Devoir de Philosophie

Fiche de cours en philo : L'HISTOIRE .

Publié le 02/08/2009

Extrait du document

histoire

• L'histoire est une des questions du programme de philosophie qui appelle le plus de sujets de baccalauréat. • Le mot «histoire« désigne soit une étude s'efforçant de connaître le passé de l'homme (§ 2, 3, 4), soit l'ensemble des états par lesquels passe une réalité. Prise en ce second sens, l'histoire soulève des problèmes philosophiques exposés à partir du paragraphe 5 : l'histoire peut-elle échapper au morcellement? va-t-elle vers une fin ultime? etc. • Parler du sens' de l'histoire, c'est parler de l'ordre rationnel de l'histoire, de son but et de son terme (§ 5). • On appelle philosophie de l'histoire une synthèse ultime permet-tant d'intégrer et de comprendre les moments historiques particuliers (§ 5). Il existe plusieurs grands modèles de philosophie de l'histoire, parmi lesquels vous devez retenir la construction de Hegel (§ 6, 7, 8) et celle de Marx (§ 9, 10, 11). • Pour Hegel, c'est l'Idée, c'est-à-dire un principe spirituel supérieur immanent au monde, qui est le créateur de l'histoire conçue comme un tout. Au contraire, pour Marx, ce sont les productions matérielles de la vie qui déterminent le processus historique. • Les grandes philosophies de l'histoire sont, de nos jours, soumises à une critique très sévère, de la part tant des historiens eux-mêmes que des philosophes (§ 12).

histoire

« succession de formes diverses qui se déploient dans le temps.

Partout, des buts sont à l'oeuvre.

Une cohue bigarréese présente à notre regard.

Si tout se succède sans discontinuer, la pensée n'est-elle pas prise dans un fluxhistorique inconsistant? Un principe d'intelligibilité semble exigé et requis.« Là, un immense déploiement de forces ne donne que des résultats mesquins, tandis qu'ailleurs, des causesinsignifiantes produisent d'énormes résultats.

Partout, c'est une mêlée bigarrée qui nous emporte, et dès qu'unechose disparaît, une autre aussitôt prend sa place.

» (Hegel, La raison dans l'histoire) VII — L'Idée gouverne le monde C'est l'Idée, principe spirituel suprême immanent au monde, qui, selon Hegel, gouverne l'histoire.

L'Idée, conçuecomme forme d'unification dernière par la Raison' humaine, devient, dans le temps, de plus en plus claire ettransparente.

Ainsi, le philosophe peut-il découvrir une histoire de plus en plus rationnelle et pacifiée.

Au fond, Hegelpense que l'histoire se confond avec le devenir d'un principe spirituel supérieur.«L'Idée est le vrai, l'éternel, la puissance absolue.

Elle se manifeste dans le monde et rien ne s'y manifeste qui nesoit elle, sa majesté et sa magnificence : voilà ce que la philosophie démontre.» (Hegel, op.

cit.) VIII — Le progrès chez Hegel Cette Idée absolue se fait elle-même à travers l'histoire, qui représente l'Idée en marche.

D'étape en étape, demarche en marche, de tremplin en tremplin, l'histoire ne cesse de se simplifier et de s'unifier : chaque moment estpréférable au précédent et offre le spectacle d'améliorations spirituelles.

Aussi, sans la notion de progrès, le coursde l'histoire est-il incompréhensible.

Chaque figure historique est supérieure à celle qui constituait son êtreprécédent. IX — Le matérialisme historique Marx, après Hegel, va lui aussi tenter de construire une grande philosophie de l'histoire.

Sa doctrine s'appelle lematérialisme historique.

Selon Marx, ce sont les techniques, les outils qui déterminent les possibilités d'existence.

Lavie matérielle des hommes explique donc toutes leurs activités ainsi que le devenir de l'homme.

Si Hegel voyait dansun principe spirituel le démiurge de tout développement historique, Marx inverse la conception de son maître.

C'estla production matérielle de la vie qui crée l'histoire.«A l'encontre de la philosophie allemande qui descend du ciel sur la Terre, c'est de la Terre au ciel que l'on monteici.

Autrement dit, on ne part pas de ce que les hommes disent, s'imaginent, se représentent, ni non plus de cequ'ils sont dans les paroles, la pensée, l'imagination et la représentation d'autrui...

non, on part des hommes dansleur activité réelle.» (Marx et Engels, l'Idéologie allemande). X — Forces productives - Rapports de production Lutte de classes Si la pratique matérielle est déterminante, alors il faut envisager l'action des forces productives et des rapports deproduction.

Les forces productives représentent l'ensemble des moyens matériels et des puissances de tous ordresdont dispose la société humaine.

Les rapports de production désignent les relations sociales nouées dans leprocessus de production.

Or, cette sphère du travail, loin d'être exempte d'antagonismes, suscite, au contraire,perpétuellement des conflits.

C'est la lutte de classes, qui est, pour Marx, le noyau de l'histoire unitaire; c'est ellequi donne un sens global à l'évolution historique.

Elle est le moteur ultime du devenir.«L'histoire de toute société jusqu'à nos jours n'a été que l'histoire de la lutte de classes.

Homme libre et esclave,patricien et plébéien, baron et serf...

en un mot, oppresseurs et opprimés, en opposition constante, ont mené uneguerre ininterrompue, tantôt ouverte, tantôt dissimulée.» (Marx-Engels, Le manifeste communiste) XI — Le règne de la liberté Aux yeux de Marx, la révolution prolétarienne annonce la venue d'un temps où l'homme maîtrise enfin sa condition etson destin.

En prenant en charge l'histoire, le prolétariat répudie l'inhumanité historique.

Ainsi commence le règne dela liberté.

L'humanité s'arrache alors au joug du destin et de la nécessité.«Les puissances étrangères objective, qui jusqu'ici dominaient l'histoire, passent sous le contrôle des hommes eux-mêmes...

C'est le saut de l'humanité du règne de la nécessité dans le règne de la liberté.» (Engels, Anti-Dühring)Le communisme «est la véritable fin de la querelle entre l'homme et la nature et entre l'homme et l'homme...

Il résoutle mystère de l'histoire, et il sait qu'il le résout.» (Marx, Notes : M.E.A.

III) XII — Critique des philosophies de l'histoire Ces visions historiques, celle de Hegel comme celle de Marx, ne manquent ni de beauté, ni de grandeur.

Ellestémoignent de l'impérieux besoin qu'éprouve l'homme de donner un sens à sa destinée personnelle en l'intégrant dansun devenir historique intelligible.Mais ces totalisations historiques ne semblent pas très véridiques.

Les philosophies de l'histoire du xixe siècle nousdonnaient à voir un genre humain enfin libre et raisonnable dans un monde libre et raisonnable.

Tout au contraire, laréalité historique du xxe siècle apparaît comme la chronique de l'enfer.

Les exemples contemporains sont, à cetégard, trop nombreux...Par ailleurs, postuler que l'histoire a un sens peut mener directement à la terreur politique et à l'arbitraire, dès lorsqu'un groupe politique prétend être le détenteur de ce Sens dont il impose les conséquences à la société.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles