Devoir de Philosophie

Est-ce une faiblesse de croire ?

Publié le 31/03/2011

Extrait du document

La faiblesse, parce qu’elle consiste en une absence de force, d’énergie physique, morale ou intellectuelle permettant à une personne de s’imposer ou d’agir, permet de rendre compte d’un certain type de croyance : celui qui croit est victime d’illusions, de préjugés ou d’opinion car il ne dispose pas de la volonté nécessaire à l’exercice de l’esprit critique et de la raison. Pourtant, croire, en tant qu’il s’agit d’un acte d’attribution d’une valeur de vérité, semble tout de même impliquer la volonté du sujet qui croit. La croyance n’est pas seulement subie mais elle semble aussi d’une certaine façon produite. Dès lors, est-ce faiblesse que de croire ou bien peut-on soutenir que croire implique un investissement ferme et volontaire du sujet ? La croyance doit-elle être valorisée ou dépréciée ?

Introduction.

La philosophie contemporaine a été ouverte par l'ère du soupçon : les analyses de Freud et de Nietzsche ont contribué à marginaliser la croyance, et à marginaliser une foi démasquée et démystifiée. Pourtant, la foi n'estelle que l'expression de la faiblesse humaine ? Ne peut-elle en un autre sens être l'expression d'une force d'âme et d'un courage capable d'en remontrer à tous les rationalismes ? la foi est-elle faiblesse ou force ?

I - L'illusion religieuse cristallise les peurs humaines.

a) La religion est née de la peur : l'idée est à présent courante, tant les penseurs du soupçon que furent Freud et Nietzsche l'ont popularisée. « Toute religion est née de la peur et du besoin, c'est par les voies de la raison égarée qu'elle s'est insinuée dans l'existence » dit par exemple Nietzsche dans Humain trop humain...

Liens utiles