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Faut-il distinguer la perception de la sensation ?

Publié le 29/10/2004

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perception

Voir ne concerne que la vue, percevoir concerne tous les sens. Voir s’applique plus généralement à une faculté, percevoir suppose la reconnaissance d’un objet, d’un fait : dans l’obscurité, on ne perçoit rien, mais on voit quand même, on possède la facultéde la vue. Inversement, on peut percevoir ce qu’on nevoitpas. Hume, dans le premier chapitre du Traité delà nature humaine, donne l’exemple suivant : sur une série de nuances de bleu, disposées selon un degré égal de progression du plusclair au plus foncé, si on enlève exprès une de ces nuances,tout le monde percevra une « absence ». Cette perception n’est donc pas une vision au sens strict, mais elle suppose bien une sorte de jugement.

  • Sensation : perception de la présence d'un objet et de ses qua­lités par l'intermédiaire des sens. Ce terme peut également désigner ce qui est senti, l'objet même ou le contenu de la sensation.
  • Sensibilité : désigne la faculté, pour un être, de percevoir par les sens ou d'être affecté par des sentiments.
perception

« 0 Le problème de Molyneux Ce probl ème a été posé par le sava nt du même nom au xvu • siècle, et est devenu célèbr e du fait que de nom breu x phil osophes et sava nts ont proposé leur solution : un ave ugle qui recouvrirait la vue soudainement serait-il capable de reco nnaître par la vue ce qu'il avait appr is à distinguer par le toucher , en tre d'un côté un cube, de l'autre un globe, tous deux de même taille et de même ma tière ? Le problème met en jeu le rôle du jug ement dans la perception sensorielle.

Est-ce l'esprit qui établ it la co rre spondanc e en tre les don nées visuell es et tac tiles, qualitat ivement diff érentes entre elles ? 0 a.

Exemple Pr enons l'exempl e donné par Descar tes, dans la Méditation deuxième.

Face à un mor ceau de cire, chaque sens me donne une information : forme cubique, dureté, inodor e, etc.

Le même morceau de cire por té sous la flamme donne des informa· ti ans contr aires : inf orme, liquide, forte odeur , etc.

Si j'ide ntifie qu'il s'agit bien du même morceau de cir e, ce n'est pas grâce aux sens, mais à un jug e· ment de l'esprit qui, en quelque sorte, ne tient pas com pte des informations sensoriell es chang ean· tes.

La question est alor s : quelle facul té perçoit ? Les sens ou l'esprit ? b.

Principe Descar tes esti me que c'est l'entendem ent qui fait acte de per ception vérita ble, les sens ne donnant que des informations confuses et éparpill ées qu'il s'agit de délaisser , tr aiter ou syn thétiser .

Plato n dans le Théetète fait ainsi des yeux, non pas ce par quoi on voit, mais ce au moyen de quoi on per · çoit.

Ce sont des instrume nts au ser vice de l'âme qui regr oupe toutes les informations prove nant de chaque sens différe nt, un peu co mme un organe centrali sateur de donné es, à quoi on ide ntif ie juste ment aujour ­ d'hui le cer veau.

Mais obtient-on pour autant une réelle conn aissance ? et connaissance La es t-e lle a.

Les illusions de la per ception La perce ption est plus complexe que la sim ple réceptivité sensorielle, mais elle n'en est pas sépar able.

Or, les sens amènent à des erreur s.

Prenons l'exemple du. »

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