Explication d'un extrait de l'Être et le Néant de Jean-Paul Sartre: « cette guerre est ma guerre, elle est à mon image »

« du même principe : il est d'accord avec cette guerre, il l'a choisi, il est volontaire, il a donc envie de faire la guerre, ce qui revient au même que de la déclarer.

Au sens juridique du terme, le complice est la personne qui aide l'auteur d'un délit, à le commettre.

Il risque donc la même peine que l'auteur principal.

Alors, qu'il déclare la guerre ou qu'il l'accepte il mérite le même châtiment car il est autant responsable. Or, Sartre explique qu'il n'est pas complice en ce sens en justifiant avec la phrase suivante : « il a dépendu de moi que pour moi et par moi cette guerre n'existe pas et j'ai décidé qu'elle existe » (lignes 12 et 13).

La guerre dépend de moi car je l'ai choisie et je l'ai choisie pour moi, si je n'avais pas fais ce choix la guerre n'existerait pas.

Or je l'ai choisie donc elle existe.

L'auteur veut dire par là que si il n'y avait pas d'hommes pour choisir de faire la guerre il n'y aurait forcément pas de guerre, or les hommes choisissent de faire la guerre donc elle existe.

Les contraintes entravent la liberté, par exemple les lois, les devoirs de l'homme l'empêche d'être totalement libre.

Cependant, ici, il n'y a eu aucune contrainte à choisir (au risque de faire le mauvais choix) car le choix est une liberté et la contrainte est impuissante devant cette liberté.

Nous sommes libres face aux circonstances de la vie, donc nous en sommes entièrement responsables et si on est responsable on est évidemment sans excuse.

« je n'ai aucune excuse, car […] le propre de la réalité humaine, c'est qu'elle est sans excuse.

» En choisissant ce que nous allons faire, nous disons ce que l'homme en général devrait faire ou être car nous le faisons.

Notre propre responsabilité concerne donc aussi toute l'humanité.. »