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Faust - littérature.

Publié le 28/04/2013

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Faust - littérature. 1 PRÉSENTATION Faust, figure mythique du savant prêt à pactiser avec le diable et à lui vendre son âme pour accéder à la connaissance. 2 ORIGINE DU MYTHE Le Faust de la littérature a parfois été identifié avec Johann Fust, mais son ancêtre est très vraisemblablement le docteur Johann Faust, humaniste qui a vécu dans la région allemande du Wurtemberg entre 1480 et 1540. Selon la légende, ce Johann Faust gagne sa vie comme enseignant, mais aussi comme illusionniste et diseur de bonne aventure, ce qui lui vaut d'être accusé de sorcellerie et chassé de ville en ville. Sa mort mystérieuse, après qu'il s'est vanté d'avoir vendu son âme au diable, consolide sa notoriété. Martin Luther, par exemple, est persuadé que Faust était possédé par les puissances diaboliques ; beaucoup plus réservés, d'autres le considèrent simplement comme un charlatan et un débauché. D'autres encore assurent qu'il a obtenu la protection de l'archevêque de Cologne à partir de 1532, et qu'il est mort respectable. 3 PREMIÈRES VERSIONS 3.1 Le Faust de Spiess Quoi qu'il en soit, bien des légendes se cristallisent autour de son nom durant tout le XVIe siècle, Johann Spiess est le premier à fixer ces histoires dans son Livre populaire, édité à Francfort en 1587. C'est à la suite de cette « biographie « légendaire que le pacte de Faust avec le diable se fixe dans la mythologie populaire et donne lieu à toutes sortes de contes, de légendes, de spectacles de marionnettes, etc. Dans la version de Spiess, Faust est athée, mais il croit cependant au diable, puisqu'il lui achète, au prix de son âme immortelle, la jeunesse, la connaissance et des pouvoirs magiques pour une période de vingt-quatre ans. Ses préoccupations, on le voit, sont la connaissance, mais aussi les plaisirs et les biens de ce monde. 3.2 Le Faust de Marlowe Vers 1590, Christopher Marlowe adapte, à son tour, le mythe de Faust (la Tragique Histoire du docteur Faust) dans une version qui reste très proche de celle de Spiess. Le héros devient l'objet d'innombrables spectacles de marionnettes (Faustpuppenspiele). Par la suite, nombre d'écrivains s'emparent du personnage pour y projeter leurs propres angoisses ou leurs préoccupations. De la recherche orgueilleuse d'une semi-divinité, Faust évolue progressivement vers le désespoir du pénitent, dont le repentir est généralement trop tardif pour le sauver de la damnation. 3.3 Le Faust de Lessing Gotthold Ephraim Lessing, dans sa version inachevée du mythe (Faust, v. 1759), est le premier à suggérer la possibilité du rachat de Faust : une scène de sa pièce montre comment le personnage -- ici champion du savoir plutôt que de l'ambition personnelle --, peut être sauvé si Dieu reconnaît la sincérité de sa quête de la connaissance. 4 LE FAUST DE GOETHE Cette idée est la base de la version la plus connue du mythe de Faust, celle de Goethe, dont la première partie (Urfaust ou Faust I), après bien des essais avortés, est achevée en 1808. La seconde (Faust II) est par ailleurs écrite en 1831. Cette oeuvre de toute une vie reprend et synthétise les différents aspects -- populaires et littéraires -- du mythe. Faust apparaît d'abord comme un vieux savant qui, après une vie de labeur et d'isolement, a soudain soif du monde et veut pouvoir en jouir. Après son pacte diabolique, il dispose d'une nouvelle jeunesse ; il séduit et abandonne Marguerite, qui est condamnée à mort après avoir tué son enfant. Déchiré entre le chemin facile et l'esclavage que lui offre Méphistophélès, et le chemin difficile d'un homme libre que lui propose Dieu s'il se repent, Faust incarne ici la condition humaine tout entière. Le second volet de ce Faust présente le personnage sous un jour différent : devenu un philosophe rationaliste, époux d'Hélène de Troie, il est celui qui risque tout, jusqu'à son âme, pour faire avancer la connaissance humaine. Revenu à une ambition plus mesurée et plus sage, il reçoit le pardon divin en raison de ses nobles intentions. 5 LES RÉÉCRITURES DU MYTHE Après Goethe, de nombreux auteurs donnent encore leur propre version du mythe. Citons Vie, exploits et descente aux enfers de Faust, roman philosophique de Friedrich Klinger (1791), Don Juan et Faust (1822), tragédie de Christian Dietrich Grabbe qui oppose les deux héros amoureux de la même femme, le Faust de Nikolaus Lenau (1836), incurable romantique, qui souffre et s'enivre à la fois du sentiment d'être exclu du monde et de lui-même, Mon Faust (1940), oeuvre dialoguée de Paul Valéry, et Docteur Faustus, roman de Thomas Mann (1947). 6 FAUST MIS EN MUSIQUE Faust inspire également des oeuvres musicales aux compositeurs du XIXe siècle. Le premier opéra inspiré du mythe est le Faust de Ludwig Spohr (1816). Richard Wagner compose également sept morceaux pour le Faust Goethéen (1832). Suivent la Damnation de Faust d'Hector Berlioz (1846), les Scènes pour le Faust de Goethe de Robert Schumann (1853), la Faust-Symphonie de Franz Liszt (1854-1857), et le Faust de Charles Gounod (1859). Citons, au XXe siècle, les opéras Mefistofele d'Arrigo Boito (1868) et Doktor Faust de Ferruccio Busoni (1925). 7 FAUST AU CINÉMA Au cinéma, le premier Faust est probablement réalisé par Georges Hato en 1897. Georges Méliès réalise la même année le Cabinet de Méphistophélès et Faust et Marguerite, suivi de la Damnation de Faust (1898), de Faust aux enfers (1903) et d'un nouveau Faust et Marguerite (1904). Marcel L'Herbier donne une version du Don Juan et Faust de Grabbe (1923), et Murnau un Faust d'une force visuelle étonnante (1926). Mais l'adaptation cinématographique la plus populaire du mythe de Faust demeure sans doute la Beauté du diable (1950) de René Clair, avec Gérard Philipe et Michel Simon. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.
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« 7 FAUST AU CINÉMA Au cinéma, le premier Faust est probablement réalisé par Georges Hato en 1897.

Georges Méliès réalise la même année le Cabinet de Méphistophélès et Faust et Marguerite, suivi de la Damnation de Faust (1898), de Faust aux enfers (1903) et d’un nouveau Faust et Marguerite (1904).

Marcel L’Herbier donne une version du Don Juan et Faust de Grabbe (1923), et Murnau un Faust d’une force visuelle étonnante (1926).

Mais l’adaptation cinématographique la plus populaire du mythe de Faust demeure sans doute la Beauté du diable (1950) de René Clair, avec Gérard Philipe et Michel Simon. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation.

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