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Faut-il être immoral pour faire le mal ?

Publié le 13/12/2009

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Thèmes : Procédons à l’analyse thématique des deux complexes notionnels qui structurent notre énoncé afin de mieux en aborder la problématique. (i) L’immoralité : définir la notion d’immoralité ne peut se faire que par référence à une définition de la moralité. Par ceci, nous signifions que l’immoralité est le versant négatif de la moralité, qu’elle en est la négation. Et comme toute négation, elle est relative à la détermination de la positivité du terme de moralité – par distinction, par exemple, d’avec l’amoralité qui, quant à elle, est irrelative et partant, indifférente à la moralité, hors de la sphère de la morale. A titre de préambule, nous pouvons caractériser la morale comme étant une structure normative et prescriptive des conditions de l’agir humain en fonction de la hiérarchie de valeurs absolues, de valeurs d’origine transcendante (le Bien, la Justice, etc.), c’est-à-dire abstraites, formelles et à prétention universelle – par opposition avec l’immanence qui caractérise l’ordre propre à la réflexion éthique. La morale est donc foncièrement axiologique (hiérarchie des valeurs) et transcendante. (ii) Le mal : Parce que la morale est affaire de valeurs absolues, le mal ressort de son investigation théorique (par opposition à la perspective immanentiste de l’éthique qui dans ce cas traiterait, à l’instar de Spinoza, du bon et du mauvais relatifs  à l’individu et non absolus). Dans le cadre d’une axiologie transcendante, celui de la morale donc, le mal est la valeur négative absolue. Il est pour ainsi dire le principe structurant d du versant négatif de la morale.

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