Devoir de Philosophie

Faut-il se méfier de la croyance ?

Publié le 18/09/2005

Extrait du document

L'évidence claire et distincte comme l'appellent de leur voeux Descartes et Spinoza est bien souvent impossible. Dès lors, comment je peux me décider à agir si je n'ai pas de croyances pour fixer ma conduite? En effet, quand je me retrouve dans une situation, je ne peux décider de ma conduite qu'en fonction des principes et des croyances que je me suis donné. Si je crois par exemple à la solidarité et au partage, j'agirais en fonction de ceci. C'est pour cette raison que Nietzsche ne condamne ni l'illusion, ni la croyance. La vérité n'est pas une valeur absolue. Il est possible que l'erreur et la croyance permettent à l'homme d'agir mieux que la vérité. De plus, pour lui, la croyance remplit un vide existentiel chez l'homme et lui est vitale. Dans la même optique, William James conçoit la vérité comme ce qui permet d'agir le plus efficacement. Dans ce sens, une croyance qui permet aux individus de s'accomplir et de faire des grandes choses peut être considérée comme une meilleure chose qu'autre chose.

La croyance porte toujours sur un objet, un fait. On parle souvent de croyance en quelque chose. De manière générale, la croyance est adhésion à une idée, à une représentation, mais une adhésion souvent immédiate, naïve et irréfléchie. Dans notre société, la croyance est souvent considérée négativement. Elle est en effet la marque d'ignorance. Nous croyons parce que nous ne savons pas les causes réelles des phénomènes. Dans cette optique, croire, c'est se tromper sur la nature du monde et n'avoir aucune maîtrise des choses. De plus, la croyance se vit souvent sur le mode de la certitude et entraîne à des actes dangereux. Toutefois, nous ne pouvons pas tout connaître et s'empêcher de croire, c'est aussi refuser d'avancer. La croyance n'est-elle pas ce qui donne sens à notre vie et nous permet d'avancer ? Ne faut-il pas alors distinguer plusieurs sortes de croyance?

Liens utiles