Faut-il renoncer à ses opinions ?

A première vue, renoncer à ses opinions serait admettre le fait d’abandonner un droit, une idée. Toutefois, renoncer à ses opinions, pourrait ouvrir de nouvelles perspectives. En effet, réussir à écouter les autres et s’ouvrir à eux ne peut que renforcer la liberté de penser, étant donné que l’on conserve le droit de choisir son opinion, après avoir échangé avec les autres. Est-ce dire pour autant que l’opinion des autres est primordiale ? Renoncer à ses opinions est d’évidence une possibilité qui s’offre à nous. Or, selon l’idée d’une liberté de pensée, il faudrait conserver sa propre vision des choses, tout en émettant une évolution de l’opinion. Ne devons nous donc pas accepter l’intervention des autres ? Comment s’en convaincre ? Tel est le problème qui nous occupera. Il est vrai que l’opinion des autres peut nous permettre d’avancer vers une nouvelle opinion ainsi que d’apprendre et de comprendre nos erreurs. Dans ce cas, d’après le sens de la question, ne s’agit-t-il pas de se demander si renoncer à certaines opinions permet d’accroitre sa liberté ?    Il s’agit de se demander, pourquoi avons-nous des raisons de ne pas renoncer à ses opinions. Dans un premier temps, il apparait évident que chacun est envie de revendiquer sa liberté de penser, dans laquelle on retrouve le domaine de l’opinion. Etant donné que l’opinion est une idée sans contenu, démontrée par la raison, la liberté de penser est une très bonne excuse pour tout à chacun de ne pas renoncer à ses opinions, en prétendant avoir le droit de penser ce que bon lui semble, sans pour autant en dévoiler le contenu ou en persuader les autres. En effet, prenons l’exemple des écrivains, qui à travers leurs nouvelles, leurs romans ou encore leurs essais, ne cessent d’exprimer leurs opinions, par le biais de sous entendus ou d’accroches spécifiques, tout comme les journalistes qui expriment leurs opinions, tant qu’elle n’est pas susceptible de porter préjudice à quelqu'un, pour justement ne pas devoir renoncer à leurs opinions et garder leur liberté de penser.  C’est pourquoi, le fait de ne pas se laisser dominer par les autres et de conserver une opinion choisie par soi-même, est la seconde raison qui motive à ne pas renoncer à ses opinions. Etant donné que la vie ne laisse pas beaucoup d’opportunités aux moins forts, il faut réussir à prendre sa place et prouver aux autres que l’on est capable de décider. Mais aussi et surtout, de conserver et d’assumer ses choix, et pourquoi pas, de les partager les autres. Par exemple, un personnage politique, tout au long de sa carrière conservera son opinion, ses idées, et restera avec des personnes qui pensent comme lui. Cela, pour ne pas se dissuader de penser autrement et garder sa propre opinion et avec cela, d’essayer d’en faire partager les autres et d’en convaincre certains, en avançant certaines solutions ou projets qui pourrait permettre d’améliorer la vie de tous. Cet homme aura l’impression d’avoir la résolution des problèmes, alors qu’il est peut-être sur le mauvais chemin, ne possédant que son opinion et sa propre vision des choses.  Finalement, cela nous amène à déterminer que nous pensons avoir raison de ne pas renoncer a nos opinions, étant donné que pour chacun l’opinion rime avec raison, autrement dit, vérité. Chaque personne possède une opinion dans chaque domaine, et ne le montre pas forcément. Ce n’est pas pour autant que chaque personne ne pense pas connaitre la vérité. Bien au contraire, chacun croit en son opinion et pense fortement que c’est lui qui détient la vérité. En effet, lorsque l’on se réfère au domaine de la science, tout homme ayant trouvé en premier une réponse à un problème, c’est directement convaincu d’avoir découvert la vérité. Mais sans pour autant chercher à savoir si une solution meilleure que la sienne avait été détenu et qui donc, dépasserait à la fois sa découverte mais aussi son opinion sur un quelconque résultat. C’est-ce que démontre J. Brunschwig en relatant l’histoire de Socrate qui cherchait à savoir simplement, en arrêtant un homme, ce qu’il comptait faire et ce qu’il pensait de justice, beauté et bonté et qu’il se rend se rend compte que l’opinion d’une personne peut se dénouer comme ça, au ras de l’activité quotidienne. Toutefois, cela nous amène à nous demander pourquoi à l’inverse, est-ce important de renoncer à ses opinions ?    Il est vrai, qu’a l’inverse, renoncer à ses opinions ouvre sur d’autres perspectives. Tout d’abord, faire évoluer ses opinions en les partageant avec les autres. Echanger, discuter longuement sur un sujet particulier, plus important que les banalités du quotidien. Cela apporte plusieurs avantages, comme réussir à admettre que l’on puisse avoir tort et se remettre en question à tout les niveaux. Une nouvelle approche de soi-même est donc possible, se mettre face à ses choix, à ceux des autres et se rendre compte que l’on peut penser certaines choses qui sont tout a fait irrecevables pour d’autres. Par exemple, être pour la peine de mort, sans aucune condition. Les autres peuvent l’être aussi, mais à un stade moins élevé. Autrement dit, certaines personnes méritent certainement la mort pour avoir causé celle de personnes innocentes, mais parfois, les circonstances sont atténuante, et le but est de trouver un juste milieu. C’est donc à cet instant que l’avis des autres sur le sujet intervient, étant donné qu’ils arriveront à donner des exemples concrets qui changeront notre vision d’optique à ce sujet.  Mais aussi, bannir une opinion car elle est considéré comme immorale peut-être une raison de renoncer à ses opinions. Une opinion est bien entendu, personnelle et peut rester évidente et logique pour soi. Mais étant donné que nous vivons dans un pays où le gouvernement impose des lois et des règlements, avoir certains projets ou idées, peut se révéler être interdit. En effet, si l’on prend un exemple à grande échelle, les personnes ayant des projets d’actes terroristes, autrement dit, des opinions précises concernant la décision de destruction d’un pays ou d’une civilisation, sont des personnes qui ne peuvent continuer a conserver ces opinions, qui ne sont pas autorités et donc inacceptables. Mais encore, a plus petite échelle, chercher à être dominant dans un groupe, avoir donc une opinion sur le sujet qui est, la loi du plus fort. Ce genre d’opinion doit également être revu par la personne, afin de rentrer dans la logique de la vie avec les autres.  Finalement, cela nous amène à considérer la vie en communauté et donc renoncer à certaines opinions. La vie en communauté comprend plusieurs optiques, à la foi les respect des droits mais aussi des devoirs de chacun afin d‘avoir une certaine égalité pour tous. Le but n’étant pas d’avoir un monde utopique, mais un monde le plus raisonnable possible, d’où les textes de lois pour éviter certains débordements. Donc, si certaines personnes ont des opinions qui peuvent gêner d’autres, étant donné que les opinions se transformer parfois en actes, il faut parfais y renoncer. Un simple exemple de la vie quotidienne nous le montre. Par exemple, lorsqu’on aime un certain genre de musique, on a une opinion bien définie de la façon de quand et a quel volume l’on veut l’écouter et donc, créer un effet de persuasion sur les autres, pour les convaincre d’écouter la même chose. Seulement, la liberté de penser leur laisse le choix d’écouter ce que bon leur semble, il faut donc renoncer à cette opinion, et ne pas envahir l’espace vital des autres, en écoutant de son côté, sans les forcer à en faire de même. Or, après avoir vu les raisons de renoncer ou non à ses opinions, ne peut-on pas concilier les deux, en renonçant à certaines opinions tout en gardant cette notion de liberté ?    Pour commencer, il faut bien connaitre ses opinions et savoir juger de leur fiabilité et de leur crédibilité, il ne s’agit pas d’avancer un avis sans en être réellement convaincu. Une opinion est quelque chose que l’on se forge avec l’âge et l’expérience, donc, a force de voir de nouvelles choses, cette opinion doit se confirmer, même si elle ne cesse d’évoluer avec les discussions des uns et des autres. En effet, avec l’âge, chacun va chercher a convaincre les autres afin de prouver que c’est lui qui dirige les événements. De ce fait, les autres vont suivre et penser comme lui, ce qu’il croit le rendre invisible et donc avec des opinions meilleures que celle des autres. C’est de que vient le sentiment de vouloir avoir raison, de penser connaitre la vérité, puisque tout le monde à la même pensée commune.  Cependant, il faut accepter d’avoir tort, car ce que l’on pense être la vérité peut parfois se révéler être un leurre. On entend certaines choses et d’autres, et l’on se forge sa propre opinion, qui n’est qu’un rassemblement de bribes d’idées qui n’ont parfois aucun sens. C’est là qu’intervient le réel échange avec quelqu’un. Un échange posé et sensé. Lorsque l’on discute avec quelqu’un, il faut avoir l’esprit ouvert et découvrir la façon de penser de son interlocuteur et de comparer avec la sienne. Par exemple, si l’on parle du système scolaire. Nous aurons peut-être une idée type du fonctionnement de l’apprentissage par les professeurs, alors que l’autre verra les choses différemment. Ce que l’on croyait être des avantages sera plutôt des inconvénients, comme pouvoir être assis a plusieurs sur une même rangée de tables ou plutôt seul, au professeur seul appartient cette liberté.  Au final, cela nous amène à la liberté de choisir. Etant donné que renoncer à certaines opinions nous enlève une certaine liberté, cela peut également nous en donner. En effet, le fait de parler avec beaucoup de personnes, et grâce à cela, se convaincre d’avoir tort et de ne pas connaitre la vérité, et donc de changer son opinion, est également une forme de choix, car l’on prend la liberté de toujours penser ce que l’on veut mais d’une manière différente. Si l’on prend l’exemple d’un quelconque dramaturge. Il aura décidé toute sa vie d’écrire ses pièces de tel façon, car selon lui c’est la meilleure façon de faire. Mais, si il découvre un homme qui a écrit le théâtre d’une autre manière, il devient très utile, et donne naissance à l’évolution du qui s’en ce changement d’opinion, n’aurait peut-être jamais changé et nous n’aurions jamais connu toutes ses époques et ces genres de pièces.    En conclusion, la question, faut-il renoncer à ses opinions, nous a amené a nous interrogez sur le fait de savoir si il y avait possibilité de renoncer à ses opinions, mais en ayant comme perspective de garder une liberté de choix dans le remplacement des opinions. Nous sommes dont parvenue à voir qu’il était possible de renoncer à ses opinions, tout en possédant une liberté de penser, qui appartient à tout a chacun et qui ne pourra jamais être remise en question, puisqu’elle est propre à soi, et ce pour toujours.