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Explication de texte : Theodor W. Adorno, Théorie Esthétique, « Du laid, du beau et de la technique »

Publié le 21/03/2012

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 Adorno, dans Théorie Esthétique propose une vision nouvelle sur l'art. Dans son texte « Du laid, du beau et de la technique « , il aborde notamment la notion de laid et de beau, Adorno s'intéresse à l'expérience esthétique. Quel rôle a le laid dans une oeuvre d'art? Et le beau? Il aborde ensuite la notion de « kitsch «. Nous allons étudier ce texte à travers 3 parties, suivant le fil du texte. La première abordera la place du laid dans l'oeuvre d'art. Nous verrons ensuite le rôle du laid, puis la notion du kitsch qu'introduit Adorno.

Mais nous allons avant toute analyse nous pencher sur ces concepts de « beau « , de « laid « et de « kitsch «.

Tout d'abord le beau. Le beau est communément défini comme la caractéristique d'une chose qui au travers d'une expérience sensorielle (la perception) procure une sensation de plaisir ou un sentiment de satisfaction ; En ce sens, la beauté provient par exemple de manifestations telles que la forme, l'aspect visuel, le mouvement, le son. Adorno aborde dans ce texte la beauté dans l'oeuvre d'art. Malgré tout, la notion de beauté reste assez difficile à définir...

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« Nous allons maintenant étudier de plus près le texte d'Adorno qui traite de ces trois notions.

Dans un premier temps, Adorno aborde donc la notion de laid dans une oeuvre d'art.

Il commence tout d'abord parun on-dit, « l'art ne s'identifie pas au concept de beau mais que pour le réaliser il a besoin du laid comme négationde celui-là ».

On peut voir dans cette expression une définition de l'art.

En effet, Adorno dit que pour qu'une oeuvred'art soit art, il faut qu'il y ai du laid comme dans beau dans l'oeuvre.

Le laid est présenté ici comme la négation dubeau, son contraire.

Le laid est là pour faire ressortir le beau en définitive.

Sans le laid, on ne peut voir le beau.Cependant, le laid reste un concept tabou.

On ne fait pas de l'art pour que ce soit laid.

Le laid est, comme le ditAdorno, « la règle des interdits ».

Il interdit les infractions aux règles qui s'opposent a l'exactitude immanente, c'està dire à l'exactitude des choses qui existe, agit à l'intérieur des êtres d'une manière continue, constante.

Adornoexplique ensuite que l'universalité du laid traduit seulement la « primauté du particulier », c'est à dire le caractèrepremier de ce qui est spécifique.

Ce qui n'est pas spécifique ne doit donc pas exister.Adorno dans un deuxième temps fait un rapprochement entre le laid et le brut.

Il cite « l'interdiction du laid estdevenue [...] l'interdiction du brut ».

Adorno assimile donc le laid à quelque chose de brut, de spontané, de quelquechose qui n'est pas encore organisé.A la ligne 10, le philosophe introduit une notion très intéressante, celle de « dissonance ».

Il la définit comme le« terme technique qui désigne le fait que l'art accepte ce que l'esthétique tout comme la naïveté appelle laid ».

Ladissonance serait donc la présence du laid dans une oeuvre.

Adorno fait aussi un rapprochement entre l'esthétiqueet la naïveté.

L'esthétique définit étymologiquement la science du sensible.

D'après Michel Bray, l'esthétique est « lathéorie, non de la beauté elle-même, mais du jugement qui prétend évaluer avec justesse la beauté, comme lalaideur ».

Adorno fait surement référence à cette définition de l'esthétique.

Elle est un jugement, quelque chosedonc de naïf et de différent selon chaque personne.Adorno termine sur sa première idée en disant que le laid « doit constituer ou pouvoir constituer un moment del'art.

».

Ainsi, il cite l'oeuvre de Hegel, Esthétique du laid.

C'est à dire que dans l'oeuvre d'art doit se trouver du laid,sinon ce n'est pas une oeuvre d'art.

On en revient à la définition même d'une oeuvre d'art.

On ne peut voir le beaus'il n'y a pas du laid pour comparer.

Adorno cite ensuite la présence de plusieurs oeuvres, qui sont oeuvres d'art, etqui pourtant sont considérées comme laides.

Nous pouvons par exemple penser à des natures mortes, qui nereprésente rien de beau d'après l'opinion commune, et qui sont donc laides (le laid étant ce qui n'est pas beau).

Onpeut aussi prendre l'exemple de la Vieille Femme grotesque de Metsys.Adorno montre cette présence du laid durant les différents siècles de l'Histoire.

Dans une deuxième partie, il nous parle du laid dans l'art moderne.

Il parle même d'une nouvelle qualité, qui surgitdu laid dans les oeuvres d'arts modernes.

Ce qui est contraire à l'esthétique traditionnelle, c'est à dire l'esthétiquede la plupart des opinions communes.

L'esthétique traditionnelle considère la beauté comme de l'art.

Mais àcontrario, le laid est intégré par l'oeuvre d'art elle même.

Adorno parle de liberté subjective.

Le laid, en effet, estune affaire d'opinion.

On ne trouve pas tous quelque chose laid ou beau.

Le laid apparaît donc suite a une opinionpersonnelle d'un sujet, de celui qui perçoit l'oeuvre.

Les sujets « laids » seraient, par leur laideur, beaux d'aprèsAdorno.

Il explique qu'ils seraient beaux car ils rendent beaux le tableau de par sa composition, de par leur placedans cette composition, qui rendrait beau le tableau.

Il parle d'équilibre, de tension du résultat.

Car c'est de celaqu'il s'agit.

Une oeuvre d'art agit sur l'équilibre entre le beau et le laid, et la tension entre les deux qui rend uneoeuvre singulière, et donc belle.

L'harmonie, comme le dit Adorno, serait donc dissonance.

Une oeuvre d'art toute« belle », sans éléments « laids » pour la compléter serait donc une grande dissonance.

Même si à la base, l'oeuvred'art est faite pour être entièrement belle : « même si l'on veut dissonance ».Après l'harmonie du beau, Adorno parle de l'harmonie du laid.

C'est à dire une oeuvre d'art composé uniquementd'éléments qui dérangent, d'éléments laids.

D'après lui, il en ressort quelque chose de nouveau positivement.

Lebeau dans le laid.

Dans une dernière partie, Adorno mentionne le kitsch.

Il dit que le kitsch « c'est le beau comme quelque chose delaid » .

C'est à dire quelque chose qui est censé être beau, mais qui de part sa...concentration de beau, est laide.Comme le dit le philosophe, il a été interdit au nom du beau, car il bafouait cette valeur, et de choses belles,devenait une laideur.

Cela reprend donc l'idée précédemment cité, il faut l'équilibre entre le beau et le laid pourqu'une oeuvre soit « réussie ».

Le kitsch est destiné à la consommation.

On peut donc penser que les concepteursde ces « oeuvres » ont penser que mettre pleins de belles choses les une avec les autres donnera un objetsplendide.

C'est le contraire, l'objet en est devenu laid.

Ainsi, dans son texte « Du laid, du beau et de la technique », Adorno nous propose sa vision du laid dans l'oeuvred'art, tout d'abord en exposant sa place dans l'oeuvre, puis son rôle, puis en proposant un exemple d'objetfoncièrement laid : le kitsch.Néanmoins, on peut se demander si sa théorie est entièrement pertinente.

Une oeuvre d'art, prenons par exemple lamusique, peut être belle du début à la fin...sans pour autant être laide.

Evidemment, certain passage serontmagnifique, mais pour autant le reste ne sera pas laid...Il sera « normal ».

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