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Faut-il refuser toute existence réelle aux choses ?

Publié le 06/09/2004

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EXISTENCE (lat. existere, sortir de, s'élever de)

Gén. Le fait d'être. En ce sens existence s'oppose à néant (il y a quelque chose plutôt que rien) et à essence. Exist. L'opposition de l'existence et de l'essence est, pour l'existentialisme, fondamentale. En effet, ek-sistere, c'est être en dehors de soi-même, en quête de soi. C'est précisément, selon Sartre, ne pas avoir de nature a priori , ne pas savoir à l'avance ce qu'on est, chercher ce que l'on veut être. Alors que les choses sont conçues avant d'exister, ont une essence avant d'avoir une existence, l'homme est libre de se choisir (en lui « l'existence précède l'essence «). L'angoisse fondamentale de l'existence n'est donc pas celle du néant qui s'exprime dans Hamlet (« être ou ne pas être «). Elle est plutôt pour chacun celle du sens qu'il lui revient de donner à sa vie, d'une essence à construire sans aide et sans appui.

CHOSE

Gén. Tout ce dont on pose l'existence. Méta. Pour Kant, la « chose en soi « subsiste indépendamment du sujet qui se la représente. Ne pouvant être l'objet d'aucune Expérience , elle n'est pas un objet de connaissance. Mor. La chose s'oppose à la personne. Elle se définit comme un moyen, et la personne comme une fin. Ainsi, sa valeur est son prix : elle peut être possédée et échangée. La personne, au contraire, est inaliénable, n'a pas de prix mais une dignité.

FAUT-IL : Ce genre de sujet interroge sur la nécessité. * Distinguez nécessité objective et nécessité subjective. * La nécessité implique soit un rapport logique, soit un rapport moral avec le sujet; parfois les deux.

Il est impossible de réfuter directement l'idéalisme. Pour montrer qu'il existe une réalité extérieure à l'esprit, il faudrait en effet sortir de l'esprit, ce que nous ne pouvons faire, la seule réalité dont nous avons une conscience immédiate étant notre esprit et ses états. (C'est en ce sens que Descartes a déclaré que l'âme était plus aisée à connaître que le corps, et qu'il a fait de la connaissance du moi pensant le point de départ de sa philosophie.)

« (Schopenhauer estime que le réel est volonté). 3.

En un sens différent, on peut considérer l'esprit comme un ensemble d'idées, de relations, et donner à ces idées,à ces relations une valeur objective.

Ainsi, pour Platon, les Idées sont seules réelles, les choses sensibles n'existantque dans la mesure où elles y participent.

En dernière analyse, tout se réduit à la participation des Idées entre elles.Pour Hegel, l'absolu est l'idée, et le mouvement dialectique de l'esprit opérant par thèse, antithèse et synthèse estcelui de l'être lui-même.

Pour Hamelin, la relation est la réalité même, et le monde peut se construire à l'aide derelations. 4.

L'idéalisme peut enfin consister dans l'affirmation que le monde se réduit à un ensemble de phénomènes et à leursrelations.

Telle est l'opinion des néocriticistes et de Renouvier. C.

- Conclusions Il est impossible de réfuter directement l'idéalisme.

Pour montrer qu'il existe une réalité extérieure à l'esprit, ilfaudrait en effet sortir de l'esprit, ce que nous ne pouvons faire, la seule réalité dont nous avons une conscienceimmédiate étant notre esprit et ses états.

(C'est en ce sens que Descartes a déclaré que l'âme était plus aisée àconnaître que le corps, et qu'il a fait de la connaissance du moi pensant le point de départ de sa philosophie.)L'esprit ne peut concevoir le réel que sur le modèle de ce qu'il connaît, autrement dit que comme étant esprit, ouqualité donnée à l'esprit.

Si donc nous voulons affirmer un réel indépendant de l'esprit, il nous faudra tenu-ce réelpour inconnaissable.

Autrement dit, l'affirmation de l'existence d'un réel en soi coïncidera avec la négation de lapossibilité de le connaître, et donc avec la condamnation de toute métaphysique de l'objet. Mais il ne nous paraît pas légitime de nier, avec l'idéalisme, l'existence de ce dont nous ne saurions avoir d'idéepositive.

Sans doute l'esprit se pose-t-il comme totalité, et ne peut-il concevoir une réalité quelconque que sur sonpropre type.

Les idéalistes y voient la marque de son infinité.

On peut y voir le signe de son impuissance à sortir de lui-même.

Mais quel besoin, dira-t-on, pouvons-nous avoir d'admettre ainsi un non-esprit? C'est que, noussemble-t-il, le contenu de la conscience est tel qu'on ne peut en rendre compte sans faire appel à une réalitéextérieure à elle.

Le réel se présente à nous avec des caractères opposés à ceux de l'esprit: il est spatial, etl'espace est irrationnel ; il est temporel, et l'esprit ne peut comprendre que le temps soit irréversible, que l'on nepuisse revenir en arrière, que le monde change, que ce qui a été cesse d'être.

Les choses nous apparaissent commedes ensembles de qualités sensibles : elles sont donc faites de données irrationnelles et irréductibles à l'esprit.

Dèslors, de même que l'idéalisme était sorti du solipsisme pour rendre compte du fait que le monde, bien que donné aumoi, et en un sens intérieur au moi, soit imposé au moi, de même on peut sortir de l'idéalisme pour rendre compte dufait que le monde, bien que donné à l'esprit, et en un sens intérieur à l'esprit, soit imposé à l'esprit, et présente descaractères irréductibles et rebelles à l'esprit. En fait, le sens commun et les sciences tendent à distinguer les cadres où toute la nature est enclose: l'espace etle temps, puis divers principes ou substances dont les phénomènes semblent dépendre: la matière, la vie, l'esprit.Faut-il voir en ceci divisions superficielles, et conclure, avec le monisme, que la nature dépend d'une substanceunique? Faut-il, avec le dualisme, admettre deux principes, faut-il croire, avec le pluralisme, qu'il en existe plusieurs?C'est ce qu'il faut examiner maintenant.. »

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