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Faut-il ne tenir pour vrai que ce qui est démontré ?

Publié le 03/03/2004

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Ainsi, la croyance est déterminée par des objets sensibles, alors que la science a pour principe des réalités intelligibles. La réalité sensible est celle des objets qui nous entourent. Soumise aux contradictions, celle du temps notamment, dans lequel chaque chose devient une autre, elle s'oppose à la réalité des essences, ou Idées, dans laquelle chaque chose est ce qu'elle est de toute éternité.   [] Pour un esprit authentiquement scientifique, on ne peut tenir pour vrai, pour certain, que ce qui est démontré par l'expérience (comme en physique ou en biologie) ou ce qui est établi par déduction logique ( comme en mathématique). Dès qu'on parle d'une saisie immédiate de la vérité (c'est-à-dire n'ayant pas besoin de passer par l'intermédiaire d'une démonstration), on entre dans le domaine de l'irrationalisme, du mysticisme, de la foi. Je peux être convaincu, dans mon for intérieur, de l'immortalité de l'âme ou de l'existence de Dieu, je peux opposer mon sentiment intime à toutes les tentatives de me démontrer le contraire; ces «vérités» personnelles ne seront jamais des vérités au sens strict, c'est-à-dire pouvant être constatées par tout le monde, scientifiquement. Kant montre, que faute d'expérience possible, la raison se perd dans des antinomies concernant quatre « propriétés » du monde. Il est alors possible de soutenir à la fois la thèse et l'antithèse. * Première antinomie : le monde a un commencement dans le temps et il est limité dans l'espace/ le monde n'a pas de commencement dans le temps et n'est pas limité dans l'espace. * Seconde antinomie : tout ce qui existe est composé d'éléments simples / il n'existe rien de simple dans le monde (divisibilité à l'infini).

On nomme alors le constat le procès-verbal dressé par un huissier ou par un agent de la force public qui prend connaissance ou consigne par écrit un fait. On peut alors considérer que la vérité peut être constatée lorsque l'on va prendre connaissance d'un fait qui a été auparavant énoncé. Mais il ne faut pas confondre ici vérité et réalité, tandis que la réalité est par définition indépendante de l'homme, la vérité est toujours de l'ordre du discours ou de la représentation. D'où cette définition traditionnelle de la vérité comme adéquation entre la chose et l'esprit. Ainsi, la vérité n'est pas un fait que l'on constate, elle est d'abord l'adéquation entre un discours et un fait.

« « Par méthode, j'entends des règles certaines et faciles, grâceauxquelles tous ceux qui les observent exactement ne supposerontjamais vrai ce qui est faux, et parviendront sans se fatiguer en effortsinutiles, mais en accroissant progressivement leur science, à laconnaissance vraie de tout ce qu'ils peuvent atteindre.

»« Règles pour la direction de l'esprit » (IV). La méthode garantit donc : La certitude (l'élimination de l'erreur) ; La facilité et l'économie d'efforts ; La fécondité et l'augmentation progressive des connaissances ; La sagesse, en ce sens que l'homme qui s'y soumet atteindra laconnaissance de tout ce qu'on peut humainement savoir. Il n'y a de vérité que démontréeSelon Leibniz et Hume, il y a deux types de vérités: les vérités deraison et les vérités de fait.

Les premières désignent les véritéslogiques, par exemple: 2 + 2 = 4.

Ces vérités n'ont pas besoin del'expérience pour être démontrées.

Les secondes désignent les véritésqui peuvent être vérifiées par l'expérience, par exemple: l'eu bout à 100degrés.

Dans les deux cas, il s'agit de vérités démontrées, soitlogiquement, soit expérimentalement. Seuls les énoncés vérifiables peuvent être vraisHéritier du scepticisme humien, le positivisme n'admet que les vérités qui peuvent être vérifiéesexpérimentalement, autrement dit les vérités scientifiques.

Quant au positivisme logique, il tente d'établir descritères pour distinguer les énoncés dotés de sens de ceux qui en sont dénués parce qu'invérifiables (parexemple: «Dieu existe», «cette boule est chargée d'amour» ).Aux yeux de Popper la « falsifiabilité » ou la possibilité d'être falsifié par l'expérience, qui permettra de faire letri entre les énoncés scientifiques et ceux qui ne le sont pas : « Un système faisant partie de la scienceempirique doit pouvoir être réfuté par l'expérience.

»Ainsi l'énoncé « Il pleuvra ou il ne pleuvra pas ici demain », étant infalsifiable, sera considéré comme nonempirique, puisqu'aucune expérience ne peut l'invalider et comme non scientifique.

Autrement dit,l'irréfutabilité n'est pas vertu mais défaut.

Et c'est au nom de ce critère de falsifiabilité que Popper peutexclure de la science des théories comme le marxisme et la psychanalyse, théories qui sont totalisantes, quicouvrent la totalité des phénomènes qui se produisent dans leur domaine d'attribution, qu'aucun fait ne pourrajamais contredire.Prenons l'exemple de la psychanalyse.

N'est-ce pas une théorie qui échappe à toute épreuve qui pourrait laréfuter ? Le refus de la réalité de l'inconscient ou encore de la sexualité infantile n'est-il pas, au fond, pour lepsychanalyste, une manifestation même de résistance ? Quelle que soit la critique qu'on adresse à lapsychanalyse, ne peut-elle pas être interprétée par le médecin en termes de résistance ? C'est précisémentparce qu'elle n'exclut aucun fait de son domaine, même ceux qui pourraient la contredire, que Popper relèguela psychanalyse au rang de fausse science, aux côtés de la cartomancie ou encore de l'astrologie.Il est donc possible de décider de la vérité ou de la fausseté d'une théorie ou d'un énoncé, et ce de manièreconcluante.

Dire qu' « un système faisant partie de la science empirique doit pouvoir être réfuté parl'expérience », cela signifie bien que, paradoxalement, « c'est la falsifiabilité et non la vérifiabilité d'un systèmequ'il faut prendre comme critère de démarcation ».

Est vrai ce qui peut être falsifié. [Il y a des vérités qui ne peuvent pas être démontrées rationnellement, mais seulement saisies par intuition.]. »

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