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Explication de texte, RUSSEL : problèmes de philosophie

Publié le 27/01/2013

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Lundi 7 Janvier 2012 Philosophie : Explication de Texte. RUSSEL, Problèmes de philosophie. La conscience de soi concerne dès le départ et en priorité le sujet où elle se manifeste. Une fois posée dans cette perspective, on ne peut guère échapper à cette attitude générale d'après laquelle il n'y aurait pour le sujet pensant d'autre réalité que lui-même. Ainsi, la question ici ne relève pas de l'esprit, mais d'une constatation que le « moi « est la seule manifestation de conscience dont nous ne puissions douter. Descartes répond à ce problème par un détour métaphysique qui évoque l'existence d'un Dieu non-trompeur. Cependant, peut-on concevoir une façon plus directe d'accorder à autrui une existence de même nature que la mienne ? En d'autres termes, l'autre et notre entourage n'existent-t-ils pas eux aussi ? C'est ce que nous propose l'auteur dans son texte, en affirmant que l'on peut effectivement admettre l'existence d'autrui à partir de son unique présence physique.
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« vie intérieure du sujet comme l’indique l’auteur dans son texte « l’envie de manger » ou encore « les sentiments de plaisir ».

Ainsi, c’est bien l’ensemble de l’activité mentale qui est à la portée de notre expérience directe, donc la « conscience de soi » : chacun se connait spontanément comme capable de ressentir des besoins, des pulsions de tout genre, même d’être animé de sentiments aussi diverses que variés.

La conscience de soi résulte de la prise de conscience des faits internes au sujet. Nous l’avons donc vu : toute conscience est certes une double saisie.

Toutefois, la conscience de soi livre-t-elle autre que le soi isolé ? Est-elle en rapport avec autrui ? La conscience de soi ne livre que le soi isolé, le soi interne.

Aussi vaste qu’elle ne peut l’être, la conscience de soi se limite formellement au sujet, puisque la connaissance des faits de conscience est elle-même limitée aux phénomènes se déroulant dans notre propre corps et pensée : Toute autre connaissance semble devoir être médiatisée.

Pour ce qui est des âmes et esprits des autres hommes, nous ne pouvons guère les comprendre dans leur essence profonde et puisqu’elles sont différentes de nous, il n’est pas possible de les connaitre par conscience.

Celle- ci établie telle qu’elle risque d’aboutir au concept de solipsisme, n’accordant d’existence réelle qu’à elle-même.

C’est déjà l’obstacle que rencontre le cogito de Descartes : une foi que « je pense donc je suis », comment affirmer d’autres existences ? Ce n’est qu’après avoir démontré l’existence d’un Dieu que Descartes parvient à confirmer l’existence et donc la « conscience » du monde extérieur.

Russell, quant à lui, ne doute en aucun cas des erreurs éventuelles provenant de la perception des choses : de son point de vue, toute forme de conscience est à accepter avec la même confiance puisque ce qui importe c’est qu’ils se résument en une conscience de soi.

Il en résulte que le repérage d’autrui semble plutôt facile, même s’il ne peut être instantané comme celui de la conscience de soi.

Selon l’idéologie de Russell, autrui est d’abord un corps perçu duquel dépendent un certain nombre de données qui nous parviennent au moment de la perception : sa forme, sa taille, son allure ou même ses mouvements.

Cela ainsi suppose que le corps de l’autre observés est reconnu par rapide comparaison avec le mien : il me ressemble énormément.

S’il s’agit d’un corps de nature animale ou végétale, il peut proposer une dissemblance maximale comme l’indiquait Hegel : sa différence globale est telle que je ne serai pas tenté d’imaginer qu’il serait doté d’une activité mentale semblable à la mienne, alors que la différence physique nous pousse à supposer dans l’autre corps la présence quasiment certaine d’un esprit qui le manipule.

La conscience de soi, de ce point de vue, ne livre alors que le moi isolé.

A ce titre, que peut-on connaitre de la conscience et de l’activité mentale des autres ? Peut-elle être semblable à la sienne ? En d’autres termes, puisque l’autre me ressemble physiquement, peut-on assimiler notre propre activité mentale à la sienne ? Dans cette perspective d’analyse, la ressemblance des corps nous mène à penser que l’autre est doté d’une activité mentale de même nature que la mienne.

Il a donc, tout comme moi, un esprit animé de faits de conscience et une conscience propre et intime de soi.

De plus, il est notable que ce repérage de ressemblance et de similitude mental et physique parait direct.

Russell ne fait intervenir aucune communication, notamment de langage, entre les sujets.

La communication ne peut-elle pas admettre l’existence d’un esprit chez l’autre comparable au mien ?. »

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