Devoir de Philosophie

La famille constitue-t-elle une menace pour l'individu ?

Publié le 05/03/2004

Extrait du document

famille
L'organisation familiale se retrouve à tous les niveaux de la société « Le pouvoir de la famille réside dans sa fonction de rouage social, écrit David Cooper. Elle renforce le pouvoir de la classe dominante.» L'organisation familiale est reproduite aussi bien au niveau de l'école, de l'usine, que des partis politiques, des hôpitaux. Nous ne cessons de projeter sur les autres, professeurs, médecins, etc., des images familiales. La famille dépossède l'individu de lui-même En même temps que la famille nous contraint à vivre «agglutinés les uns aux autres», elle nous oblige à nous «déposséder de nous-mêmes», si bien que l'on en arrive «à ne plus distinguer ce qui, dans notre personnalité, nous appartient de ce qui appartient aux autres». La famille interdit à ses membres de se retrouver seuls avec eux-mêmes. Il faut se détacher affectivement de la famille Pour Cooper, c'est «l'intériorisation des structures familiales» qui, lorsqu'elle «n'est pas ressentie ou mal ressentie», est à l'origine de la maladie mentale. Elle est peut-être également à l'origine d'actions violentes entendues comme révoltes inconscientes contre ces structures. En fait, chaque individu devrait pouvoir prendre en charge son identité propre.
famille

« SECONDE CORRECTION L'organisation familiale se retrouve à tous les niveaux de la société« Le pouvoir de la famille réside dans sa fonction de rouage social, écrit David Cooper.

Elle renforce le pouvoir de la classedominante.» L'organisation familiale est reproduite aussi bien au niveau de l'école, de l'usine, que des partis politiques, deshôpitaux.

Nous ne cessons de projeter sur les autres, professeurs, médecins, etc., des images familiales. La famille dépossède l'individu de lui-mêmeEn même temps que la famille nous contraint à vivre «agglutinés les uns aux autres», elle nous oblige à nous «déposséder denous-mêmes», si bien que l'on en arrive «à ne plus distinguer ce qui, dans notre personnalité, nous appartient de ce quiappartient aux autres».

La famille interdit à ses membres de se retrouver seuls avec eux-mêmes. Il faut se détacher affectivement de la famillePour Cooper, c'est «l'intériorisation des structures familiales» qui, lorsqu'elle «n'est pas ressentie ou mal ressentie», est à l'originede la maladie mentale.

Elle est peut-être également à l'origine d'actions violentes entendues comme révoltes inconscientes contreces structures.

En fait, chaque individu devrait pouvoir prendre en charge son identité propre. L'amour familial est une chose irremplaçableLe rapport de l'individu à la société est un rapport «froid».

C'est un rapport qui se fonde sur le respect des hiérarchies, l'obligationde s'adapter à un environnement professionnel déterminé et, la plupart du temps, sur la négation de soi.

A l'opposé, le rapport àla famille, fondé sur l'amour, la reconnaissance de ce que l'on est, est un rapport «chaud». Tout être a besoin d'être reconnu par les siensL'homme sans famille est infiniment seul.

Que l'on soit en prison, dans un hôpital, dans une caserne, face à un juge, ce qui nouspèse, c'est d'avoir le sentiment de n'être qu'un individu parmi tant d'autres.

Retrouver les siens, c'est éprouver le bonheur de sesavoir d'autant plus aimé que l'on est irremplaçable. De l'instabilité familiale naît l'instabilité socialeToutes les enquêtes sociologiques se rejoignent sur ce point: le suicide, la délinquance, l'usage de stupéfiants, l'échec scolairesont des maux qui touchent prioritairement les familles désunies.

Cela montre qu'une société qui ne se fonde pas sur des liensfamiliaux solides est une société en péril. La réflexion de David Cooper se situe à un triple niveau: thérapeutique, politique et philosophique.

Reprenant à son comptecertaines idées de Marx et de Freud, il tente de montrer que ce n'est pas la famille qui est en elle-même pathogène, mais lamanière de concevoir les liens familiaux.

Ces liens, dans la société capitaliste, ne respectent ni l'identité des individus, ni leursdésirs.

Dans la mesure où l'organisation familiale n'est que le reflet de structures économiques, politiques et idéologiques trèsprécises, vouloir réformer la famille suppose une réforme complète de la société, des rapports à autrui et de la manière deconcevoir l'amour.

La question n'est pas d'affirmer que la famille est une réalité qui appartient au passé.

La question est deconcevoir la famille comme une structure véritablement humaine, c'est-à-dire qui favorise l'épanouissement des êtres qui lacomposent.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles