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Faut-il célébrer la grandeur de l'homme ?

Publié le 09/03/2004

Extrait du document

 

On ne peut qu'admirer la grandeur et l'excellence de l'homme, auquel il est donné de devenir ce qu'il se fait. L'homme est une créature déchue et misérable.

 

Il s'enorgueillit donc d'une grandeur qui lui fait défaut.

« L'homme est une créature méprisable UMa Ignorant, sali par le péché originel ou privé du libre arbitre, l'homme ne peut inspirer que la pitié.

C'est faire preuve d'aveuglement que de chanter sa grandeur .

La nature de l 'ho0101e est corrompue L es penseurs chrétiens co nsidèrent que l'homme est un être déchu depuis que le pre­ mi er homme a failli en désobéissant à Dieu.

Il n 'y a donc pas lieu de g lorifier sa grande ur , ...............

- • moll ( ...

)Vous ......

........

Je ....

le mlllde; vous ....

ml96rtconlleux.

.....................

s.lnt~.

Conr.alons mais , au contraire , de lui rappeler sans cesse que son salut ne dépend pas de lui, mais uni ­ quement de la miséri- corde divine.

C'est le sens , n o ta mmen t, d e la leçon de patience et d' hu ­ milité que nous donne sain t Augustin .

Le libre arbitre est une illusion P our certains philo­ so ph es, la liberté de la volonté relève de la pure fiction .

Spinoza, par exemple, affirme que les actions des hommes, au même titre que celles des ani ­ maux , sont entière ­ ment déterminées par des ca uses extérieures.

Si les hommes se tar­ gue nt pourtant d'être dotés du libre arbitre , c'est qu'ils sont cons­ cients de leurs désirs, mais qu'ils ignorent les causes qu i le s détermi­ nent.

L'homme est une créature bornée 1 '~omme n'est p:ut­ L etre pas cet etre admi rab le que nous décrit Pic de la Miran­ dole .

Si l 'on en croit Pascal , l'homme est bien plutôt une créa­ ture misérable qui est condamnée, du fait de sa «disproportion», à errer sans fi n ent re les deux infinis (cel ui de grandeur et celui de peti­ tesse), entre l e rien et le tout.

Et , n'étant ni en tiè­ rement matériel ni entiè­ rement spirituel , il ne peut connaître ni les corps ni l es esp rit s.

Louer la dignité de l'homme, c'est céder au préjugé anthropocentrique, selon lequel l'homme serait au centre de l'univers .. »

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