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Faut il satisfaire ses désirs afin de mieux se connaitre ?

Publié le 06/03/2012

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Nous cherchons constamment à satisfaire nos desirs. On associe généralement ce qui n'est pas nécessaire à l'inutile, et ce qui n'est pas indispensable, au superflu. Nos désirs sont des plus divers et nous désirons souvent par simple plaisir. Je désire ce que je n'ai pas et ne désire plus ce que j'obtiens. Le désir est également d'ordinaire attaché à la notion de plaisir. Je désire ce qui me plaît, ou me plaira. A l'inverse, je ne souhaite pas ce que je sais déplaisant.             Cependant, un tel plaisir n'est-il qu'éphémère et illusoire ? Si le désir renvoie à la partie la plus irréfléchie de notre âme ne s'oppose-t-il pas alors au logos, à ce qui constitue notre raison ? Peut on faire preuve de sagesse ? Tout  nos désirs ne peuvent être satisfaits de manière raisonnable. On peut alors se demander quelles sont les raisons qui font que l'on désire ce qui n'est pas nécessaire.             Ou bien nous avons conscience que certains de nos désirs sont déraisonnables auquel cas il nous appartient de ne pas chercher à les satisfaire ou bien désirer ce qui n'est pas nécessaire n'est pas pour autant deraisonnable et peut nous permettre de nous accomplir.

           C'est en faisant intervenir notre sens critique que nous pouvons, à travers nos propres désirs, mieux nous connaître.

« seulement le désir satisfait, donc lorsqu'il n'est plus, que l'écart se constate entre ce qui était considéré commeconnu et ce qui est effectif.

Par contre, ce qui m'est totalement inconnu ne m'est pas désirable car ne s'y trouvepour moi aucun objet de désir.

Deuxièmement, le plaisir est un moteur désirant.

Je ne désire pas ce qui ne me plaîtpas.

Même si certaines formes de plaisir se confondent avec la douleur, touchant à l'intégrité physique, le sujet ytrouve une source de satisfaction, s'agissant d'un bien-être de l'esprit nourri dans la souffrance corporelle.

La possession de biens matériels permet toutefois de vivre mieux, plus agréablement à condition de ne pas en êtretotalement dépendants.

Nous pouvons aussi désirer des choses luxueuses ou des honneurs.

Mais ces choses nedépendent pas de nous, de notre volonté.

Elles sont de l'ordre de l'incertain.

Croyance ou connaissance, plaisir,manque, sont ainsi ce qui conditionnent le désir.

La foi et la conviction sont aussi, dans une certaine mesure,participatives de la machine désirante.

La foi au premier abord est une fin en soi.

Il s'agit de croire en un Dieu, alorsque le désir est une étape visant une finalité.

Seulement la foi n'est peut-être pas totalement désintéressée dès lorsque la piété abrite un intérêt personnel d'une importance capitale, soit de fuir l'angoisse de la mort avec laperspective d'une vie dans un au-delà.

Je désire dans ce cas Dieu parce qu'il m'offre le salut.

Les convictionsfonctionnent de la même façon.

Je désire ce dont je suis convaincu, sans le posséder car il s'agit d'une idée verslaquelle je tends, et ce désir entretient la conviction.

Toujours est-il que qu'elle que soit la condition du désir, lesujet est partie prenante.

Tout désir est une objectivation du subjectif, un engagement de soi vers le réel.

Il y aainsi une limite au désir, c'est-à-dire autrui, dont la considération influe sur le fait de souhaiter ou non satisfairetous ses désirs.

L'homme peut apprendre à mieux désirer grâce à sa raison, à son libre-arbitre.

Savoir se contenter de ce quiest simplement vital peut lui être très bénéfique.

Ne désirant que ce qui dépend entièrement de lui, l'homme arriveraà définir ce qui lui est bon et utile.

De manière volontaire, il laissera de côté ce qui ne lui est pas réellementaccessible.

Ainsi pourra-t-il restreindre le nombre d'objets du désir.

La finalité de son entreprise est de parvenir àune meilleure maîtrise de soi, d'être plus vertueux.

Ne désirant que ce qui est bon, il pourra s'accomplir moralement ;réaliser le bien.

Réguler ses désirs lui permettra de mieux contrôler son existence.

Ecartant ce qu'il y a d'impossible,il se concentrera sur les désirs qui contribueront à l'élever, à se construire.

Le respect de l'autre nous oblige à nepas tout souhaiter le concernant dès lors que ce souhait est transformable en acte.

Même si je désire sa mort, iln'est guère souhaitable d'y satisfaire.

C'est ici qu'intervient la morale.

Mais s'agissant du rapport de celle-ci avec ledésir, il faut bien distinguer la pensée et l'acte.

Le désir n'existe que sous une forme pensée, mêlant entendement etpassion.

Il n'est pas interdit de penser ce que l'on veut, de penser à des choses désirables même si celles-ci sontimmorales.

La morale est bafouée dès lors qu'il y passage à l'acte, mais dans ce cas le désir n'existe plus.

Encorefaut-il être en mesure de contenir sa pensée, soit de disposer d'une volonté suffisante pour ne pas agir selon undésir préjudiciable à autrui.

Le désir sans volonté conduit à des agissements pulsionnels.

Sans maîtrise de soi, c'estla passion qui domine, cette domination pouvant se traduire par des pulsions dommageables voire meurtrières.

On nedoit pas souhaiter satisfaire tous ses désirs si l'on est incapable de se contenir.

Le moi est ainsi une seconde borneaux aspirations de l'âme, pour la sauvegarde de l'autre, mais également pour soi.

Ne peut-on pas toutefois rechercher un épanouissement personnel dans le plaisir en désirant ce qui n'est pasvraiment indispensable et ceci dans le seul but de vivre mieux ? Mais sans une intervention de la raison, ce choix necomporte-t-il pas un risque d'insatisfaction ? Désirer ce qui peut être superflu peut-il nous faire progresser ? Quel'homme ne soit pas totalement raisonnable dans tous ses désirs est peut-être une bonne chose.

Heureusement qu'ilne désire pas seulement le strict minimum pour vivre.

Imaginons un monde où l'homme serait raisonnable à l'extrême: il ne désirerait que ce qui est naturel et nécessaire (manger, boire, dormir).

A ce moment là, il retournerait à la vieanimale totalement replié sur lui-même.

Le monde s'appauvrirait, régresserait.

Chacun vivrait dans son coin avec lesmêmes désirs.

Afin que nos comportement ne soient pas stéréotypés, identiques nos désirs doivent refléter notrepersonnalité.

Nos désirs, en effet, sont l'affirmation de nous-même et permettent de construire notre existence.

Lemonde ne peut être riche que par nos différences.

Il faut donc redéfinir le rapport aux objets.

Des désirs quiparaissaient très inaccessibles hier ne le sont plus aujourd'hui.

Le fait de pouvoir voler ne fût-il pas une bonne chosepour le progrès ? Pouvoir voler tenait de l'imaginaire.

C'est en essayant de satisfaire à tout prix ce désir que lesfrères Wright réussirent.

Les innovations qui en résultèrent furent pour tous les hommes très bénéfiques Pourconclure, certains désirs poussés à l'extrême et qui ne sont pas forcément nécessaires permettent telle ou tellevocation.

On peut donc s'accomplir, se découvrir par des désirs non nécessaires.

Notre raison est là pour nousrappeler que nous avons à faire des choix dans nos désirs mais elle ne doit pas pour autant nous entraver dans nosaspirations même si celles-ci paraissent souvent inaccessibles.

Document demandé:http://www.devoir-de-philosophie.com/dissertation-pouvons-nous-connaitre-autrui-autrement-partir-nous-memes-1.html. »

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