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Faut-il avoir peur du savoir ?

Publié le 27/02/2008

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Faut-il avoir peur du savoir ?

Le terme savoir vient du latin sapere qui signifie premièrement « avoir de la saveur « puis « avoir de la pénétration «, c'est-à-dire comprendre les choses en profondeur. Le savoir désigne dans un sens ordinaire l'ensemble des connaissances précises et solides dans un domaine donné. Il est généralement acquis par l'étude, l'observation et par l'expérience. Il faut donc dans un premier temps s'étonner. Depuis le début de l'humanité, l'homme prend pour but d'augmenter son savoir sur la nature, sur l'homme, bref sur la réalité. C'est grâce à lui qu'il a pu évoluer, dominer la nature et ainsi vivre. La question nous demande si le savoir, les connaissances acquises dans les différents domaines, peut effrayer l'homme. La peur désigne un état affectif d'inquiétude qui découle de la prise de conscience d'un danger, d'une menace qu'elle soit imaginaire ou réelle. Si le savoir nous aide à connaître et à maîtriser le monde, pourquoi nous apparaîtrait-il comme un danger ? Pourtant, le savoir ne peut-il pas nous apporter des vérités dangereuses, qui nous remettent en cause ? De plus, le savoir ne peut-il pas avoir des conséquences néfastes ? Comment contrôler le savoir ? Faut-il le limiter ?

  • Le savoir nous permet de comprendre le monde et de nous y insérer
  • Le savoir peut avoir des conséquences néfastes 
  • Ce qui fait peur c'est d'accepter que le savoir est incertain

 

« - Le savoir peut faire peur dans la mesure où il donne à l'homme une puissance et qu'il peut s'opposer à la viehumaine.

Il s'agit alors de réfléchir à un savoir moral, qui permettrait de donner des règles et des limites au savoir.C'est pour cela d'ailleurs que beaucoup de philosophes ont proposé de réfléchir à la science et aux différentssavoirs.

Ainsi la bio-éthique veut d'abord réfléchir aux savoirs qui sont légitimes et qui ne comportent pas dedangers et interdire les recherches dans d'autres domaines.

Ainsi, le savoir sur le clonage humain s'accompagneaujourd'hui normalement d'une interdiction de recherches poussées mais aussi de quelconques expérimentations.

Ilfaut donc juguler le savoir.

Cependant, cela comporte aussi des risques.

Qui doit se charger de réfléchir à lalimitation du savoir ? Ainsi, par exemple, les grandes puissances peuvent interdire les recherches dans le domainenucléaire.

Il y a certes des enjeux humains mais il s'agit aussi d'interdire aux autres pays de posséder ce que lesgrands pays possèdent et de maintenir une part de l'humanité sous leur contrôle.

De même pour le savoirgénétique….- De plus, il faut comprendre que le savoir que l'homme cherche à acquérir est un savoir poussé par le besoin desécurité et qu'il ne correspond pas nécessairement au monde.

Comme le dit Nietzsche, "L'homme cherche la "vérité" : un monde qui ne puisse ni se contredire, ni tromper, ni changer, un mondevrai- un monde où l'on ne souffre pas".

Pour Nietzsche, le monde n'est quechangement et illusion, et c'est bien cela qui effraie les hommes et c'estpourquoi "la volonté de trouver le vrai n'est que l'aspiration à un monde dupermanent."( La volonté de puissance ) Il faut donc faire attention puisque le savoir incarne une peur de l'incertitude et que cette peur même a desmauvaises conséquences.- Or pour ne pas faire du savoir une arme dangereuse, il faut reconnaître danschaque savoir une part d'erreur et d'incertitude.

Il faut accepter que monsavoir est une illusion, une petite île au milieu d'un océan d'incertitude.

Lesavoir n'est pas toute la vie et ne doit pas amener à détruire celle-ci.L'homme doit donc adopter une position d'humilité et reconnaître la fragilité deson savoir.

C'est pourtant l'inverse que l'on observe souvent.

Les hommes seglorifient de leur savoir et se croient ainsi tout-puissants.

Le savoir dans un premier temps est un remède à la peur qu'éprouvel'homme face au danger que représente la nature et ses énigmes.

Pour ne pasêtre soumis aux phénomènes naturels et dépendre d'eux pour sa survie,l'homme cherche à acquérir des savoirs qui lui permettent de maîtriser lanature et en obtenir ce qu'ils veulent.

Pourtant le savoir peut être dangereuxparce qu'il peut nous montrer des choses que nous ne sommes pas prêts ouque nous ne voulons pas voir.

De plus, le savoir mal utilisé sert des fins néfastes et s'élève contre l'humanité.

Cequ'il faut alors, c'est réfléchir aux limites du savoir et reconnaître que celui-ci est dicté par la peur et chassel'incertitude inhérente à toute vie.

Un monde où le savoir serait absolu ne serait plus un monde libre.. »

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