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Faut-il apprendre à être heureux ?

Publié le 27/02/2008

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Tous les hommes recherchent le bonheur, et pourtant, il est bien difficile de déterminer avec certitude ce qui peut les rendre heureux. Être heureux est un état de quiétude et de satisfaction qui atteint la plénitude de l'être, et qui est particulier à chaque individu. Être heureux, c'est être dans une disposition favorable, dans une situation de bien-être et de félicité, mais ces effets ne résultent pas nécessairement des mêmes causes pour chacun. En effet, un même cadeau offert à deux personnes différentes peut rendre heureuse l'une et laisser l'autre indifférente, voire la rendre malheureuse. Si chaque personne possède sa définition propre du bonheur, et qu'elle n'est heureuse que selon des critères personnels, alors le bonheur semble difficilement transmissible. Si le bonheur est relatif à l'individu et à sa disposition propre à être heureux selon certains critères, alors l'état heureux ou malheureux serait-il déterminé par l'individu lui-même, qui recevrait ou pas le bonheur comme une fatalité qu'il n'a pas décidée ? Est-on déterminé à être heureux ou à ne pas l'être, ou faut-il apprendre à être heureux si on ne l'est pas ? Que peut alors nous apporter cet état de félicité et pour quelles raisons le rechercher ?

« Introduction : Tous les hommes recherchent le bonheur, et pourtant, il est bien difficile de déterminer avec certitude ce qui peutles rendre heureux.

Être heureux est un état de quiétude et de satisfaction qui atteint la plénitude de l'être, et quiest particulier à chaque individu.

Être heureux, c'est être dans une disposition favorable, dans une situation de bien-être et de félicité, mais ces effets ne résultent pas nécessairement des mêmes causes pour chacun.

En effet, unmême cadeau offert à deux personnes différentes peut rendre heureuse l'une et laisser l'autre indifférente, voire larendre malheureuse.

Si chaque personne possède sa définition propre du bonheur, et qu'elle n'est heureuse queselon des critères personnels, alors le bonheur semble difficilement transmissible.

Si le bonheur est relatif àl'individu et à sa disposition propre à être heureux selon certains critères, alors l'état heureux ou malheureux serait-ildéterminé par l'individu lui-même, qui recevrait ou pas le bonheur comme une fatalité qu'il n'a pas décidée ? Est-ondéterminé à être heureux ou à ne pas l'être, ou faut-il apprendre à être heureux si on ne l'est pas ? Que peut alorsnous apporter cet état de félicité et pour quelles raisons le rechercher ? 1ère partie : Il faut rechercher les conditions du bonheur pour être heureux. - Le bonheur se goûte et ne s'enseigne pas.

« C'est en vain que l'on cherche au loin son bonheur quand on négligede le cultiver en soi-même ; car il a beau venir du dehors, il ne peut se rendre sensible qu'autant qu'il trouve au-dedans une âme propre à le goûter », assure Jean-Jacques Rousseau.

Il en effet donc qu'on ne peut apprendre àêtre heureux car le bonheur ne dépend que de nous, et qu'il ne peut donc exister de « maîtres du bonheur » quinous l'enseignerait comme un savoir objectif, au même titre qu'une science.

Il n'y a pas de dogme du bonheur quipuisse nous donner l'assurance d'être heureux si on l'applique.

Chacun est heureux pour des raisons particulières, eton ne peut apprendre d'un autre ce que nous seuls sommes en mesure de connaître.- Seul le sujet sait ce qui le rend heureux, même s'il ne peut en rendre raison, car être heureux est un état, etconsiste donc en un ressenti, de l'ordre du sentiment et non d'un objet réel.

Or un sentiment ne s'apprend pas, il sedéveloppe en l'homme.

L'homme est heureux parce qu'il est un être animé par des passions.

Être heureux, commeêtre en colère, être triste, ou être jaloux, relève des passions humaines, donc de la nature de l'homme, de ce qui nepeut être dompté par la raison, et ne peut s'apprendre rationnellement.- Être heureux ne s'apprend par une méthode pas mais s'acquiert par des biens.

Pour être heureux, il fautrechercher les conditions du bonheur.

Si l'on considère l'apprentissage comme un « savoir », savoir comment êtreheureux ne suffit pas à l'être, il faut encore s'en donner les moyens.

Il est indéniable qu'il y a des circonstancesfavorables au bonheur, des situations qui nous disposent au bonheur, et sans lesquelles on ne saurait êtrecomplètement heureux.

Ainsi, un certain confort matériel qui permet la satisfaction des besoins nécessaires (senourrir, se déplacer), une bonne santé, une vie sexuelle épanouie, sont les premières conditions requises pourenvisager d'être heureux.

Il semble alors que la richesse, et la beauté, peuvent largement contribuer à satisfaire àces conditions, et soient des circonstances non négligeables dans la réalisation du bonheur, même si elles n'ysuffisent pas (on sait que l'on peut être dégagé de tous soucis matériels, et être en bonne santé, bref, avoir tousles signes apparents du bonheur, et être pourtant malheureux).

Ce n'est qu'une fois l'assurance d'être dans lesbonnes dispositions pour être heureux qu'il faut alors envisager l'apprentissage du bonheur, si l'on ne l'a pas encoretrouvé.

2ème partie : Il faut apprendre à être heureux pour se prémunir des aléas de la vie. Si être heureux relève de la nature de l'homme, et ne peut s'apprendre, doit on se résoudre alors au malheur quandil survient ? En fait, il faut apprendre à être heureux, non pas en apprenant ce qui rend heureux, puisque cela estrelatif à la personnalité de chacun, mais en apprenant comment être heureux en toute circonstances, pour seprémunir du malheur.Il faut apprendre à être heureux à la manière d'une conversion du regard, c'est-à-dire apprendre à ne pas se laisserdominer par les passions, et en être au contraire le maître.

Puisque l'état heureux relève d'une passion, on peutapprendre à la contraindre, à la maîtriser, et à la manipuler pour en faire un usage positif, à titre d'antidote à lamorosité et à la dépression.

Descartes, dans la troisième partie du Discours de la méthode conseille au lecteur de « vaincre ses désirs plutôt que de changer l'ordre du monde ».

Il signifie par là que si nous ne sommes pas maîtresdu monde, et que les choses extérieures ne dépendent pas de nous, en revanche nos représentations dépendent denous et nos désirs et passions sont en notre pouvoir.

Vaincre ses désirs, c'est les saisir en tant que modes de notrepensée, en tant que représentation.

C'est formuler un jugement ferme sur chacun de nos désirs, c'est usercorrectement de nos pensées, et par cet acte de jugement, ramener les passions à leur inessentialité fondamentaleet s'en détacher.

On peut alors comprendre qu'être heureux ne dépend que de nous, et que les passions qui font. »

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