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Faut-il s'abstenir de rien tenir pour vrai ?

Publié le 14/02/2004

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« Un tel homme, en tant que tel, est dès lors semblable à un végétal."Si la négation du principe de contradiction ruine la possibilité de toute communication par le langage, elle détruit aussi corrélativement la stabilité des choses, des êtres singuliers. Si le blanc est aussi non-blanc, l'homme non-homme, alors il n'existe plus aucune différence entre les êtres ; toutes choses sot confondues et « par suite rien n'existe réellement ». Aucune chose n'est ce qu'elle est, puisque rien ne possède une nature définie, et « de toute façon, le mot être est à éliminer » (Platon).La réfutation des philosophes qui, comme Protagoras, nient le principe de contradiction a donc permis la mise en évidence du substrat requis par l'idée de vérité. Celle-ci suppose qu'il existe des êtres possédant une nature définie ; et c'est cette stabilité ontologique qui fonde en définitive le principe de contradiction dans la sphère de la pensée. C'est donc l'être qui est mesure et condition du vrai, et non l'opinion singulière. « Ce n'est pas parce que nous pensons d'une manière vraie que tu es blanc que tu es blanc, mais c'est parce que tu es blanc qu'en disant que tu l'es nous disons la vérité » (Aristote). RELATIVISME : Doctrine qui affirme que toute conception (du bien et du mal, du vrai et du faux) est relative à la personne ou au groupe qui l'adopte et n'est valable que pour cette personne ou qu'au sein de ce groupe. Protagoras est un représentant du relativisme.

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