Devoir de Philosophie

Faut-il renoncer à s'interroger sur ce qui est hors de portée de la connaissance scientifique ?

Publié le 28/01/2004

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N'est-ce pas réduire la connaissance et la portée scientifique que de penser que quelque chose peut leur échapper ? Peut-on priver de tout crédit les connaissances qui ne peuvent être expérimentées ? Et s'interroger est-il la même chose que de donner une explication ? Ne peut- on pas s'interroger sans nécessairement décider d'une vérité ? L'interrogation ne devrait-elle pas être le moteur du progrès scientifique vers ce qu'il ne peut concevoir ? Références utiles : Popper, Bachelard. « Un système faisant partie de la science empirique doit pouvoir être réfuté par l'expérience. » POPPER L'histoire des sciences physiques est celle de leur révolution permanente. Les théories n'ont qu'une valeur provisoire. Des faits « polémiques » surgissent qui les contredisent, qui obligent à des révisions.

Le sujet pose tout d’abord la curiosité de l’homme qui cherche à savoir, à connaître, à établir des connaissances, des « vérités «. Or, cette curiosité n’est pas totalement satisfaite, certaines choses restent hors de portée de l’esprit humain, échappent à la science (considérée ici comme ce qui donne accès à la connaissance). Doit-on pour autant renoncer à ces interrogations non fructueuses ? Le sujet nous amène à nous poser plusieurs questions. Tout d’abord, la connaissance scientifique est-elle la seule connaissance possible et « valable « ? Ensuite, le fait s’interroger ne peut-il pas constituer une fin en soi, pourquoi vouloir à tout prix établir une connaissance scientifique ? Enfin, ne peut-on pas trouver des réponses à ce qui échappe à la science ailleurs ?

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« le définir en faisant une liste des choses qui ont la propriété d'être belles.) « Une grande philosophie n'est pas celle qui installe une vérité définitive, c'est celle qui introduit une inquiétude.

»(PÉGUY.) Aux philosophes et aux amis de la connaissance : « Il y a plus de vérité dans n'importe quel petit pointd'interrogation placé après vos formules préférées et vos théories favorites [...] que dans toutes vos attitudes etvos déclarations pompeuses devant procureurs et tribunaux.

» Nietzsche, Par-delà le bien et le mal, 1886. III ] On peut chercher des connaissances ailleurs, la science n'est pas le seul moyen de connaître. Le sujet semble dire que si l'on ne peut établir une connaissance scientifique de quelque chose, il est alors vain depenser pouvoir en avoir une connaissance.

Or, même si elle ne pourront pas aussi sûrement prétendre à l'universalitéscientifique, elles peuvent nous aider à penser, à faire des choix, à trouver des vérités. un exemple, l'art. L'art semble nous donner accès à une vérité immédiate, qui ne passe pas par des concepts mais fait directementécho en nous.

C'est ce que dit Kant dans sa Critique de la faculté de juger. "Ce que la poésie affirme, c'est une autre réalité, soustraite à toute loi logique ou physicienne.

Elle nous émeut ennous la révélant et se montre alors inséparable d'une impression de vérité inhérente à ce qu'il faut bien appeler unsavoir affectif." Alquié, Le savoir affectif, Douze leçons de philosophie, la Découverte et le Monde, page 34. "S'il est vrai que la philosophie et les sciences ont oublié l'être de l'homme, il apparaît d'autant plus nettementqu'avec Cervantès un grand art européen s'est formé qui n'est rien d'autre que l'exploration de cet être oublié."Milan Kundera, L'Art du roman, Gallimard, page 19. En disant ...

que la beauté est idée, nous voulons dire par là que beauté et vérité sont une seule et même chose.Esthétique (1832) Hegel, Georg Wilhelm Friedrich Les vérités les plus importantes ne se trouvent pas dans la science. RUSSELL: «La science nous incite donc à abandonner la recherche de la vérité absolue, et à y substituer ce qu'onpeut appeler la vérité "technique".» La science nous donne des connaissances « techniques », mais pas des vérités absolues qui concerneraient l'être,la morale, le devoir.

Pourtant, nous vivons avec l'être, nous devons nous forger une morale et établir des devoirs. Conclusion : A première vue, il semble effectivement vain de chercher à connaître quelque chose dont nous n'obtiendrons pasune connaissance universelle.

Pourtant, si nous renonçons à tout ce à quoi la science ne peut pas répondre, nousrenonçons à l'essentiel ! Il faut également préciser que l'interrogation a une valeur en soi, c'est le moteur de la vieintellectuelle.

Il nous faut donc chercher une autre voie pour établir les connaissances essentielles à la vie(concernant par exemple la morale, le beau, l'être, ...).

La philosophie peut être une de ces voies, mais elle n'estpas la seule.

On peut également trouver des réponses dans la croyance d'une religion, et l'art est pour bon nombrede penseurs une voie qui donne un accès direct à une vérité non formulée précisément.

Cependant, ne perdons pasde vue qu'une connaissance non scientifique est une connaissance relative, et donc discutable et malléable.

Maisc'est aussi cela qui fait leur beauté : elles ne sont pas des dogmes mais des outils pour se bâtir soi-même une vieque l'on choisit. « Un système faisant partie de la science empirique doit pouvoir être réfuté par l'expérience.

» POPPER L'histoire des sciences physiques est celle de leur révolution permanente.

Les théories n'ont qu'une valeur provisoire.Des faits « polémiques » surgissent qui les contredisent, qui obligent à des révisions.

Tout succès scientifique ouvreplus de questions qu'il n'en clôt.

Faut-il pour autant sombrer dans le scepticisme et affirmer qu'il n'y a rien qui vaillevraiment ? Comment distinguer, dès lors, la véritable science de la métaphysique ou des pseudo-sciences comme. »

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