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Faut-il refuser la conscience a l'animal ?

Publié le 17/09/2005

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conscience

La conscience est un mouvement réflexif qui met en relation un sujet et un objet. Elle est inhérente à un sujet capable de faire un retour sur lui-même. Avoir conscience d'être malheureux, par exemple, suppose que le sujet sait qu'il ressent de la douleur. Le sujet de la conscience doit être capable de connaître, il doit être doué de raison. La conscience va de pair également avec la réflexion. Après avoir nui volontairement à autrui, l'individu a mauvaise conscience, en réfléchissant à ce qu'il vient de faire, il éprouve du remords. La conscience peut donc porter sur des sentiments ou des sensations mais aussi sur des actions passées et dans ce cas on parlera de conscience morale, elle peut également porter plus simplement sur l'existence, on parlera alors de sentiment intérieur savoir que j'existe ou sentir que j'existe notamment par l'intermédiaire du corps. Notre définition de la conscience tend à la rapprocher de la réflexion, du sentiment, du sens moral et de la connaissance. Si nous définissons l'homme comme étant doué de raison nous le faisons notamment pour le distinguer des autres êtres et parmi eux, plus précisément, des animaux. En effet pour pouvoir déterminer ce qu'est l'homme nous avons besoin de le différencier de ce qu'il n'est pas. Or il est défini d'abord comme un animal, il appartient donc au même genre que le cheval ou le chien, mais il n'est pas que cela il est un animal capable de penser, de conscience, de connaissance. Ainsi les définitions de la conscience et de l'homme tendent de prime abord à apporter une réponse affirmative au sujet posé. L'animal à la différence de l'homme n'est pas doué de raison ni de conscience, c'est l'être même de l'animal, à savoir ce qu'il est, ce qui le caractérise, que d'être privé de conscience. Or un doute subsiste quant à la légitimité de ce refus. Qu'est-ce qui justifie l'homme à définir l'animal comme étant privé de conscience ? Sur quels fondements cette définition repose-t-elle ? L'homme refuse-t-il la conscience aux animaux pour s'en prévaloir et feindre une supériorité sur eux ? La question de la conscience des animaux implique donc bien une interrogation sur la justification du jugement humain sur les animaux. Il semble donc de prime abord que la conscience soit étrangère aux animaux selon la définition que nous avons d'eux. Mais cette définition peut être remise en cause dans la mesure où elle ne serait pas correcte mais n'aurait pour finalité qu'une domination de l'homme sur les animaux. Cependant est-il possible de concéder aux animaux une conscience sans contradiction ? Il s'agira dans une première partie de montrer en quoi ce sont les conditions extérieures, autrement dit la nature, qui sont à la source de la conscience en l'homme et de son absence chez les animaux. Dans une deuxième partie il faudra exposer l'objection de Montaigne quant à la différence irréductible entre l'homme et l'animal. Et enfin dans une dernière partie il faudra étudier les réponses qui ont été données à cette objection.

 

conscience

« également avec la réflexion.

Après avoir nui volontairement à autrui, l'individu a mauvaise conscience, enréfléchissant à ce qu'il vient de faire, il éprouve du remords.

La conscience peut donc porter sur dessentiments ou des sensations mais aussi sur des actions passées et dans ce cas on parlera de consciencemorale, elle peut également porter plus simplement sur l'existence, on parlera alors de sentimentintérieur savoir que j'existe ou sentir que j'existe notamment par l'intermédiaire du corps.

Notre définitionde la conscience tend à la rapprocher de la réflexion, du sentiment, du sens moral et de la connaissance.Si nous définissons l'homme comme étant doué de raison nous le faisons notamment pour le distinguerdes autres êtres et parmi eux, plus précisément, des animaux.

En effet pour pouvoir déterminer ce qu'estl'homme nous avons besoin de le différencier de ce qu'il n'est pas.

Or il est défini d'abord comme unanimal, il appartient donc au même genre que le cheval ou le chien, mais il n'est pas que cela il est unanimal capable de penser, de conscience, de connaissance.

Ainsi les définitions de la conscience et del'homme tendent de prime abord à apporter une réponse affirmative au sujet posé.

L'animal à la différencede l'homme n'est pas doué de raison ni de conscience, c'est l'être même de l'animal, à savoir ce qu'il est,ce qui le caractérise, que d'être privé de conscience.

Or un doute subsiste quant à la légitimité de ce refus.Qu'est-ce qui justifie l'homme à définir l'animal comme étant privé de conscience ? Sur quels fondementscette définition repose-t-elle ? L'homme refuse-t-il la conscience aux animaux pour s'en prévaloir etfeindre une supériorité sur eux ? La question de la conscience des animaux implique donc bien uneinterrogation sur la justification du jugement humain sur les animaux.

Il semble donc de prime abord quela conscience soit étrangère aux animaux selon la définition que nous avons d'eux.

Mais cette définitionpeut être remise en cause dans la mesure où elle ne serait pas correcte mais n'aurait pour finalité qu'unedomination de l'homme sur les animaux.

Cependant est-il possible de concéder aux animaux uneconscience sans contradiction ? Il s'agira dans une première partie de montrer en quoi ce sont lesconditions extérieures, autrement dit la nature, qui sont à la source de la conscience en l'homme et de sonabsence chez les animaux.

Dans une deuxième partie il faudra exposer l'objection de Montaigne quant à ladifférence irréductible entre l'homme et l'animal.

Et enfin dans une dernière partie il faudra étudier lesréponses qui ont été données à cette objection. PLAN DETAILLE Première partie : La nature a déterminé l'homme à avoir une conscience. 1.1 La conscience, entendue comme capacité à communiquer, résulte de la vulnérabilité del'homme au sein de la nature.

La communication suppose au préalable que nous ayons accès àce que nous ressentons, à ce que nous pensons.

Or ceci n'est possible que par la conscience. « La conscience n'est qu'un réseau de communications entre les hommes ; c'est en cette seule qualité qu'elle a été forcée de se développer : l'homme qui vivait solitaire, en bête de proie, aurait pus'en passer.

Si nos actions, pensées, sentiments et mouvements parviennent — du moins en partie —à la surface de notre conscience,c'est le résultat d'une terrible nécessité qui a longtemps dominél'homme, le plus menacé des animaux : il avait besoin de secours et deprotection, il avait besoin de son semblable, il était obligé de savoirdire ce besoin, de savoir se rendre intelligible ; et pour tout cela, enpremier lieu, il fallait qu'il eût une "conscience", qu'il "sût" lui-même cequi lui manquait, qu'il "sût" ce qu'il sentait, qu'il "sût" ce qu'il pensait.

»NIETZSCHE. 1.2 L'homme n'a pour seules armes, au sein de la nature, que lapensée et la conscience.

Mais ces deux qualités sont unprivilège dont il dispose au regard de tout l'univers.

Laconscience qui est l'apanage du genre humain justifie doncun sentiment humain de supériorité vis-à-vis des animaux. « L'homme n'est qu'un roseau, le plus faible de la nature ; mais c'est un roseau pensant.

Il ne faut pas que l'univers entier s'arme pourl'écraser : une vapeur, une goutte d'eau, suffit pour le tuer.

Mais, quand l'univers l'écraserait, l'homme serait encore plus noble que ce qui le tue, puisqu'il sait qu'il meurt, etl'avantage que l'univers a sur lui, l'univers n'en sait rien .

» PASCAL, Pensées. Transition : Les animaux n'ont pas de conscience parce qu'au regard des conditions extérieures ils n'en avaient pas besoin.

La vulnérabilité de l'homme au sein de la nature justifie qu'ils possèdent uneconscience.. »

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