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Les faits parlent-ils d'eux mêmes ?

Publié le 04/01/2013

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Les faits parlent-ils d'eux-mêmes ? Proposition de correction. Introduction (Centrage du sujet=>) Dans la vie quotidienne je suis entouré de faits : le soleil se lève ; mon père est plus grand que moi ; Descartes est l'auteur du Discours de la méthode ; je suis fatigué ... (examen rapide des termes=>(le sujet en entier=>) les faits : on a tous l'impression qu'on les constate, ils sont relatifs à ce que je peux constater ; mais, me sont-ils donnés ou bien sont-ils construits ? « Les faits parlent-ils d'eux-mêmes « ? Le verbe « parler « est ici employé pour dire que les faits ont une signification et une direction, cette signification vient-elle d'eux (eux-mêmes) ou de la raison ? Le sens du réel émane -t-il des choses ou bien est-ce moi qui oeuvre ? (problématique=>) De tels faits semblent dotés d'une grande évidence, ils semblent « parler d'eux-mêmes « et m'apporter des vérités. Pourtant est-ce vraiment le cas ? (plan=>) Que peut m'apporter la simple lecture des faits (I° les faits ordinaires) et me suffisent-ils pour m'apporter une connaissance (II° les faits scientifiques) ? Sur quels types de faits la connaissance se construit-elle  et comment la raison les construit-elle  (III° des sciences aux sciences humaines vérité et représentation)? (Surlignées en jaune= étapes de méthode qui ne doivent pas apparaître dans la rédaction) I° QUE PEUT M' APPORTER LA SIMPLE LECTURE DES FAITS : les faits ordinaires ? Qu'est-ce qu'un fait ? Est-ce ce qui est donné ? « Cet arbre a brûlé « : voilà un fait que je peux constater : en ce sens les faits me paraissent donnés. Ma perception m'en informe, et je suis tout à fait capable de le formuler, puisque j'ai à ma disposition le concept d'arbre et de combustion. Le fait quotidien implique ainsi une relation entre deux « objets «. Par contre « arbre « n'est pas un fait : c'est une idée générale, il faut la spécifier, la mettre en relation pour que le fait prenne corps. C'est précisément dans la mise en relation entre des « objets « que naissent les faits, et ainsi se présenter à moi comme étant une réalité qui me dit quelque chose, qui a un sens, qui constitue un élément de connaissance même embryonnaire. Par exemple Descartes, dans les méditations métaphysiques observe un morceau de cire dont la forme et les qualités semblent s'imposer à notre perception. On voit que quand la cire change de forme, on continue à dire que c'est de la cire. Donc le fait, même ordinaire suppose cette relation entre deux pôles : l'objet perçu et le sujet percevant. Ce qui est apparemment « donné « réclame autre chose que lui-même pour être identifi&eacut...

« B- Mais tout fait est singulier. Pourtant un fait me renvoie à un événement singulier , qui apparaît dans un certain lieu, à un certain moment, alors que la connaissance implique de l’universalité .

( Tous les carrés ont 4 côtés égaux).

Du fait que cet arbre a brûlé on ne peut pas conclure que tous les arbres ont brûlé.

Tout au plus puis-je en déduire que le bois est inflammable.

La généralisation à partir d’un fait engage à l’erreur.

Un étranger qui arrive en France et qui croise une française rousse, ne peut pas en déduire que « toutes les françaises sont rousses ».

C’est pourquoi en sciences on dit que l’expérience ne prouve rien, seule la raison universalisante prouve ).

Aristote dit par exemple, en ce sens, qu’ « il n’y a de science que du général ».

Un fait singulier doit être interprété et classé par la pensée pour qu’il puisse « dire » quelque chose. C- De plus le fait est trompeur. Mais le fait quotidien n’est pas seulement singulier : il est également trompeur comme l’indique la formule « le soleil se lève » ! Examinons cette hypothèse.

Il n’est pas besoin d’être expert en astronomie pour savoir qu’elle est fausse.

Les erreurs provenant d’un simple recensement des faits sont légions : que la terre semble immobile pour notre perception, c’est un fait ; qu’elle le soit n’est qu’une illusion.

Aristote tombe dans ce piège quand il dit que le sol est le lieu naturel du caillou, car il n’a pas d’autre critère de la vérité que la perception.

Bertrand Russel dit qu’en science « l’esprit humain a progressé dans la mesure où il s’est affranchi d’Aristote ».

Puisqu’Aristote distingue « les principes » (mathématiques) de la physique (concrète), il ne fait pas le lien entre la géométrie d’Euclide et les mouvements des corps.

La physique d’Aristote est celle d’une confiance accordée à la nature visible révélant par là même les « lois » de son fonctionnement.

Un fait est donc comme une apparence derrière laquelle se « dissimule » une vérité.

L’apparence à la sensation ou à la perception n’est pas nécessairement fiable.

Donc, si le fait dit quelque chose, signifie quelque chose, il convient aussi de se méfier d’un sens « immédiat ».

Le fait signifie de façon cachée.

Les modélisations mathématico-physiques sont très éloignées aujourd’hui de cette confiance aristotélicienne « primitive », car on ne peut pas reprocher à Aristote d’ignorer Newton et sa loi de la gravitation universelle.

Comment donc les faits scientifiques nous « parlent-ils ? ( transistion vers II°) Nous pouvons donc déduire de toutes ces analyses que le fait ordinaire n’est pas simple, et qu’il ne parle pas de lui-même, qu’au contraire c’est toujours un sujet pensant et interprétant qui le fait parler ( petite conclusion du I°) 2. »

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