces ondes semble obéir à des informations universelles alocales etatemporelles comme si le tout de l’information était intérieur à chaque partie.

Ne serait-ce pas quelque chose de cette dimension intérieure universelle de la matière que la conscienceculturelle humaine réussit à individualiser dans une partie ? C – Le hasard et la nécessité aveugles n’expliquent pas de façon convaincante l’évolution.

Le retour de l’expérience métaphysique au cœur même de la matière ? Le hasard et la nécessité matérielle doivent être compris non seulement sous le modèle d’un dé dont le nombre de faces est prédéterminé mais aussi et surtout sous le modèle d’unfleuve et de son lit.

Les hasards du cours d’eau d’un fleuve modifie la nécessité de son écoulement dicté par son lit puisque le cours d’eau érode le lit, dépose des sédiments, etc.Comment l’évolution du monde d’informations intérieur à l’auto-organisation de la matière conduit le tout de l’énergie-espace-temps à prendre telle ou telle forme individuelle à telle outelle échelle ? Plus particulièrement comment s’explique-t-elle pour aboutir entre autres à cette forme de conscience individuelle culturelle, une expérience intérieure individualisée de la matière ? N’y a-t-il pas un élan évolutif qui est en jeu et dont l’intériorité commande l’évolution de l’extériorité à telle et telle échelle ? Nous retrouvons ici enquelque sorte les grandes figures des idées platoniciennes au cœur même de la matière.

L’intériorité et l’unicité individuelle principielle de l’Un se démultiplient comme dynamique del’autre et du même engendrant l’énergie-espace-temps et le monde de l’information qui en détermine les lois par les contingences de sa démultiplication et la nécessité de la non dualitéfondamentale due à son unité.

Peut-on faire l’expérience intérieure de cet Un démultiplicateur de la conscience d’Être ? La force d’unification et de démultiplication précède t-elle l’Être qui. »

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