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Faut-il renoncer au désir ?

Publié le 27/02/2008

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  A :Pour Platon le désir est essentiellement défini comme manque. Dans Le Banquet le désir est associé à l'Amour : « l'Amour parce qu'il est manque des bonnes et des belles choses, désire ces mêmes choses dont il manque » Eros ne saurait être un dieu car le désir tient le milieu entre le savoir et l'ignorance ; il est donc avant tout un démon. Tel est le mythe de la naissance d'Eros livré par Diotime dans le Banquet 201d-207c : l'Amour est fils de Pénia (manque) et de Poros (expédient). Or la philosophie est définie comme aspiration vers le savoir dont le premier moteur est l'Amour. Ainsi toute connaissance passe tout d'abord nécessairement par un désir de connaître dont l'apprenti philosophe fait l'expérience.   B : Pour Spinoza le désir est associé à la force au conatus c'est-à-dire ce qui pousse toute chose à persévérer dans son être. Le désir chez Spinoza ne s'apparente pas au manque mais au trop plein. Le Désir est ce qui constitue l'essence de l'homme. Il est ce par quoi l'homme se rapporte aux choses mais aussi à lui-même. Il ne s'agit pas de régler les désirs car c'est le Désir qui règle.

« • Pour la philosophie stoïcienne, le désir est dangereux, et il vaut mieux yrenoncer.

C'est la seule voie possible pour qui veut atteindre la sagesse quiconsiste en l'«ataraxie» ou absence de trouble, obtenue par lareconnaissance rationnelle de la nécessité qui gouverne le monde.• D'après Épictète, il y a deux sortes de désirs: les premiers portent sur «cequi ne dépend pas de nous»: notre corps, la richesse, la célébrité, lepouvoir...

Désirer ces choses-là, c'est s'exposer aux plus grands malheurspuisque ce sont des choses qui nous échappent complètement et qui sonttrès changeantes.

On pourrait donc désirer au moins «ce qui dépend denous», c'est-à-dire désirer la sagesse.

Mais celle-ci ne peut être l'objet qued'une décision et non d'un désir: celui qui se contente de la désirer souffrirade ne pas y parvenir.

Mieux vaut donc renoncer à tous les désirs et s'efforcerd'être purement rationnel.• On peut remarquer toutefois qu'Épictète précise «...pour le moment».

Lesage pourra laisser libre cours à son désir de sagesse lorsqu'il sera parvenu àcelle-ci.

Mais ce «désir» aura changé de signification et se confondra avec lasagesse.

B : Pour Platon le désir provient de la partie inférieure de l'âme qu'estl'épithumia.

Pour ne pas mener une vie d'esclave c'est-à-dire borner sa vie àcombler ses désirs l'homme devra exercer un contrôle sur ceux-ci.

Pour Platon l'âme est composée de trois parties : la partie désirante (épithumia), la partie irascible (thumos), et la partierationnelle (logos).Ainsi maîtriser ses désirs revient à subordonner la partie désirante à la partie rationnelle enempruntant la force de la partie irascible.

L'âme sera dite juste lorsque chaque partie accomplira la fonction qui luiest propre.

Donc maîtriser ses désirs c'est mener une vie juste.

III Des désirs au Désir Les désirs peuvent faire l'objet d'un choix voire aussi d'un contrôle.

Mais qu'en est-il du Désir .

Peut-on ramener ladiversité empirique du désir sous un seul concept appelé le Désir ? Un renoncement au Désir est-ce possible ? A :Pour Platon le désir est essentiellement défini comme manque.

Dans Le Banquet le désir est associé à l'Amour : « l'Amour parce qu'il est manque des bonnes et des belles choses, désire ces mêmes choses dont il manque » Erosne saurait être un dieu car le désir tient le milieu entre le savoir et l'ignorance ; il est donc avant tout un démon . Tel est le mythe de la naissance d'Eros livré par Diotime dans le Banquet 201d-207c : l'Amour est fils de Pénia (manque) et de Poros (expédient).

Or la philosophie est définie comme aspiration vers le savoir dont le premiermoteur est l'Amour.

Ainsi toute connaissance passe tout d'abord nécessairement par un désir de connaître dont l'apprenti philosophe fait l'expérience.

B : Pour Spinoza le désir est associé à la force au conatus c'est-à-dire ce qui pousse toute chose à persévérer dans son être.

Le désir chez Spinoza ne s'apparente pas au manque mais au trop plein.

Le Désir est ce qui constituel'essence de l'homme.

Il est ce par quoi l'homme se rapporte aux choses mais aussi à lui-même.

Il ne s'agit pas derégler les désirs car c'est le Désir qui règle.

En effet le Désir produit de la valeur, il juge : « nous ne désirons aucunechose parce que nous la jugeons bonne, mais au contraire nous la jugeons bonne parce que nous la désirons.

»(Ethique, III, 9, scolie ).

Conclusion : Renoncer à ses désirs, cela implique de pouvoir les distinguer.

Et cette distinction montre que certains désirs sontnécessaires au bonheur de l'homme.

Ainsi la renonciation aux désirs ne peut être que partielle et non totale.

On neparlera donc pas de renonciation mais plutôt d'une maîtrise de ses désirs.

Enfin il est possible d'affirmer que le Désirprincipe même de tous les désirs ne saurait être annihiler au risque de supprimer ce qui constitue l'essence del'homme.. »

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