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Faut-il renoncer à douter pour connaître ?

Publié le 21/10/2010

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Il faut distinguer le doute philosophique du doute courant. Le doute philosophique est une démarche volontaire et raisonnée, ce n'est pas le doute qui nous frappe par hasard et qui est enveloppée par une situation particulière. Le doute courant vient d'une absence de connaissance, le doute philosophique est une démarche critique sur les connaissances. Il consiste à ne pas donner son assentiment aux connaissances.

« (d) Le diallèle (les uns par les autres). Il n'est pas possible de raisonner en évitant les « cercles vicieux ».

Ainsi, je démontre que a est vrai en supposant b est vrai et je démontre que b est vrai en supposant que a est vrai.

Je commets un cercle vicieux en démontrant lesunes par les autres des propositions dont aucune n'est fondée a priori.

Le cercle vicieux par excellence est celle-ci :pour prouver la valeur de ma raison, il faut que je raisonne, donc précisément que je me serve de cette raison dontla valeur est en question ! Nous voilà, comme dit Montaigne , « au rouet ». (e) Toute opinion est relative. « L'homme est la mesure de toute choses » formule qu' Anatole France interprétait ainsi : « L'homme ne connaîtra de l'univers que ce qui s'humanisera pour entrer en lui, il ne connaîtra jamais que l'humanité des choses. » Toute affirmation sur l'univers est relative à celui qui affirme.

Socrate résume la thèse de Protagoras : « N'arrive-t-il pas parfois qu'au souffle du même vent l'un de nous frissonne et non l'autre ? Or que dirons-nous alors de ce souffle devent envisagé tout seul et par rapport à lui-même ? Qu'il est froid ou qu'il n'est pas froid ? Ou bien en croirons-nousProtagoras : qu'il est froid pour qui frisonne et ne l'est pas pour qui ne frisonne pas ? » (« Théétète », 152b). L'affirmation sur un même objet diffère non seulement d'un individu à un autre mais chez le même individu selon lesmoments (le monde ne m'apparaît pas de la même façon quand je suis gai ou triste) et même selon les perspectivesd'observation (une tour vue carrée de près paraît ronde de loin).

Pour les sceptiques il n'y a pas de véritésobjectives mais seulement des opinions subjectives toutes différentes. II : La fondation de la connaissance Descartes pousse le doute au maximum pour voir une connaissance y résiste.

Cette connaissance serait àjuste titre le fondement des autres connaissances.

Pour donner au doute une dimension hyperbolique, ilimagine un malin génie qui ne lui mettrait dans l'esprit que des pensées fausses.

Or quand bien même toutesses pensées seraient fausses, Descartes remarque que pour penser il faut à priori qu'il existe, « je pense doncje suis », c'est là la première connaissance qui résiste au doute. 1. Avec le cogito (« je pense donc je suis »), Descartes a trouvé un fondement pour la connaissance.

Celasignifie que même si le doute a ruiné la connaissance, on a désormais un fondement solide pour la reconstruire.Reconstruire la connaissance à partir du cogito signifie pour Descartes qu'on n'accepte pour vraies que lesconnaissances qui ont le caractère clair et distinct du cogito et qu'on les enchaîne les unes aux autres defaçon rigoureuse.

Cette phrase (« Je pense donc je suis ») apparaît au début de laquatrième partie du « Discours de la méthode », qui présente rapidement la métaphysique de Descartes .

On a donc tort de dire « Cogito ergo sum », puisque ce texte est le premier ouvrage philosophique important écrit en français. Pour bien comprendre cette citation, il est nécessaire de restituer lecontexte dans lequel elle s'insère.

Le « Discours de la méthode » présente l'autobiographie intellectuelle de Descartes , qui se fait le porte-parole de sa génération.

Descartes y décrit une véritable crise de l'éducation, laquelle ne tient pas ses promesses ; faire « acquérir une connaissance claire & assurée de tout ce qui est utile à la vie ». En fait, Descartes est le contemporain & le promoteur d'une véritable révolution scientifique, inaugurée par Galilée , qui remet en cause tous les fondements du savoir et fait de la Terre, jusqu'ici considérée commele centre d'un univers fini, une planète comme les autres.

L'homme estdésormais jeté dans un univers infini, sans repère fixe dans la nature, enproie au doute sur sa place et sa fonction dans un univers livré aux loisde la mécanique.

Or, Descartes va entreprendre à la fois de justifier la science nouvelle et révolutionnaire qu'il pratique, et de redéfinir la placede l'homme dans le monde. Pour accomplir cette tâche, il faut d'abord prendre la mesure des erreurs du passé, des erreurs enracinées ensoi-même.

En clair, il faut remettre en cause le pseudo savoir dont on a hérité et commencer par le doute : « Je déracinais cependant de mon esprit toutes les erreurs qui avaient pu s'y glisser auparavant.

Non quej'imitasse en cela les sceptiques, qui ne doutent que pour douter ; car, au contraire, tout mon dessein netendait qu'à m'assurer, et à rejeter la terre mouvante & le sable, pour trouver le roc & l'argile.

» (« Discours de la méthode », 3 ième partie). Ce qu'on appelle métaphysique est justement la discipline qui recherche les fondements du savoir & deschoses, qui tente de trouver « les premiers principes & les premières causes ».

Descartes , dans ce temps 2.. »

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