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extrait de esthétique" de Hegel sur les choses de la nature"

Publié le 30/08/2005

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hegel

« en est le fondement.

Selon la formule célèbre de Hegel, tout ce qui est réel est rationnel comme tout ce qui estrationnel est réel.

C'est l'idéalisme absolu.Cette prise de conscience théorique doit s'affranchir de tout contenu empirique pour s'élever à la pureté de lalogique.

« Dans la logique, les pensées 'sont saisies de telle façon qu'elles n'ont d'autre contenu que le contenu dela pensée même.

» Et par là même l'esprit est esprit libre, car la liberté consiste « à ne dépendre que de soi-même,et à être le principe déterminant de soi-même.

Or, si la logique est le système des déterminations pures de lapensée, les autres sciences philosophiques la philosophie de la nature et la philosophie de l'esprit, apparaissentcomme une logique appliquée et ne sont qu'une expression particulière des formes de la pensée pure ».Quant à la prise de conscience dans l'activité pratique, c'est avant tout l'art, comme le montre le contexte, queHegel a en vue.

L'esprit pensant finira par se retrouver dans sa nature extérieure, quelque étrangère qu'elle lui soitprimitivement.

Mais les créations de l'art lui sont plus apparentées que la nature.

« L'art et ses oeuvres, dans lamesure où elles sont jaillies de l'esprit et produites par lui, sont elles-mêmes de nature spirituelle, quoique leurreprésentation implique l'apparence du sensible et insère le sensible dans l'esprit.

» L'art crée par la libre fantaisie del'artiste « un royaume d'ombres, de formes, de tonalités », qui font naître « une résonance dans les profondeurs dela conscience, un écho dans l'esprit.

Ainsi, dans l'art, le sensible est spiritualisé par l'esprit qui y apparaît sous formesensible ».

« Le besoin général d'art est donc le besoin rationnel qui pousse l'homme à prendre conscience du mondeintérieur et extérieur et à en faire un objet dans lequel il se reconnaîtra lui-même.

Il satisfait ce besoin de libertéspirituelle d'un côté : intérieurement, en faisant être pour soi ce qui est, mais aussi en réalisant extérieurement cetêtre pour soi, et, partant, en mettant ce qui est en lui à la portée du regard et de la connaissance des autres et delui-même, grâce à ce dédoublement.

Tel est le libre fond rationnel de l'homme, dans lequel l'art puise son originenécessaire, tout comme l'action et le savoir.

»L'analyse n'a pas seulement le grand intérêt de montrer l'accord du sensible et du spirituel dans l'art, elle écarte lesopinions communes et faibles selon lesquelles l'art serait jeu, illusion et n'aurait pour fin que d'imiter la nature,toujours supérieure à lui.

C'est au contraire une évidence pour Hegel que tout ce qui vient de l'esprit est supérieur àla nature, le beau naturel n'étant lui-même beau que par rapport au beau artistique.Dans son Cours d'esthétique de 1818, Hegel ne pouvait que faire allusion à la prise de conscience de l'homme dansle domaine du savoir et de l'action.

Nous avons esquissé l'acte théorique de la conscience pour le fondement dusavoir.

Quant à l'action, il ne faut pas oublier que c'est Hegel, le premier, qui a donné à la notion de travail sonstatut philosophique.

L'homme, dit-il dans l'Encyclopédie, agit sur la nature par l'outil, qui est sa création, selon unprocessus qui en marque la rationalité.

La ruse de la raison consiste ici «dans cette activité entremetteuse qui, enlaissant agir les objets les uns sur les autres conformément à leur propre nature, sans se mêler directement à leuraction réciproque, en arrive néanmoins à atteindre uniquement le but qu'elle se propose ».

Il est allé beaucoup plusloin dans la Phénoménologie de l'esprit où, dans la célèbre analyse de la Domination et de la Servitude, il montrequ'une fois achevée la lutte pour la reconnaissance, le vainqueur devient maître et le vaincu esclave et que lemaître marque sa supériorité sur l'esclave en le forçant à travailler pour lui.

Mais l'esclave à son tour en tireraavantage.

Par le travail, activité négatrice en ce qu'elle modifie le donné, il transforme la nature en même tempsqu'il transforme sa nature.

Il se libère de la nature en se l'appropriant par la technique.

Il s'élève ainsi au-dessus dumaître et en prend conscience, tandis que le maître, que le travail déshonorerait, vit dans l'oisiveté et est condamnéà la déchéance.

Ainsi le travail mène de la servitude à la domination et le devenir historique de l'être humain a pouragent, non le maître guerrier, mais l'esclave travailleur.

Il n'est pas besoin de souligner l'influence décisive que lapensée de Hegel a exercée sur celle de Marx, pour lequel « le travail, indépendamment de toute forme de société,est la condition indispensable de l'existence de l'homme, une nécessité éternelle, le médiateur de la circulationéternelle entre l'homme et la nature ».. »

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